Dix-neuf

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Deux mois depuis qu'elle n'a vu sa tendre mère, celle qui à toujours été là pour elle, sa vie. Deux mois depuis qu'elle avait laissé son pays d'origine pour venir dans un pays qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve pour se retrouver dans un mariage qui lui faisait perdre la tête de jours en jours. Un mois depuis l'incident avec Sarah. Une vraie pile électrique cette petite, Maria l'appelait très souvent ainsi que Cynthia sa mère et sa sœur de cœur Kara.

Elle est en train de s'habiller mais le cœur n'y était pas, ça fait presqu'un mois soit trois semaines que Xavier ne lui adressait la parole que pour de simple bonsoir, salut et de faux sourires et attentions quand ils sont en publics. Hier dans l'après midi il lui a juste dit au détour d'un couloir de se préparer demain 8 heures, ni plus ni moins. La jeune femme aurait bien aimé connaître la raison de son mépris vis à vis d'elle, au début elle a essayé mais à très vite rendu les armes en voyant qu'elle n'allait rien obtenir de plus que de perdre sa dignité. En passant son pantalon noir et son chemisier blanc la jeune femme eu la sensation que ce jour sera différent des autres, que ce jour marquera le début d'une nouvelle vie, l'avènement de nouvelles choses.

- Mais merde, c'est quoi ce truc. S'interrogea t-elle en agitant sa main face à son visage comme pour effacer cette sensation.

Elle decida de ne pas prendre l'ascenseur et descendit les escaliers en vitres blanches pour retrouver Xavier debout dans le grand salon en costard déjà apprêté pour sa réunion.

- Bonjour, je suis prêt. J'espère que je ne vous ai pas trop fait attendre?

- Bonjour. Répondît le milliardaire les dents serrés. Non. Suivez moi, mieux vaut nous mettre en route de suite.

- Ou allons nous? Questionna tout de même Maria s'attendant déjà à un énième refus d'explication de sa part.

- J'ai une importante réunion dans une petite ville sous le nom de Tours.

- Et pourquoi est-ce que je vous accompagne? Que ferais-je pendant que vous serez dans votre réunion?

- Comme demain nous irons à New-York j'ai pensé que vous auriez voulu acheté des présents pour vos proches. Expliqua Xavier en tenant fermement le volant sentant soudainement quelque chose lui broyer l'estomac à la fin de la phrase qu'il venait de dire, quelque chose qui n'avait pas sa place.

- Mais acheter des cadeaux ne va pas combler toutes ces heures ou vous serez absent.

- Je ne sais pas. Faites ce que font toutes les femmes. Allez dans les magasins acheter des vêtements et des accessoires qui y vont avec et peut être faire un peu de tourisme. Répondît Xavier en haussant les épaules comme si c'était une evidence et que la jeune femme n'aurait même pas dû poser cette question.

- Je ne savais pas que .. enfin je n'ai....

- Tenez ma carte de crédit. Vous avez carte blanche.

- Vous n'avez pas peur que je la dégèle?

- Ceci ne représente qu'une infirme particule dans tout ce dont je possède.

- Ahh, et vous n'avez pas peur que je me perds.

- Non je n'ai pas peur puisque je sais déjà que vous serez un régal pour les ours. Rétorqua t-il d'une voix si grave que la jeune femme se redressa violemment sur le siège.

- C'est juste une blague. Reprit Xavier en riant. Vous n'aurez rien à craindre, c'est une petite ville ou toute le monde est charmant. Il veille chacun sur l'autre, si jamais vous avez besoin de quoique ce soit il se feront un plaisir de vous aider. Ils sont reconnus pour leurs charmes et leurs hospitalités.

- Vous êtes bipolaire? Questionna Maria perdue face aux changements subits de son humeur.

- C'est toi qui me rend fou Maria. Balbutia t'il la mâchoire serré. Nous allons d'abord prendre un café, ensuite on se séparera. Continua t-Il d'un ton sec.

Elle hocha sa tête et se tourna vers la vitre pour admirer le paysage qui avait changé des grattes-ciel pour laisser place à de magnifiques champs.

A peine dix minutes que Xavier était parti qu'elle se sentit seule, abandonnée comme si elle venait de perdre son repère. Déboussolée elle fit un tour sur elle-même afin de s'orienter et son regard fut dirigé vers un endroit qui curieusement, l'interpella.

- Euh bonjour. Lança une Maria gênée en s'apercevant qu'elle venait d'entrer dans un salon de beauté.

- Bonjour. Répondît en cœur le petit monde présent dans l'espace.

- Vous voulez une coupe. Demanda une dame

- Non non, je crois que je me suis perdue. Bonne journée à vous.

- Oh non pas encore. Lança un jeune homme avec une main à ses côtés et l'autre qui faisait de grands gestes. Si vous vous êtes perdue je pense que c'est bien pour une raison. Alors laissons les choses se faire d'elles-mêmes, ne changeons rien. Venez vous asseoir ma belle dame, je vais vous rendre encore plus belle qu'avant à un point ou même votre mari aura l'eau à la bouche.

La jeune femme fronça les sourcils avant de se rendre compte qu'elle portait son alliance.

- Eh bien, si c'est aussi gentiment demandé je n'ai d'autres choix que d'accepter.

L'ambiance était au beau fixe, tout le monde était de bonne humeur, riait sans jamais essayer de vexer ou de juger l'autre. Maria avait presque oublier qu'il y avait encore des gens qui n'avaient pas besoin de rabaisser les autres pour se sentir supérieur. Ces trois mois qu'elle avait passé avec Xavier lui a fait voir une facette bien différente de ce qu'elle avait connue.

Elle n'a pas pour habitude de se rendre dans ces endroits pour la simple et bonne raison qu'elle avait toujours mieux à faire avec son argent et pour la première fois de sa vie la jeune femme désire se faire plaisir.

Ça fait bien longtemps qu'elle a arrêté de regarder la pendule qui indiquait l'heure puisque le jeune homme qui la coiffait lui avait gentiment glissé que les femmes ont besoin de temps pour se préparer, besoin de temps pour être totalement belle et coquette, donc c'est en prenant son mal en patience qu'elle attendit qu'il la libère.

- Voilà, nous avons finit avec vos longs et beau cheveux. Maintenant je vais juste souligner vos yeux pour faire ressortir vos yeux de biche teinté de marron et de bleu, parfaire vos sourcils et vous mettre un peu de rouge à lèvres.

- Si ça se trouve je ne vais plus me reconnaître moi-même.

- S'en est le but ma toute belle.

Ils rirent en cœur et Maria le laissa faire son travail.

- Venez vous regarder de plus prêt. Conseilla le jeune homme qui l'a dirigea vers un miroir ou elle pourra se regarder de la tête au pied.

- Vous n'aimez pas. Demanda le coiffeur qui commença a paniquer face au silence de sa cliente.

- Je... euh..........

Mariage sur contrat. (Dans les bras de son altesse T2) Terminée. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant