Ada & Newt - Saison 2 - La Terre Brûlée

Episode 24 - Propriété de WICKED

- Je vous avais dit que je ne le sentais pas !

Je pends, la tête en bas, les bras croisés et je fusille Thomas du regard. On est tous dans la même position, pendu par les pieds au-dessus du vide.

- Super ton plan Thomas, lance Minho avec le même regard que moi avant de l'imiter : « ça n'engage à rien d'écouter ce qu'il a à nous dire ». Nooon, on est juste pendu comme des volailles, raille-t-il.

- Rah, bouclez-la s'il vous plaît. Je vais essayer d'attraper la corde.

Je le vois se tortiller comme un asticot sur un hameçon.

- Laisse tomber, ça ne marchera pas ! dis-je en levant les yeux au...sol, en l'occurrence.

- On profite de la vue ? fait la voix de Jorge.

Il vient de rejoindre et nous regarde pendouiller avec un sourire amusé.

- Vous voulez quoi ? demande Thomas.

- Là est la question ! l'homme marque une pause avant de reprendre : mes sbires veulent te revendre à WICKED, la vie leur a appris à penser petit. Je ne suis pas de ce genre-là. Et il m'est avis que tu ne l'es pas non plus.

Tout en parlant, il fait les cent pas devant nous.

- C'est le sang qui me monte à la tête ou c'est cette face de laitue qui me burine grave le cerveau ? assène Minho avec insolence.

- Dites-moi ce que vous savez à propos du bras droit, poursuit notre geôlier en ignorant la remarque de notre ami.

- Je crois que c'étaient des fantômes ?

- Il doit être fou, je ris en réponse à la question de Newt.

- Je n'ai pas le droit de croire aux fantômes ? Surtout quand je les entends papoter sur les ondes. Racontez-moi tout ce que vous savez, et peut-être qu'on pourra s'arranger, dit l'homme en attrapant un levier.

- Bien sûr, on va te croire mon coco.

Oui, je sais, je deviens sarcastique. Mais franchement, je suis épuisée.

- Sincèrement, on ne sait pas grand-chose, avoue Thomas.

Jorge actionne le levier. Nos cris raisonnent alors qu'on tombe de quelques centimètres.

- Non mais ça ne va pas ? je hurle.

- Ok d'accord, c'est bon, c'est bon, dis précipitamment Thomas : ils se cachent dans la montagne. Ils ont attaqué WICKED et ils ont libérés des gens. C'est tout ce que je sais, je vous le jure.

L'hispanique réfléchit aux paroles de Thomas quand l'un de ses « sbires », comme il les appelle, arrive.

- Eh Jorge, c'est quoi l'histoire, là ?

- Moi et mes nouveaux copains on fait connaissance, lui répond Jorge.

Je trouve ça bizarre qu'il ressente le besoin de se justifier, alors qu'il est censé être le chef.

- Mais il est temps d'y aller.

- Attendez, vous faites quoi ? Vous nous laissez en plan ?

Le regard suspicieux du sbire fait des allers-retours entre Thomas et Jorge.

- Ne stresse pas hermano, répond ce dernier, on va vous ramener au bercail.

Puis il part en ajoutant :

- Accrochez-vous !

Suivi de son homme de main.

- Bon, on fait quoi maintenant ? je demande en croisant les bras.

- On trouve un moyen de sortir de là, me répond Thomas en se balançant pour attendre le bord.

Malheureusement, même s'il parvient à attraper la rambarde, il ne pourra pas se détacher. Alors j'observe autour de nous et mes yeux se posent sur le levier qui n'est pas très loin de Teresa.

- J'ai une idée. Si Teresa arrive à attraper la rambarde, elle devrait avoir la portée pour actionner le mécanisme et nous faire descendre suffisamment pour qu'elle puisse se hisser sur la plateforme. Après ça, tu n'auras plus qu'à trouver une perche pour nous faire sortir de là.

- Je vais essayer, dis la jeune fille en commençant un mouvement de balancier.

- Minho, aide-là, suggère Thomas.

Après 2 essaies infructueux, elle finit par atteindre la rambarde et se hisse pour attraper le levier. Je ne peux retenir un cri alors qu'on descend de plusieurs centimètres. Elle se détache et tend la main vers Thomas pour l'aider à sortir du trou. Le sang commence à me monter à la tête.

- Bougez-vous s'il vous plaît...

- On fait ce qu'on peut.

Soudain, des bruits d'hélicoptère se font entendre. Merde. Je pari que c'est WICKED.

- Bonsoir à tous, ici WICKED section catastrophe mondiale et zone mortelle.

Pari gagné. La voix de Janson résonne dans tous l'immeuble.

- Toutes les ailes de votre bâtiment sont encerclées.

Teresa me tend une barre de fer et me tire vers elle. Je me dépêche de détacher mes jambes alors qu'elle passe à Minho pendant que Thomas tire Aris. Newt, que Thomas avait déjà relâché, viens m'aider avec les cordes.

- Ce que vous détenez malgré vous est la propriété de WICKED, continue Janson.

Newt m'aide à me relever et je le prends dans mes bras pendant que les autres finissent de se libérer.

- Soit : vous nous les rendez sain et sauf et nous considérerons cette affaire comme un simple malentendu ; soit : vous résistez et nous nous verrons dans l'obligation de tous vous tuer. Bientôt le virus Braise aura décimé tous les rescapés de notre planète. L'espoir d'un vaccin est entre vos mains. A vous de choisir en votre âme et conscience.

Alors que la voix de mon paternel s'éteint, on se dirige vers la porte mais l'homme de main de Jorge nous barre la route, armé d'un pistoler.

- Ecoute on ne veut poser de problème à personne. On veut juste se tirer, c'est tout, tente de négocier Thomas.

- Sans déconner, répond l'homme avec un rire mauvais.

Puis il enclenche le talkie-walkie qu'il a dans la main :

- Janson, je les ai vous petits cons, je vous les ramène, ne nous tirez pas dessus.

Puis, à nous :

- Venez ! En route ! Aller les têtes d'éclatés : j'ai dit en route !

Il s'approche de nous, menaçant. Je ne retournerai pas à WICKED ! Je me jette sur l'homme et essaie de lui arracher son arme. Un coup par dans le vide et je lui donne un coup pour le faire tomber. Près de moi, je sens Thomas et Newt prêts à se jeter sur l'homme à la première occasion. Malheureusement, il ne lâche pas son arme et se relève très vite. Il me menace de son arme et je recule en levant les bras.

- Espèce de petite pute !

- Ada, attention ! crie Newt en se jetant devant moi.

Un coup de feu retendit et je me tends, attendant l'impact, mais rien ne vient. Je vois alors le sbire s'effondrer au sol, mort. Derrière lui se tient la jeune femme qui nous a conduite à Jorge plus tôt.

- Ok, aller, on se barre ! dit-elle, puis elle insiste, ne nous voyant pas bouger : on est parti ! grouillez-vous !

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