Seize

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Maria s'avança doucement pour ne pas effrayer la jeune adolescente qui pourrait prendre peur et se jeter dans le vide.

- Salut. Souffla la jeune femme une fois près de la petite et que celle ci la remarque.

Eh oui, elle n'avait trouvé mieux à dire dans cette situation que salut.

- Que faites-vous là? Vous ne devriez pas être à l'intérieur comme les autres? Se braqua t-elle aussitôt.

- Non, j'avais besoin de prendre l'air et toi?

- Moi aussi, ça se voit pas que je prends du bon temps? Demanda t-elle d'une voix sarcastique.

"Merde" se dit la jeune femme intérieurement puisque ce sera beaucoup plus difficile pour elle de l'aider.

- Sarah, pourquoi ne ......

- Vous vous souvenez de mon nom? Questionna t-elle avec surprise les yeux brillants.

- Bien sûr que oui comment oublier cette belle jeune fille blonde au magnifique sourire.

- Vous me dites ça pour faire revenir, je le sais. Personne ne fait attention à moi, jamais, même pas mes propres parents. Personne ne m'aime. Déclara la jeune fille les larmes dans la voix.

Maria espéra de tout cœur que Xavier trouva suspect son absence aussi prolongée et vient la chercher. Mais elle ne savait pas qu'en ce moment même Xavier venait de franchir la dernière petite porte menant vers eux, et ayant compris la situation à de suite appeler les pompiers.

- Ma belle je suis sûre que tu te trompes. Ils peuvent ne pas te le démontrer mais ils ne pourraient ne pas t'aimer.

- Vous n'en savez rien, alors je vous interdit d'en parler. Vous ne les connaissez pas, ce n'est pas vous qui vivez avec eux tous les jours. J'aurais préféré qu'ils soient morts. Hurla t-elle remplie de désespoir.

- Mon nom est Maria. Je vais te faire une confidence. Je n'ai jamais connu mes vrais parents. Débuta la jeune femme quand elle fût sûre d'avoir toute l'attention de son interlocutrice. Avant mes cinq ans je passais de foyer d'accueil en foyer d'accueil. Je ne restais jamais longtemps dans une famille, dehors le monde est cruel. On te maltraite, on te force à faire des choses que tu ne veux pas, à devenir quelqu'un que tu ne veux pas. Pour échapper à tout ceci je m'échappais toujours jusqu'au jours ou j'ai été adopté par une femme aimante que j'ai appris à aimer comme ma propre mère. Mais j'avoue que même après avoir trouver en elle une vraie famille je me demande comment aurait été ma vie avec ma famille biologique. Je me dis que quelque soit la faute ou l'erreur que mes parents auraient commises je les aurais aimé quand même. Et même maintenant si ils reviennent je les pardonnerais car je suis sûre qu'ils avaient leurs raisons de m'abandonner.

Pendant son monologue la jeune femme avait traversé le balcon pour retrouver la petite fille plaquer a la lisière du mur en dessous d'une fenêtre à trois pas du balcon. Elle avait avant tout voulu dévier l'attention de Sarah du remue-ménage qu'il y avait en bas.

- Regarde moi.... Commença Maria.

- Vous pourrez tombé en bas et mourrir. Souffla Sarah d'une petite voix en agrippant les doigts de la jeune femme.

- Alors on tombera ensemble, puisque nous sommes au même endroit. Déclara Maria en riant, bientôt suivit par le rire angélique de Sarah. Tu peux me tutoyer maintenant . Je suis sûre qu'on trouvera une solution, qu'est-ce t'en dit ?

Pour toute réponse la jeune adolescente hocha la tête et serra avec encore plus de conviction la main de Maria.

- Merci. Susurra Sarah comme perdue dans ses pensées.

- Pour?

- D'avoir fait attention à moi. D'être resté me parler alors que t'étais pas obligé. Te mettre en  danger pour moi alors que tu ne me connais même pas.

- C'est normal, quand on sortira de cette situation on échangera nos numéros, on pourra toujours se parler.

- Pour de vrai? Demanda t-elle les yeux grands ouverts.

- Pour de vrai. Répondît Maria d'une voix solennelle, comme si elle était en train de lui faire une promesse. Alors la jeune femme se promit d'avoir une sérieuse conversation avec ses parents. Sarah est carrément en manque d'attention et d'affection.

Elle sortit de ses pensées quand elle entendit une voix assez forte retentir.

- Bonsoir mesdemoiselles. Je suis le chef pompiste Michel. Mes collègues et moi sommes là pour vous aider. Ne craignez rien. Déclara t-il d'une voix ferme comme s'il essayait de nous mettre en confiance. En bas, exactement en dessous de vous il y a des matelas adaptés qui amortiront votre chute. Faites nous confiance, vous pouvez sauter maintenant.

Maria tenta de regarder et dû prendre quelques secondes puisqu'au début elle avait été aveuglé par les nombres lumière qu'il y avait en bas pour distinguer ces fameux matelas.

- Tu les fais confiance. Demanda Sarah tremblotante légèrement.

La jeune femme est morte de peur, répondre non serait mentir à la petite fille, alors elle décida de jouer carte sur table avec elle.

- J'essaie, on a pas vraiment le choix. Soit ça, soit on essaie de passer par le balcon, cette dernière option est beaucoup plus risqué.

- Peut être que c'est notre dernier jour. Peut-être qu'on va mourrir ce soir et qu'on ne verra plus jamais nos proches. Déclara Sarah d'une voix ou perçait la tristesse, le regret et le remord.

- Maria s'il te plaît, ait confiance en nous. Dit une voix que la jeune femme ne reconnaît que trop bien, une voix qu'elle aurait pu distinguer parmi tant d'autres. Sans qu'elle ne su pourquoi ni comment, elle ressentit cette énergie qui l'avait délaissé reprendre possession d'elle. Elle reprit confiance et su exactement ce qu'il fallait faire.

- Tu me fais confiance. Demanda la jeune femme à l'adolescente.

- Oui.

- On va s'en sortir. Déclara t'elle en agrippant les doigts de Sarah. On va sauter ensemble, à trois. Un.. deux.. maintenant. Et elles sautèrent ensemble dans le vide vers l'inconnu, vers cette voix qui l'avait assuré, vers les secours, vers lui, vers eux........

Mariage sur contrat. (Dans les bras de son altesse T2) Terminée. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant