6 - Le bonheur est dans les choses simples

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"- T'es sincèrement venu me chercher devant la fac ? Mais tu crois que j'ai 14 ans ?"

Il était 19 heures, et Lucas découvrit en riant son ami assis sur le banc devant le bâtiment, comme un parent récupérant son bambin à la maternelle. Maxence fit la moue en répondant :

"- Tu voulais pas répondre à mes messages, j'avais pas le choix. 
- Parce que j'ai pas envie de sortir ce soir, c'est tout. Tu vas pas me faire le coup toutes les semaines hein, non c'est non."

Innocemment, outré de ces accusations - presque - infondées, le brun leva les mains avant de proclamer :

"- On va direct chez toi, promis.
- Oh non je connais cet air, tu cache un truc, t'as pas organisé une soirée chez moi quand même ?
- Mais nooon, promis. Allez viens, tu vas pas prendre le tram alors que je suis là maintenant de toute façon !"

Très méfiant, il le suivit sur le parking, et il ne lâcha pas la route des yeux une seule fois, voulant être sûr qu'ils ne se détourneraient pas de l'itinéraire initial, ce qui amusait beaucoup le chauffeur. Mais non, pas de surprises, ils se garèrent bien en bas de son bâtiment.

"- J'imagine que je dois t'inviter à monter maintenant pour te remercier de m'avoir ramené ?
- Qu'est-ce qu'il est bien élevé ce garçon ! Ton papa serait très fier de toi. Je connais le chemin !"

Eberlué, le blond regarda son ami se diriger vers l'intérieur, très enthousiaste - trop. Il le suivit finalement, et le temps d'arriver à son étage, il remarqua qu'il avait déjà ouvert la porte. Il leva les yeux au ciel avant de s'indigner :

"- Maxence ! Tu sais que le double c'est sensé être si jamais j'oublie mes clés, pas juste pour que tu entres à ta guise ?
- Ouais désolée, il me les a passées pour que je puisse venir direct me poser."

Il ne lui fallu pas un quart de seconde pour reconnaitre la voix féminine qui lui avait répondu, et passé l'instant de surprise de la voir apparaitre devant lui, il lui sauta évidemment dans les bras :

"- Laurène !
- Surprise !"

Une cohue de rires accueillie cette venue, jusqu'à ce que Lucas ne comprenne qu'elle venait passer le week-end chez lui, et on n'aurait clairement pas lui faire meilleure surprise. Il gratifia Maxence d'un immense sourire, qui lui répondit d'un "je te l'avais dis!", et ils finirent par s'installer dans le canapé en commençant par débattre de ce qu'ils devraient manger, et cela fut vite déterminé qu'ils n'avaient pas envie de cuisiner : ils optèrent pour des pizzas - indémodable. Très rapidement, le sujet de l'anniversaire de la jeune fille qui n'avait clairement pas été fêté revint sur le tapis :

"- T'étais pas sensée passer chez Barbara en plus ? Je suis choqué qu'on ait pas pu se voir alors que c'est le premier anniversaire que tu passe dans la bonne ville depuis des années.
- Je sais je sais, mais on était sur la fin d'un gros projet de Cyprien, j'avais vraiment pas le temps je suis désolée. Par contre ce week-end je suis libre, t'en fais pas."

Elle le gratifia d'un clin d'oeil, et il sembla se souvenir de quelque chose tout d'un coup. Il se leva sous le regard interrogateur de son amie, et fit un aller-retour rapide vers sa chambre. En revenant, il lui tendit simplement une enveloppe, et se rassis, il avait franchement l'air stressé. Maxence releva la tête de son téléphone pour lancer :

"- C'est ton cadeau d'anniversaire, il a super peur que ça te plaise pas.
- Maxence !"

Laurène rit en ouvrant, et ses yeux s'agrandirent au fur et à mesure qu'elle découvrait le contenu. Lucas expliqua :

"- Voilà, j'ai vu que t'étais abonnée à leur page insta et que tu repostais souvent en story, je me suis dis que ça serait bien ton genre d'aller faire un voyage pour sauver les bébés ailerons, donc j'ai vu avec eux et c'est bon, t'as plus qu'à choisir la date qui t'arrange le plus et je te payerais le trajet jusqu'à là bas. Je vais pas te mentir que je me suis bien servi de l'aspect Laurène-Luciole pour qu'ils acceptent, donc ce serait bien si tu faisais quelques post à leur sujet, tu sais relayer leur cagnotte ou un truc comme ça."

Avant que nos étoiles n'explosentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant