Badboy & Badgirl

Chapitre 1

Mon réveil sonne, indiquant 8h. Je me lève fatiguée après une nuit sans avoir beaucoup dormi puis me douche rapidement avant d'enfiler mes vêtements. Je me maquille et récupère mon sac  puis je descend en soufflant.

Je me dirige dans la cuisine et me sers un bol de céréales avec du lait. Mon petit déjeuner préféré. Je me frotte les yeux et ne remarque même pas mon père assis à table un café entre les mains.

-Bonjour ma puce... Bien dormi? Lance mon père avec difficulté.

-Oui je répond simplement, trop fatiguée de lui renvoyer sa question.

Ma relation avec mon père est vraiment chaotique depuis la mort de ma mère. On était la famille parfaite, j'étais proche de lui. J'avais neuf ans, mon frère treize, et un soir alors qu'on était attablé comme à notre habitude à la table de la cuisine, elle nous a lâché. C'était une femme forte et elle combattait son cancer du poumon depuis deux ans.

Une partie de moi s'est brisée se soir là lorsque j'ai vu ma mère au sol, inerte. Depuis ce jour je n'ai plus jamais revu mon frère, il a fuit comme un lâche. Ce jour là mon père a perdu sa femme et son fils mais il m'a aussi perdu moi. Je suis restée des jours sans communiquer, à pleurer. Il est resté des jours à ne pas dormir, trop dépressif pour me consoler.

Je sais qu'il regrette, je regrette aussi. J'aurai voulu qu'il soit là pour moi, mais n'en était rien. Je le comprends, au fond. C'est toute notre famille qui s'est détruite, et il en est la principale victime.

Je prends mon sac et ouvre la porte pour sortir mais mon père me lance une dernière fois :

-Jen ? Passe une bonne journée... Essaie de ne pas te faire trop remarquée.

-Toi aussi papa, je dis par réflexe.

J'ouvre le garage et y trouve comme a mon habitude ma Furie. Ma moto est comme mon havre de paix, un passe temps, un vide tête. J'en faisais avec mon grand père avant qu'il ne parte il y a de ça deux ans. Cette passion nous reliait et arrivait à me sentir bien. J'ai eu ma première moto à quatorze ans, puis, jusqu'à mes seize ans, j'ai économisé pour m'acheter cette KTM 125. 

J'enfile mon casque et mes gants avant de monter dessus et de rouler en direction du lycée. Il me faut a peine 5minutes pour y aller en moto, je la gare dans un endroit sécurisé et traverse le protail. Je fume une clope avant de rentrer dans ma salle de classe en retard comm à mon habitude.

Honnêtement j'en ai plus rien à foutre. Les études ne sont pas ma priorité, je n'en ai plus d'ailleurs. Je suis vouée à l'échec de toute façon. Rester une journée entière assise derrière une table avec des abrutis ne m'intéresse pas.

-Mademoiselle Roberts, qu'elle nouveauté que d'arriver avec... 15 minutes de retard. Vous n'avez pas de billets de retard je suppose ? Me demande la prof de maths en regardant sa montre.

-Non, je souffle.

-Bien, alors je vous envoie directement dans le bureau du proviseur, ça commence à bien faire. Je n'accueille pas des enfants mais des jeunes adultes mûrs, donc si mes cours ne vous intéresse pas je vais vous demander de-

Je quitte la pièce, trop fatiguée d'écouter la fin de sa phrase. Elle pense que j'en ai quelque chose a faire ? Je me dirige dans les couloirs, énervée, jusqu'au bureau du directeur devant lequel je toque avant d'avancer.

J'ouvre la porte et le trouve le nez dans des dossiers. Faire la discussion avec ce vieux barbu ne m'intéresse pas non plus, je n'ai qu'une envie c'est de quitter cet endroit.

-Mademoiselle Roberts ?

-Virée de cours, lui répondis-je simplement.

-Eh bien ma chère, vous aviez battu votre record j'imagine. Asseyez vous. Ce mois ci vous avez été en retard dans les trois quarts des cours, sécher plus que vous devriez, vous n'êtes pas venu a certaines journées plusieurs fois sans donner de raison valables, vous avez été violentes envers vos camarades de nombreuses fois, fumer au sein de l'établissement ce qui est interdit et vous le savez malgré les avertissements et les sanctions. Je ne parle évidemment pas de votre comportement insolent envers tous les professeurs et vos camarades. Vous aviez été collée tous les mercredis, vous veniez au début mais apparemment vous aviez mieux à faire que de rattraper le temps perdu. J'ai raison ?