Nos Destins Liés(Tome 1)

chap:15

— Papa !

Il arrêta ce qu'il faisait et se précipita sur son pantalon, pendant que sa compagne remettait ses sous-vêtements. Quelle horreur!

— Ayla! C'est quoi ce bordel ?

— Calme-toi Lindsay je vais tout expliquer.

Mon père se rapprocha de moi pour me tenir le bras. Mais je l'esquiva.

— C'est dégoutant. Toi et ma meilleure. Le jour de mon anniversaire.

— Lindsay, c'est pas...

— Tais-toi sale garce ! Tu n'as pas honte de te faire sauter par un homme qui a l'âge de ton père ?

— Je suis désolé !

— Tes excuses tu peux les mettre où tu connais !

C'était tellement surréaliste. Je n'arrivais plus à me contrôler. Ma vision devenait floue. Une goutte de larme dévala ma joue et d'autres plus épaisses et plus chaudes suivirent.

— Ayli sors je vais parler à Lindsay un moment !

Ayli?

— Mais Will ! Je dois aussi lui expliquer.

Will ? Ayli?

Mdr c'est drôle tout ça vous ne trouvez pas ?

— Vous avez même des surnoms ! Fabuleux !

Je commençai à applaudir. En sortant progressivement de la pièce.

— Lindsay revient !

Je n'écoutais plus celui qui dit être mon père à présent. Je dévalai les escaliers en courant et je ratai les dernières marches en me cassant le talon et je me retrouvai au sol. Je continuai ma course vers le Dj, stoppai la musique et m'emparai du micro.

— Rentrez tous chez vous ! La fête est terminée. Allez vous en.

Je me demande bien dans quel état est mon visage ? Tout mon mascara à couler. Je sortis de la maison en courant et pris ma voiture. Je ne sais vraiment pas où je vais, mais je ne peux rester une minute de plus dans cette maison. Je manquai de percuter plusieurs voitures et me garai dans le parking d'un bar. Parfait pour célébrer ça !

Je me posai directement devant le barman et commandai une bouteille de whisky. Je m'emparai de la bouteille en ignorant complètement le verre qu'il me tendait. C'était un jeune homme d'à peu près de mon âge qui semblait surpris de ma réaction. Je suis libre de boire autant que je veux ! N'ai-je pas enfin dix-huit ans ?

— Un verre de tekila s'il vous plaît beau gosse.

J'esquissai un sourire dragueur et il m'offrit ce que je demandais. L'alcool montait déjà dans ma tête. Je bois autant rarement, mais cette fois, je suis prête à boire jusqu'à la dernière goutte.
Je me mis à rire sans raison.

— Mon cher ami ! Trouves-tu normal que ta meill...amie se fasse défoncer par ton père ? J'éclatai de rire et il me regarda perplexe.

— C'est trop amusant ! Heinnn!! Un autre verre s'il te plaît ! Je veux quelque chose de fort !

— Désolée mademoiselle, mais nous étions sur le point de fermer. C'est le nouvel an et tout le monde doit être avec sa famille.

— Allez ! Donne-moi quelque chose de fort.
Il mélangea un truc et me le tendit. C'était juste délicieux. Ça me brulait la gorge. Cette sensation est juste tropp bien.

— Voulez-vous que j'appelle quelqu’un pour qu'il vous aide ?

— Non ! Merci, je vais me débrouiller toute seule bredouillais-je.

Je suis vraiment saoule je pense oui très saoule.
Je descendis de la chaise et je tâtonnai pour me tenir debout correctement.

— Ça va ! Je vais biennn!

Je sortis de ce lieu et entrai dans le froid d'hivers. Le vent me fouettais le visage. Mon habit extravagant ne me protégeait pas non plus. Je m'assis au bord de la route, ma bouteille de whisky à la main à chantonner des musiques qui n'ont pas de sens. Je sortis mon téléphone qui sonnait déjà depuis un bon moment dans ma pochette et vit la montagne d'appels en absence de mon père. Mais il croit vraiment que je vais lui répondre ? Je secouai la tête et décidai de faire une farce. Oui !

— Aloooo!

— Lindsay !

— C'est bien moi Devis !

Sa voix semblait encore endormie.

— Pourquoi m'appelles-tu à cette heure ? Où es-tu ?

— Non je ne suis pas saouleee! Je compte juste les voitures qui passe ! En voilà encore une.

— Dis-moi où es- tu ?

— Arrête de crier j'ai une migraine horrible. Je suis devant le Mas Club Deuce.

— Ne bouge pas j'arrive. Il raccrocha.

— Hééé mais tu n'es pas mon père. Tant pis.

L'alcool dans le sang, c'est tellement bien. Nous sommes en hivers la neige me recouvre les cheveux. Et mes lèvres sont déjà gelées. Mon corps est tout blanc. Je ramenai mes jambes contre ma poitrine en attendant que quelqu’un vienne me chercher. Ma bouteille était presque vide. Je commençai à pleurer sans raison.

Une vieille voiture se gara devant moi et un Hayden en pyjama en sortit. Je commençai à rire les larmes aux yeux.

— Viens on y va !

— Je ne veux pas rent...chez moi.

— Mais où veux-tu aller à cette heure ? Je te ramène chez toi demain à la première heure. Pour l'instant, tu vas passer la nuit chez moi.

— Youpi c'est super. On fera aussi des bébés?? J'en veux beaucoup.

— Rien de tout ça ! Tu es bourrée. Allons-y!

Il me porta en mode sac à patate et me jeta sur le siège arrière de la voiture.

— Hééé ça ne va pas non ? On traite les dames avec respect.

Il m'ignora et s'assit sur le siège conducteur. La voiture démarra et je me mis à gesticuler. J'attirai sa tête vers l'arrière le forçant à voir mon décolleté. Il perdait le contrôle de la voiture, mais réussi à arrêter le moteur à temps. Il descendit les poings serrés et vint me retrouver à l'arrière.

— Tu vas encore me gronder n'est-ce pas? Je commençaià pleurnicher.

— Arrête je ne vais pas te gronder. Si tu restes calme.

J'avais vraiment l'air d'une gamine désespérée.
Il s'assit et je posai ma tête sur ses genoux.

— Dors maintenant !

— Un bisou d'abord ! S'il te plaît.

Il tenta de me faire une bise sur le front, mais mes lèvres rejoignirent les siennes.

J'entendis un "Bonne nuit Lindsay". Mais j'étais déjà assez loin dans mon sommeil pour répondre.