Chapitre un

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Dimanche 18 juillet, lune gibbeuse ascendante.
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Après s'être occupé de sa fille, Stiles prit le temps d'écouter la requête de cette gamine. Ce fut les mains autour d'une tasse de chocolat chaud que la demoiselle conclut.

«  Je ne savais pas vers qui me tourner, Derek ne fait confiance à personne. Ça fait deux jours que je vous cherchais. Il n'avait que votre nom et votre prénom, qui je dois l'admettre, être très compliqué. Et je suis un peu paumée dans cette ville, fit-elle en grimaçant.
– Je comprends, je connais Derek mieux que personne, enfin, je suppose que vous devez le connaître mieux que moi à présent. Enfin, bon, je suis coincé avec Madeline, mais sa mère doit venir la récupérer vers 17h, si vous voulez, vous pouvez prendre une douche en attendant. Rappellez le dernier plombier avant si vous voulez bien, ordonna t-il ensuite. »

La fille sortie son téléphone et composa le numéro. Stiles en profita pour finir ce qu'il avait entreprit au départ, sa vaisselle sale. Lauren ferait des bonds si elle voyait le bazarre où Stiles élevait sa fille en garde alternée. Son coeur s'accéléra lorsque la gamine annonça le nom de Hale.

«  Hale. H, A, L, E, Katarina..... Je suis l'héritière directe, ma mère vient de décéder. Elle venait de se marier, je porte le nom de son mari .... D'accord ..... D'accord... Alors, Derek Hale.... Il est à l'autre bout du pays, c'est mon oncle qui me garde, dit-elle en se tournant légèrement vers Stiles ..... Miecz, Micez, Myez.., Monsieur Stilinski, reprit-elle avant d'avoir longtemps hésité .... Demain? Ce sera trop cool, parce que vous savez pas ce que ça fait de ne pas se laver depuis deux jours?! D'accord .... d'accord... À demain, merci, dit-elle avant de raccrocher et de se tourner vers Stiles. Ils viennent demain. Il faut juste que vous signez un papier de .. je ne suis plus quoi!
– Très bien, faudra que vous me dites à quelle heure, je bosse demain.
– Vous pouvez me tutoyer, Stiles. J'ai la moitié de votre âge.
– Euh... La moitié, peut-être pas nan! J'ai à peine 25 ans. Donc, tu t'appelles Katarina ..
– Mes amis m'appellent Kat, rectifia t-elle.
– Et tu portes le nom de Derek, ajouta t-il ensuite.
– Il m'a adopté, il l'avait promit à ma mère de ne jamais me laisser.
– Quand est-elle décédée ? demanda finalement Stiles sans trop de tact.
– Vous écoutez toujours aux portes? lança t-elle.
– Déformation professionnelle, je suis flic, désolé, et tutois-moi, ça sera plus simple également. 
– D'accord Stiles, dit-elle souriante à present.
– Après tout, je suis ton oncle aparammment.
– Je ne savais pas comment t'appeler, d'après mon père, mon vrai père, ajouta t-elle, t'étais important pour Derek, une relation fraternelle, tu faisais parti de sa meute après tout.
– Sa meute? Tu sais pour... Son problème de... Crocs, de griffe et d'humeur exécrable?
– Évidemment !! Mon père était un loup, un alpha, Derek et lui étaient... Ils étaient... C'est difficile de parler de leur relation.
– Mais il a épousé ta mère! Ils étaient amis d'après ce que tu dis, ça dérangeait pas ton père que Derek épouse ta mère? Décidément je comprendrais jamais rien au histoire lupin moi, ajouta t-il pour lui même.
– Oh.. je .. j'en sais rien, en vrai, mon père .. mon père est décédé ou du moins, il est porté disparu depuis deux ans à peu près .. Derek et ma mère se sont mariés il y a 6 mois à peine. Elle... Elle était très malade... Et... Je pense que... Elle avait peur que je sois orpheline. Derek a pensé qu'il pourrait m'élever... Si jamais elle succombait à... »

La phrase de la jeune fille mourut dans sa bouche. Stiles la détailla un instant. Elle serrait les dents, avait baissé son visage et ses poings se contractaient peu à peu. La pauvre gamine avait perdu son père, il y avait de ça, deux ans et sa mère, il y avait à peine 6 mois. L'homme posa sa main sur son épaule.

«  Je comprends... C'est dur... J'ai moi même perdu ma mère étant enfant, je sais ce que ça fait. Et... Je sais que Derek n'est pas le mieux placé pour parler de sentiments ou juste parler d'émotion. Ni parler de quoique se soit d'ailleurs. À y bien réfléchir, je me souviens pas d'une conversation en particulier. Il a jamais su dialoguer, ajouta t-il avant de croiser le regard de la demoiselle. Enfin, bref, si tu veux te confier à moi, tu peux.
– C'est gentil Stiles.
– Mais de rien, et si tu veux parler à quelqu'un de neutre, tu me le dis aussi, j'ai deux ou trois collègues qui pourraient t'épauler à la protection des mineurs. Ce n'est pas vraiment de leur ressort, mais si je leur demande, je suis sûr qu'ils-
– Non, merci!! coupa t-elle court. Ça devrait aller, ajouta t-elle comprenant qu'elle allait devoir lui couper la parole à chaque fois qu'il divaguait. »

souvenirs du passé *Sterek*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant