-chapitre 15-

232 16 237
                                    

Le cours de physiques venaient à peine de commencer que je piquais déjà du nez. J'ai relu plusieurs fois son énoncé de malheur mais les mots n'avaient aucun sens.

Je savais bien que j'aurais pu comprendre la consigne si je faisais l'effort de connecté mes deux neurones restants mais je n'en avais pas la moindre envie.

J'excellais dans toutes les matières sans même ouvrir un cahier d'habitude. Mais avec les sciences c'était différent, particulièrement la physique. Depuis ma quatrième année de collège les formules et la suite de mots qui composaient les leçons avaient cessé d'avoir un sens pour moi.

Je déteste passer beaucoup de temps sur mes devoirs, trente minutes tout les deux jours c'est le maximum que je puisse leur accorder. Mais avec la physique c'est différent, encore une fois, mon cerveau se désactive instantanément quand j'entends parler d'atomes, de formules et de tableau périodique. Je passais trois fois plus de temps sur un exercice de physique que sur un exercice de maths.

Alors que les maths sont souvent le cauchemars des élèves en dernière année au collège. En tout cas c'est celui de la plupart de mes camarades cette année.

Mes facilités ne m'étaient d'aucune utilité quand le sujet ne m'intéressait pas. Alors je laissais le fossé se créer dans ma moyenne.

Ça ne la baissait que d'un point. Alors je m'en fichais pas mal.

Enfin bref tout ça pour dire que je hais la physique-chimie et tout ce qui s'y rapporte.

Alors je laissais mes pensées se perdre sur n'importe quelle distraction, une coulure de peinture ou une trace de feutre mal effacée au tableau faisait largement l'affaire.

Facilement, mes pensées dérivaient sur la journée d'hier et la trace de feutre au tableau disparaissait derrière un nuage brumeux. Je me repassait chacun des événements de la veille comme le recap d'un film.

Les pizzas en début d'après midi, parce qu'il n'y a pas d'heure pour manger de pizza, les râles constants de mon frère qui n'avait pas assez dormi et qui pour compenser mon incapacité à rester réveillée après un repas devait lui le faire. Alors il a décroché une patate au garçon qui m'avait dit que j'avais de belles lèvres.

Sûrement de la jalousie mal placé de sa part mais ça ne me dérangeait pas. J'appréciais même qu'il défonce les gens, ça m'évitait de devoir leur répondre.

Et puis pourquoi il regardait mes lèvres ce clochard d'abord ?

Je sais pas il pourrait complimenter mes incroyables cheveux ? Mes yeux ? Mes dents même si j'ai deux canines super pointues, moi c'est la chose que je préfère de tout mon corps en tout cas. Parce qu'elles sont droites et blanches.

Avant les pizzas on a fait un foot, enfin moi je m'occupais de faire chier les garçons en lançant la balle avec mes béquilles. Mikey m'avait encouragé en prenant l'autre béquille et on jouait au « golf-ball » un mot qu'on a inventé pour l'occasion.

C'était vraiment amusant de les entendre nous crier qu'on était ingérable, insupportable et encore pleins de mots qui commencent par « in ». Surtout qu'après une dizaine de minutes ils avaient décidé collectivement que notre golf-ball était plus drôle que le vrai football. Alors Mitsuya, Chifuyu, Draken et mon frère nous ont rejoint dans un nouvel état d'esprit.

Et puis comme toute bonne chose à une fin, ma tête s'est mise à tourner et je suis tombée sur les fesses et ,dans la pelouse en synthétique, mes mains s'étaient enfoncées.

C'est sûrement dû à la prise des médicaments antidouleurs et au fait que je ne savais pas me tenir tranquille.

Le petit groupe s'est rassemblé autour de moi, inquiets, une fois qu'ils s'étaient assurés que tout allait bien pour moi et que j'étais sure de ne pas vouloir rentrer ils m'ont aidé à me poser contre la barrière.

Toman's GirlsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant