Septembre 1997
Como, ItalieNara
« . Il sait ce qui est dans les cieux et la terre, et il sait ce que vous cachez ainsi que ce que vous divulguez. Et Allah connaît bien le contenu des poitrines. »
Verset 4, Sourate 64« Comment ça va aujourd'hui ma Nara ? » Me demande Francesca.
« Bien, Al Hamdoulilah, j'ai pas trop vomi ce matin » Que je répondis à la seule personne qui me soutient après mes parents qui sont toujours en France , ma nouvelle patronne, c'est mon cadeau du ciel. J'ai exaucé ses désirs, j'ai fait ce qu'il voulait, je suis partie loin de lui sans me retourner, sans larmes et avec mon Dieu dans mon coeur.Ce serait mentir que de dire que je l'aime plus, lui mon artiste, lui l'homme mais toutes les âmes ne sont pas faites pour être dans le même livre, je lui souhaite pourtant tout le bonheur du monde mais qu'est-ce qu'il me manque, les larmes se battent dans une course infernale tous les soirs et ces coups dans ma poitrine font échos à ceux de mon ventre.
J'ai été prévenue, j'ai jouée et le diable m'a fait regretter en me laissant une marque à vie.
Tous les soirs je regarde ce tableau dans mon salon, entouré de toutes ces plantes qui s'effleurent au contact de notre belle étoile suivie de ce morceau mélodieux qu'est le jazz qui se dispose dans le studio.
J'aime l'Italie mais qu'est-ce que j'aime les maisons italiennes.
Dieu merci, j'ai pu continuer mon école à distance, ayant besoin de faire acte de présence seulement lors des examens, il fallait que ça finisse comme ça de toute façon et puis ça les arrange bien de toute façon, cette tâche noire ne se promènera plus dans ces beaux couloirs de marbre et ne salira plus ces oeuvres de son regard sombre.Intérieurement, tout le monde y trouve son compte même si cette situation désole certains. Le mieux est ainsi.
Je marche difficilement pour rejoindre mon pupitre qui est posé au centre de la pièce, il m'est essentiel, vital dans ma vie de tous les jours, pour le travail ou encore pour écrire ces lettes que mon enfant lira plus tard, mon histoire et la sienne aussi mais également celle de son père qu'il ne connaîtra jamais car me voici enceinte d'Orfeo et voilà tous les jours que ces larmes de tristesse mêlé au bonheur de donner la vie, de porter le fruit de cet amour défendu se reposent sur ce visage usé par la fatigue et ce manque de sommeil qui ne m'empêche pourtant pas d'écrire ces lettres d'amour car si je ne peux le vivre, permettez moi de l'écrire.
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Omertà
ŞiirL'Omertà est un vocable sicilien propre au champ lexical de la mafia. On le traduit généralement par loi du silence. Le châtiment pour la violation de cette loi est la mort. "Le silence peut être une vertu, l'omerta est un vice." Jussi Adler-Olsen...