Amérique x PLK

chapitre quatorze

PDV Norma

La nuit fut très courte. Je me réveille en sursaut après avoir entendu le bruit d'un bol se briser. Au programme d'aujourd'hui, ski avec toute l'équipe. Autant dire qu'on va passer une excellente journée.

Je décide donc de me lever quand je croise Ormaz dans le couloir, on fait notre tchek habituel (un truc super élaboré qu'on a prit cinq ans à répéter) puis je rencontre ma Chloé d'amour qui visiblement aussi avait passée une courte nuit.
Chloé : Bien dormi meuf?
- J'ai dormi très peu et toi?
Chloé: Pareil, on s'est embrouillé avec Lesram

J'étais un peu choquée puisque c'était la première fois que Chloé me faisait part de quelque chose comme ça. On continue de discuter en descendant les escaliers.

- Tu veux m'en parler ?
Chloé : Bah écoute, on était en train de parler de notre futur et il était super retissant, comme si il en avait pas envie. Ensuite il a commencé à devenir froid et il a reçu un message d'une certaine "Naomi" ou quelque chose dans le genre.
J'lui ai demandé qui c'était, il m'a répondu que c'était qu'une connaissance bref trop bizarre.
Ça m'a un peu saoulé, j'arrivais pas à dormir vraiment.
Ça m'étonne beaucoup venant de Lesram, vu comment il parle de Chloé avec des étoiles pleins les yeux. Mais après on connaît jamais réellement les gens qu'on côtoie, ça je l'ai appris avec le temps.

- Vous pouvez pas être en embrouille tout le séminaire, vous vous aimez tous les deux, une bonne conversation à tête posée y'a rien de mieux. En attendant laisse moi te préparer ton petit déjeuner, va t'installer à table je lui dis avec un grand sourire.

Je fais griller trois tartines, verse un grand verre de jus d'orange, et entre temps Elyo vient me rejoindre dans la cuisine. Son omelette étant bien cramé, je décide de l'aider parce que sinon il va y rester toute la journée.
Je ramène le plateau avec nos déjeuners à Chloé puis on mange toutes les deux en regardant la télé. Lesram fait son entrée dans la pièce, se dirige vers Chloé, pose ses lèvres sur son front et se contente de me tcheker ce qui ne me déplaît pas du tout.
Chloé : Qu'est-ce que je l'aime..
- Tu m'apprends rien là chérie.

On termine le déjeuner en douceur, et on est rejoint par tous les garçons à l'exception de Mathieu.
- Mathieu n'est pas là?
Flav : Il doit être au studio en bas, je l'ai pas entendu rentrer dans sa chambre cette nuit, essaye d'aller voir.
Je débarrasse mon plateau, enfile mes chaussons pour ne pas faire de bruits en descendant les escaliers, et arrive discrètement en face de la cabine d'enregistrement. Les garçons avaient vraiment bien géré tout ça, tout ressemblait à un vrai studio. Mathieu était dos à moi ce qui facilite largement mon expédition. Je l'entendais chanter :

"J'ai toujours trouvé relation parfumée, par tout genre de mensonges, déception à la clé
J'vois les femmes comme ennemies, nan, mais attiré comme un aimant
Froid comme soleil de décembre, ouais, ouais, ouais, ouais
Jamais voulu être blessant, maladroit comme à la naissance"

Il était en train de m'hypnotiser. Même sans autotune, il savait exactement ce qu'il faisait. Je reste comme ça pendant de longues minutes, à l'écouter poser son couplet. Il termine tout ça, il sort de la cabine et tombe nez à nez avec moi.
Mathieu : Ça fait longtemps qu't'es là?
- Une dizaine de minutes sûrement je lui dis avec un grand sourire. Tu chantes vraiment bien.
Mathieu : Merci ma Nono, ça m'fait plaisir de fou. J'vais devoir reposer ça par contre j'suis pas dans les temps dit-il en ayant la tête collée à l'ordinateur du son.
- Et qui t'attire comme un aimant ?
Mathieu : Ah ça t'sais ça c'est pour les rimes hein t'inquiète m'adresse t'il avec un clin d'œil. Il re rentre dans la cabine d'enregistrement.
Je me pose donc sur le canapé, tout en continuant de l'écouter. C'est vraiment super agréable. Au bout d'une dizaine de minutes, je tape à la vitre le coupant dans son enregistrement, lui envoie un bisou volant et pars dans les escaliers.
Je remonte donc et vois tout le monde déjà habillé et préparer pour aller dévaler les pistes.
Je me dépêche donc de faire de même, j'enfile ma grosse salopette de ski noire, prépare mon sac à dos avec mes lunettes, de la crème solaire parce que vu ma peau je risque de finir rouge écarlate, et le contenu de mon sac habituel. Je me dépêche de descendre les escaliers à toute vitesse, puis retrouve notre groupe dans le salon. Mathieu lui aussi les avait rejoins.