Chapitre 15 : La guêpe

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Au même moment une guêpe se pose sur moi, mais pas n'importe où, sur mon nez. Je marque un temps d'arrêt, Lucas retient son souffle tout en écarquillant les yeux. Je fais ce qu'il ne faut absolument pas faire, je crie à m'en perdre la voix et je me lève beaucoup trop vite et je gesticule de partout pour la retirer. Malheureusement j'en attire plein d'autres, je recule tout en pensant que la barque était immense. Je perds aussitôt l'équilibre et je tombe à l'eau.

« Ayame !! »

J'entends Lucas m'appeler tout inquiet, heureusement pour moi le lac n'est pas si profond, je me relève et l'eau ne m'arrive qu'à la taille. Je regarde Lucas toute trempée. Au moins les abeilles ne me suivent plus, et je ne sens pas de piqûres. Finalement j'ai bien fait de bouger de partout. Je ne remonte absolument pas sur la barque, je préfère marcher dans le lac même si les quatre milles algues décident de me faire des croches pattes.

Lucas rend la barque, je me sens honteuse alors je ne préfère pas l'attendre et je me rends directement vers la voiture. Mais j'ai oublié qu'il a les clés, entêté que je suis, je vais à mon hôtel à pied, il n'avait pas l'air très loin.

Bien sûr comme si la situation n'est pas du tout embarrassante, Jaehyun débarque au bras d'une nouvelle fille. Ils remarquent tous les deux que je suis trempée, Jaehyun échappe un sourire et l'autre femme me scrute de la tête au pied. Je déteste ça...

« C'est elle Jaehyun, celle qui représente la compagnie Shawols ? Il ne devait avoir personne d'autres à envoyer... »

Je sors un rictus et je lève les yeux au ciel avant de partir sans même adresser un regard à Jaehyun. Si ce gars sort avec ce genre de personne sans cervelle, il n'en vaut clairement pas la peine de lui adresser ne serait-ce qu'un tout petit regard. Je dégage !

J'arrive à mon hôtel, après avoir été dévisagée par toute la population de Tokyo. Au moins, j'ai un peu séché. Je reprends une douche, dans mon malheur, je n'ai pas perdu mes clés dans le lac. En sortant de la douche, en peignoir, encore, je sens que ma vision se trouble et vacille. Je ferme les yeux et les rouvrent en pensant que c'est une simple passade.

Or c'est de pire en pire, je commence à voir les meubles bougés, oh non, je me serai fait piquer ? Je regarde partout sur mon corps, je me dépêche avant que je ne perde conscience. Je commence à rire toute seule, j'avais une piqûre sur l'avant-bras.

Je m'effondre par terre, ma tête me fait mal, comme si j'avais des bourdonnements. Je ne peux plus bouger, je ne distingue plus aucuns objets. Lorsque je sens que l'on me porte, je relève les yeux, je vois juste une silhouette tout en noir. Mais avant même que je tente de distinguer ce qui se passe je perds conscience.

The Story of an Independent Women[TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant