Nos Destins Liés(Tome 1)

chap:3

Toujours les yeux rivés sur cette fausse blonde, je m'avançai vers elle mon plateau de déjeuner à main. Elle venait de renverser expressément son jus d'orange sur un garçon qui ne lui a rien fait trop conne celle-là.

Je versai à mon tour, tout le contenu de mon plateau sur sa belle chemise rose en m'attardant légèrement sur l'espace qui laissait entrevoir ses mamelons. C'est le moins que je puisse dire.

Je tendis une serviette jetable à celui qui venait de se faire humilier et pour la première fois mes yeux s'encra dans les leurs. Il n'avait pas ses lunettes fumées. Ses yeux étaient d'un bleu identique à la couleur de la mer.

Il fut sans doute surpris par ma réaction, car il arqua légèrement les sourcils. Parfois je me demande si je suis un ange ou un démon ! Ou les deux ! Un ange démoniaque peut-être ? Je n'en sais rien. La fausse blonde n'osa pas répliquer, elle tourna les talons accompagnés de ses trois accolites comme d'habitude. Si elle avait osé faire quelque chose, elle sait très bien ce qui arrivera. Son père travail pour le mien. J'aurais fait que mon père le fasse virer et jeter comme une vieille chaussette.

— Merci ! Dit Hayden en s'adressant à moi !

— Pas besoin de ton merci ! Je ne témoigne pas de la sympathie pour les gens comme toi ! Donc ne t'approches pas trop.

— Je ne comptais pas m'approcher de toi de toute façon !

— Ahh l'homme aux beaux yeux bleus parle maintenant !

J'arquai un sourcil attendant impatiemment qu'il finisse ce qu'il a à dire, mais monsieur s'en alla. Quel audace. Misérable !

Je retournai à mon tour à ma table et je vis le regard remplit de reproche que m'adressait mes meilleures amies.

— Ok j'ai compris ! Dis-je en soupirant. Je suis désolé de m'être donnée en spectacle une fois de plus.

— Ok ! Mais nous devons y aller les cours vont bientôt reprendre. Souffla Mady pas trop vexée.

J'étais trop contente ! J'allais passer le prochain cours avec mes amies. Au moins je ne m'ennuirai pas. Je les attirai dans les escaliers, que nous gravirent un par un.

— Quel cours avons-nous déjà??

— Histoire ! Répliqua Ayla. Tu n'as même pas jeté un coup d'œil à ton emploi de temps.

— J'ai juste oublié de le récupérer.

C'est vrai quoi ! L'école et moi, c'est pas le grand amour. Et en plus c'est trop de souffrance pourtant je peux tout avoir en un claquement de doigt.

Heureusement pour nous, le prof n'était pas encore présent quand nous fûmes arrivées. Mady et Ayla s'assirent ensemble et moi je pris place près d'une jolie rousse aux lèvres fines avec de beaux yeux marrons. Je la saluai de la main avant de m'assoir. Elle était plutôt classe je dirais. La montre Rolex qui entourait son poignet ne passait pas inaperçu. J'étais sur le point de lui demander son nom quand le prof débarqua suivit d'un groupe de garçon.

La jeune rousse se leva et rejoint un garçon un peu plus au fond de la classe. Sûrement son petit ami.
Tant pis de toute façon, c'est le dernier cours.

Mes yeux se baladaient à présent dans mon sac à la recherche d'un stylo et quand j'eus enfin retrouvé, je soufflai en rivant mes yeux sur le tableau. Une personne que je reconnaitrai à présent même dans l'obscurité interrompit le cours comme à son habitude. En fait, c'est la seule chose qu'il fait depuis que je suis arrivée ici. Bon ce n'est que mon premier jour. Le prof l'autorisa à entrer et comme par magie, la seule place vide était celle près de moi. Je roulai des yeux quand je le vis arriver. Son odeur corporelle m'était déjà insupportable.

— Tu peux toujours sortir si ma présence te gêne.

Je rivai mes yeux sur l'individu qui avait parlé et mes yeux se figea sur ses lèvres. Ses contours étaient magnifiquement tracés. Il claqua des doigts devant moi et je sursautai.

— La fille à papa est perdue ?

— Peut-être pas ! C'est juste que je ne suis pas habitué à la présence de parasite.

— Et où ça ?
Il fit semblant d'être outré et riva son regard sur moi avant de continuer.

— ohh je l'ai trouvé mon parasite, c'est toi il me semble.

— Maintenant le petit bonhomme tout timide parle.

— Je ne suis pas timide.

— Si tu l'es ! Un garçon ? Mes fesses ouais un fils à maman.

Il se tut comme si j'avais touché un point sensible. Je pus lire dans ses yeux à un moment, de la gêne. Il tentait bien que mal de le cacher, mais, c'était assez visible. Il était gêné. Une vraie poule mouillée.

— Avez-vous quelque chose à partager avec la classe mademoiselle?? Dit le professeur.

— Non monsieur ! Répondis-je.

— Alors continuons. Reprit-il. La semaine dernière je vous ai fait savoir de vous préparer pour des exposés. Les groupes seront donc repartis en binôme. Pour ne pas perdre de temps chacun travaillera avec son voisin de banc.

À présent toute mon attention qui autre fois était portée sur la cour que je voyais à travers la fenêtre était à présent tourné vers le professeur.

Mes yeux firent des allés-retours entre mon voisin de banc qui ne semblait pas être gêné le moindre du monde et le professeur, qui classait quelques papiers répandus sur la table. Tout le monde semblait avoir trouvé la bonne personne. Sauf moi ! Il est hors de question que je travaille avec ce gars.