Étrangère (Universelle - Tome 1)

Chapitre Huit

Elle tremble, recroquevillée dans un espace restreint refermé par une grille, et fait de son mieux pour ne faire aucun bruit. Elle ne comprend toujours pas pourquoi ils font tout ça. Qu'est-ce qu'elle a fait de mal ? Qu'est-ce que ses parents ont fait de mal ? Et puis... Où sont-ils ? Et où est Seraxa ?

Les larmes coulent sur ses joues en silence pendant que, dans sa cachette, elle les observe en train de tout mettre sens dessus dessous. Ils sont énervés, se crient dessus, lui crient à elle et lui demandent de sortir, que de toute façon, elle n'a plus personne. Elle refuse d'écouter, de les écouter eux. Leur air méchant prédomine et ne lui inspire aucunement confiance. Mais c'est difficile et de toute façon, elle ne comprend rien. Partout, les gens se battent. Dehors, dedans... Partout. Sa tête tourne et elle n'en peut plus.

— Trouvez-la ! La dernière Varastis ne peut être allée bien loin ! C'est une gamine, bon sang !

Sa respiration se coupe. Elle les regarde pendant qu'ils continuent à fouiller et elle sait pertinemment qu'elle ne pourra pas se cacher indéfiniment. Mais elle sait aussi qu'elle ne peut pas sortir : le seul moyen est de grimper, mais si elle faisait du bruit ? Pire, est-elle simplement capable d'y arriver ?

L'un d'entre eux finit par prendre un objet et l'éclate par terre. Sur le coup de la surprise, elle pousse un cri, mais recouvre immédiatement sa bouche. Trop tard, ils l'ont tous entendue.

— Oh, mais c'est qu'elle n'est pas idiote, la petite... On aurait dû s'en douter.

D'un hochement de la tête, ils se dirigent tous vers la grille où elle est cachée et son premier réflexe est de reculer : mais c'est impossible étant donné qu'elle est déjà pressée contre le mur. Pendant qu'ils ouvrent l'accès, tout ce qu'elle peut faire est de fermer les yeux très forts.

***

Nova se réveille dans un sursaut, la main posée contre la poitrine. Elle reprend lourdement sa respiration et se calme. Après quelques bonnes minutes, elle y parvient et détend sa position, se demandant ce qu'elle a bien pu voir. D'accord, il s'agissait d'un rêve, mais... celui-ci semblait si réel... Elle ne peut pas ne pas l'avoir vécu. En plus, un des mots prononcés, Varastis, lui est familier, même si sa signification est, quant à elle, complètement étrangère. Nova a tout de même l'impression que ce mot a une certaine importance, bien qu'elle ne sache pas laquelle.

Au bout de quelques minutes, elle retire sa couverture et se lève du lit, marchant vers l'emplacement de la sphère. Elle la prend avec ses deux mains et la porte jusqu'à son bureau. Une fois dessus, elle allume la lampe et l'ajuste de manière que la lumière puisse l'éclairer. Comme elle le fait depuis quelques jours, elle cherche encore à résoudre le mystère qui l'entoure.

D'abord, Nova a tenté d'appuyer un peu partout, comme elle l'avait fait avec la plaque plus enfoncée que les autres. Cependant, elle s'est vite aperçue que ça ne servait à rien, alors elle est passée à l'étape suivante : celle de voir si, par l'entrée qu'elle avait découverte, elle était en mesure de voir quelque chose, n'importe quoi. À part le fait que la technologie de chez elle avait évolué, ce n'était encore une fois pas bien concluant.

Cette fois, elle tente de forcer l'ouverture de l'objet de n'importe quelle façon : la réponse doit se trouver à l'intérieur. Mais quand l'alarme de sa radio sonne, elle grogne de frustration et se lève pour aller l'éteindre. Nova retourne cacher la sphère toujours inactive et, cette fois, s'habille. Elle vient tout juste de terminer quand le sergent frappe à la porte.

— Entre, lui dit-elle.

Celui-ci s'exécute, vêtu de son uniforme. Nova fronce les sourcils.

— Je suis navré, Nova, je ne pourrai pas assister à ton premier match, ce soir. On vient de m'appeler pour aller travailler.