𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏 (𝐦)

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TAEHYUNG.


La chaleur nous enveloppe. Un sourire se dessine sur mes lèvres quand je le sens frissonner, alors que mes dents ne cessent de mordiller sa peau. Mes mains pressent ses fesses, posées sur mon entre-jambe gonflée. La pièce se réchauffe, encore et encore, et je me surprends à grogner, encore une fois, ce qui fait sourire Yoongi.

Possessif, mon chaton ? ricane-t-il.

Un rictus taquin aux lèvres, je laisse promener ma bouche sur son épaule, sans jamais m'y poser, avant d'y enfoncer plus ou moins violemment mes crocs. Sa réaction ne se fait pas attendre, Yoongi s'agrippe à mes épaules, la bouche ouverte dans un long gémissement muet. Son pénis gonflé suinte, écrasé contre son bas-ventre. Du sang coule de la nouvelle plaie ; pourtant, je ne suis pas attiré par ce dernier, je ne ressens pas l'envie d'en boire. Hypnotisé, je le regarde couler le long du pectoral du vert, avant de venir tâcher les draps blancs.

— Si je m'attendais à ça, halète-t-il en rigolant.

Son rire cristallin capture mon attention. Yoongi semble tellement précieux, dans mes bras. Comme une poupée fragile qu'on aurait peur de briser.

N'aies pas peur de me briser, Taehyung, souffle-t-il à mon oreille. Je ne suis pas une poupée fragile, et encore moins une poupée précieuse.

Sachant pertinemment que ses phrases ne sont pas anodines, je les garde dans un coin de mon esprit ; après tout, je ne sais rien de lui. Je ne sais pas ce qu'il a traversé. Je ne sais pas la raison pour laquelle il se dénigre à ce point, pourquoi il possède une si piètre opinion de lui-même.

Je renverse nos positions, et le coince sous moi. Je pensais que tous les vampires étaient grands et musclés ; Yoongi est littéralement le contraire. Il est petit, fin, bien que musclé, et possédant une aura dévastatrice et meurtrière. Le sang continue de couler de sa plaie. Je laisse glisser ma langue sur son sillon, remontant jusqu'à son épaule.

D'une manière affreusement vulgaire, j'écarte ses cuisses avec mes mains, promenant mes lèvres et le bout de mon nez sur ses côtes apparentes. Ses doigts agrippent mes cheveux tandis qu'il se cambre, haletant. Mais je ne descends pas plus bas, ce qui lui provoque un gémissement de frustration et un froncement de sourcils mécontent. Je me contente simplement de souffler narquoisement sur son gland suintant, m'amusant de ses réactions.

— Putain ! grogne-t-il en tirant mes cheveux.

— Ne sois pas impatient, mon chaton, le taquiné-je.

Il m'adresse un regard noir, que je ne prends pas au sérieux. Au contraire, je présente deux doigts devant ses lèvres gonflées par nos baisers. Il les prend sans discuter, enroulant sa langue autour, une lueur explicite dansant dans ses iris.

— Bon sang, j'imagine même pas ce que cette langue serait capable de faire autour de ma queue, grondé-je, tremblant de désir.

Je plaque mon bassin au sien, grondant de plus belle alors qu'il agite presque désespérément le sien. Ses cheveux verts sont plaqués à son front. Il est magnifique, et mon cœur gonfle de bonheur. Et d'amour ?

Je retire mes doigts de sa joue, embrassant avec tendresse le coin de ses lèvres.

Dis-moi si t'as mal, d'accord ? fais-je.

Il hoche la tête, et je sais qu'il se retient de me dire qu'il n'est pas en sucre. Mais je n'ai vraiment pas envie de lui faire de mal. Malgré tout, il est devenu une personne très importante à mes yeux en l'espace d'une semaine, et il compte beaucoup pour moi désormais. Même si je n'aime pas les vampires, il semble différent.

Ses yeux se voilent d'une soudaine tristesse, et je me doute que c'est parce qu'il a, encore, lu dans mes pensées. Pourquoi serait-il triste ?

Avec douceur, je rentre un premier doigt. Guettant ses réactions, je ne peux m'empêcher de ricaner devant son air affamé. Je comprends rapidement le message, et y entre un second, et commence des mouvements de ciseaux avec mes doigts. Je gémis quand ses doigts de pianiste s'enroulent soudainement autour membre. Ils débutent de longs mouvements verticaux, qui me font me figer pendant un instant sous le plaisir. Lorsqu'il passe son pouce sur la fente de mon gland, la mine démoniaque, je rends les armes.

Je retire mes doigts, et l'empale brusquement sur mon pénis, provoquant un gémissement de sa part. Je me jette sur ses lèvres, alors que je commence mes vas-et-viens, écartant ses cuisses encore plus. Son corps se cambre, sa bouche gémit et répète mon prénom comme une litanie.

Une nouvelle fois, je le mords violemment à l'épaule, juste à côté de la précédente morsure.

— Taehyung ! crie-t-il, noyé sous le plaisir. Putain de merde !

Notre baiser a le goût du sang. Le sien. Je m'appuie sur mes genoux, et agrippe le haut de ses cuisses pour avoir une meilleure prise, et accélère mes coups de rein. Il se tortille sous moi, les yeux fermés à s'en faire mal. La tête de lit frappe bruyamment contre le mur derrière, et je ne pense absolument plus à Jungkook. Mon esprit pervers me chuchote qu'il aurait bien aimé qu'il soit présent avec nous.

Yoongi attrape ma nuque, et attire mes lèvres contre les siennes.

J'atteins finalement ma limite, et me libère en Yoongi ; ce dernier jouit entre nos ventres avec un dernier gémissement de plaisir dévastateur.

Je me retire délicatement du vert, et me couche à ses côtés. Automatiquement, ce dernier pose sa tête sur mon torse, les yeux fermés. C'est étrange de ne pas être essoufflé. J'entoure la taille de Yoongi avec mes bras, et pose ma joue contre son front. Je ressens de drôles de sensations, dans mon estomac. Comme des... papillons.

Je tends l'oreille, et me concentre sur les pièces d'à côté. Jungkook dort toujours. Sa respiration est lourde et régulière. Tant mieux. Je me sens quand même un peu coupable, par rapport à mes sentiments envers lui.

Quelques instants, je sens Yoongi se détacher de moi. Il se nettoie rapidement, après avoir pris un mouchoir, et remet ses vêtements, dos à moi. Les plaies sur son épaule sont déjà refermées.

— Tu regrettes ? lui demandé-je, en me redressant sur mes coudes.

Malgré moi, j'ai un coup au cœur.

— Je suis désolé, répond-il. Je ne devrais pas me montrer aussi égoïste. Vous méritez d'être heureux, tous les deux.

Pourquoi serait-il égoïste ? Je fronce les sourcils, et me lève du lit. Je colle mon torse à son dos, entourant de nouveau ses hanches avec mes bras.

— Explique-moi, Yoongi, reprends-je d'une voix presque suppliante.

 Je suis désolé, murmure-t-il.

Après une dernière légère caresse sur ma main, Yoongi disparaît de la chambre, sans un regard en arrière.

beauty in death | taegikookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant