Heal me [Terminée]

Chapitre 22

Point de vue Melody : 

Je vais égorger ce loup-garou qui me sert de jumeau. 

Je vais utiliser un défibrillateur pour lui faire un électrochoc et peut-être qu'il ouvrira les yeux, cet imbécile. 

Je marmonnais et fulminais pendant que je me dirigeai vers les vestiaires de l'hôpital. 

-Docteur Diancecht ! Je suis ravi de vous revoir ! S'exclama une voix derrière moi. 

Je me retournai pour voir un chirurgien qui lui, venait se changer pour partir. Il avait un grand sourire sur le visage, visiblement réellement content de me revoir. 

-Bonjour docteur Victo, répondis-je doucement, essayant de chasser mes anciennes pensées. Comment allez-vous ?

-Très bien merci, répondit-il en déposant sa blouse blanche dans son casier. Mais c'est plutôt à moi de vous demander ça, il parait que votre meute a été attaquée. J'espère qu'il n'y a pas eu trop de blessés. 

-Malheureusement, nous en avons eu quelques uns, murmurais-je en baissant la tête. Un membre de la meute est d'ailleurs toujours ici.

Il posa sa main sur mon épaule, me forçant à relever ma tête. Il avait un sourire qui se voulait rassurant même si je voyais dans ses yeux qu'il compatissait. 

-Je suis désolé de l'entendre, docteur. J'espère de tout cœur qu'il s'en sortira. 

-Merci, soufflais-je avant qu'il s'éloigne et que je mette ma blouse blanche. Sinon, comment ça se passe dans les urgences, la journée n'a pas été trop dure ?

-La folie, comme d'habitude, dit-il en haussant les épaules. Des accidents de voitures sur l'autoroute voisine, et l'hôpital à 40 kilomètres d'ici est fermé apparemment, donc toutes les urgences viennent ici. 

-Il faudrait vraiment que les autorités se rendent comptent qu'on est en sous-effectif, grognais-je, mon humeur toujours pas au beau-fixe. 

Il se contenta d'hocher la tête tandis que je me dépêchais de mettre mes chaussures. 

-Bonne soirée, docteur Victo, reposez-vous bien. Lançais-je en sortant des vestiaires. 

-Bonne soirée à vous aussi, Docteur Diancecht ! S'exclama-t-il en faisant un signe de la main. 

Je m'arrêtais quelques secondes en soufflant avant d'ouvrir la porte des urgences. L'agitation était la même que d'habitude, et il ne fallut pas plus de 30 secondes pour que j'ai un travail à faire. 

J'entendis les portes claquées avant de voir ce qu'il se passait. Je me tournai pour voir des ambulanciers arriver avec une femme couchées sur le brancard. Elle avait une minerve et des bleus partout sur le visage et les bras. 

Je me dirigeai vers eux, allant vers une salle d'opération. 

-Cause des blessures ? Demandais-je alors qu'on avançait rapidement. 

-Coups et blessures de son conjoint, répondit l'ambulancier. 

Je sentis une rage sourde m'envahir, mais je restai professionnelle. 

-Quelles sont les blessures ?

-Ouverture au niveau de l'estomac, bras droit cassé, commotion cérébrale. 

J'hochai la tête, puis commençais à faire ce qu'il fallait. Un chirurgien, une anesthésiste et un infirmier vinrent me rejoindre, et ensemble, on essaya d'aider la pauvre dame. Je me sentais mal pour elle, subir les coups de quelqu'un a qui on tenait était très dur. Et aux vues des cicatrices sur son corps, cette horrible situation devait durer depuis un moment.