3- L'arrivée

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Je sortit de l'avion tranquillement, comme une touriste qui visite la ville. J'allais changer de l'argent, prenais un plan, une photo, récupérais ma malle,...Depuis les révélations de Peter, j'étais sur mes gardes, sans cesse, tout mes sens aux aguets, les yeux tourbillonants dans le hall bondé de Hanoï. Je ne comprennais pas pourquoi cette énigme que me contait ma mère le soir est si convoitée. Si ça fait des années que l'énigme à été posée, et que personne n'a jamais trouvé la solution, pourquoi ces gens pensent qu'ils vont y arriver ? Plongée dans mes interrogations, tout en étant sur mes gardes, je réussis à sortir de l'aéroport. J'avais repéré, à moitié caché derrière des colonnes ou bien derrière des journaux dans les bars et restaurants, plusieurs hommes dont le comportement était tout à fait celui de quelqu'un qui cherche quelque chose...en l'occurrence moi. Je courbais l'échine et, mes cheveux masquant mon visage, je sortis dans la chaleur de ce midi. Je hélais un taxi.

- Bonjour monsieur, je voudrais aller à la villa de la côte Jade s'il-vous-plaît. Demandai-je poliment.

Oups, on est au Viêtnam, pas en France, l'homme me fait des grands gestes pour que je comprenne que lui n'a rien compris à ce que j'ai dit. Je sors un carnet de croquis qui ne me quitte jamais et lui écris l'adresse. Il hoche la tête, baraguine quelque chose et démarre. La ville défile un peu, colorée, chatoyante, bruyante puis vient le tour de la campagne. J'étais sous le charme. A perte de vue, il y avait des rizières, en tapi vert émeraude, parfois parsemé de tâche de couleur, les habitants, s'abritant sous de grands chapeaux de paille or. On retraverse un petit village, qui me plaît encore plus que la ville. Des enfants courent dans les rues, et malgré la simplicité avec laquelle ils vivent, presque dans la pauvreté, ils sont joyeux, loin de tout les malheurs que causent l'argent. Ils sont vêtus de short et T-shirt colorés, remarquablement assortis avec leur peau burinée par le soleil. On roule encore deux ou trois minutes, ce qui me fait prendre conscience que ça fait une heure que je suis dans ce taxi. Le chauffeur me dépose devant un haut portail en métal ouvragé.

- Ơ đọ, căm on. Terimah kahsi !

Je devines à ses gestes qu'il veut que je le paie. Alors je regarde l'écran sur lequel il tape depuis tout à l'heure et voie la somme. Ridicule. En France, j'aurais payé trois ou quatre fois ce prix. Bref, je laisse un généreux pourboire au chauffeur, qui me regarde avec des yeux exorbités, puis comprenant que c'est pour lui, il me remercie, les mains jointes comme s'il priait. Je sortis et la chauffeur insista à m'aider à sortir la malle. Puis il me remercia et partit. Je secouais de toutes mes forces la cloche, il fallait bien ça pour qu'ils m'entendent ! Bientôt, deux hommes arrivèrent en courant, l'air assez méchant, pour ne pas dire hostiles. Ils s'approchèrent. Certainement trompés par mon apparence, ils commencèrent à me parler en Vietnamien, ou indonésien, j'en sais rien.

- Messieurs, je ne comprends pas votre langue, et pourriez vous me laisser entrer chez moi ? Demamdais-je.

- Mademoiselle ?! Comment vont vos augustes parents ? Me répondit le premier monsieur, un grand baraqué avec le crâne chauve.

- Euhm, pourrions-nous entrer ?

- Biensûr, bienvenue chez vous mademoiselle. Dit le plus jeune, un beau vietnamien au regard bleu, étrange.

Ils ouvrirent le grand portail doucement et j'entrais tandis qu'ils s'occupaient de ma malle. Ces gens sous leurs airs de grands méchants loups sont en fait gentils et prévenants, ils me montrent le parc. Soudain, à moitié caché dans les arbres, j'apperçois...

Oh que je suis méchante !
Le pire dans l'affaire c'est que je ne vais peut-être pas pouvoir poster avant un bon bout de temps !
Bref désolée pour tout ça !
Biz
H.

Tigre de JadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant