𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓 (𝐦)

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JUNGKOOK.


La musique bat toujours son plein. Autour de nous, dans le carré VIP, tout le monde s'est figé. Je sens leur regard sur ma nuque. Personne n'a jamais osé approcher Yoongi de cette manière. Personne n'a jamais pu convaincre le vampire de les mordre. De les transformer. Mais je ne suis pas là pour ça. Je ne suis pas là pour moi.

Je suis là pour Taehyung.

Il prend mes mâchoires en coupe. Ses doigts sont glacés. Mon cœur bat à toute allure, j'ai l'impression qu'il va s'arracher de mon torse. Bon sang, ce que ses yeux peuvent être hypnotisants... j'ai l'impression de tomber éternellement, et cette sensation n'est pas si désagréable qu'elle paraît être.

Yoongi sonde mon esprit. Je le sens fouiller mes souvenirs, mais je suis incapable de l'en empêcher. Il est beaucoup trop fort pour moi ; et puis, de toute façon, je n'ai rien à lui cacher. Absolument rien.

Visiblement satisfait, le vert se détache de moi, gardant tout de même sa main sur ma joue.

— Qu'est-ce que tu as à m'offrir ? me dit-il d'une voix de velours.

Je le détaille un instant, profitant malgré moi de sa beauté surnaturelle. Sa peau est opaline, ses lèvres sont aussi rouges que le sang qu'elles boivent, et ses yeux sont deux puits profonds dans lesquels je me précipite avec plaisir.

— Je vois quelque chose qui m'intéresse particulièrement, reprend-il avec un sourire carnassier.

Nos visages sont beaucoup trop proches. Ses pupilles brillent d'un rouge sombre hypnotisant. Le bout de nos nez se frôlent, et mon souffle s'écrase sur sa lèvre supérieure. Il pose son verre sur la table basse à ses côtés, et pose ses mains sur mes reins. Une seule pression de sa part me fait m'asseoir sur ses genoux, à califourchon.

— Et tu sais parfaitement de quoi il s'agit, termine Yoongi.

Mon cœur rate une nouvelle fois un battement, et je sens mon sang bouillir dans mes veines. Le désir grimpe à une vitesse fulgurante dans mon estomac, et je me tortille sur ses genoux d'un air gêné.

 Tu n'es pas contre, visiblement, rajoute le vert.

Ses lèvres s'échouent sur la ligne de ma mâchoire, et je m'agrippe à sa veste de costume. Je le sens sourire sur ma peau. Ma respiration se coupe brutalement quand ses lèvres se mettent à sucer doucement ma jugulaire.

Mais soudain tout s'arrête. Yoongi se relève, et alors que mes espoirs s'envolent se brisent, il pose une main sûre au creux de mes reins. Je le dépasse un peu, mais je me sens comme une proie à ses côtés. Autour de nous, les discussions vont bon train. En quelques minutes, nous avons quitté le club, et nous nous retrouvons dans sa voiture, une sorte de gros 4x4 luxueux.

Mon regard ne peut quitter ses mains fines et pâles, l'une posée sur le volant, l'autre sur la boîte de vitesse. Ses manches retroussées laissent apparaître ses veines apparentes. Je resserre mes cuisses pour tenter de dissimuler mon excitation, mais peine perdue. L'une de ses mains se pose sur le haut de ma cuisse, et la presse doucement. Je frémis. Bon dieu, il veut ma mort.

Un rire lui échappe. Lui non plus, n'est pas indifférent.

—  C'est la première fois que j'accepte d'aider un humain.

— Je sais, réponds-je, amusé. Je l'ai vu. Tu n'as pas non plus l'habitude de... coucher avec.

Il me glisse un regard profond et explicite.

— C'est un échange de bons procédés. Quoique, je n'aurais pas dit non pour une simple nuit entre nous, sans rien en retour. 

Mon visage prend la teinte d'une écrevisse, et je mords violemment ma lèvre inférieure, les doigts crispés sur mes genoux. Souhaite-t-il réellement ma mort ? Je ne vais pas tenir jusqu'à chez lui s'il continue de me regarder de cette façon.

Et lui non plus, puisqu'il se gare presque brusquement sur le bas-côté. Bouche bée, je le regarde couper le moteur, détacher sa ceinture, et reculer son siège.

Tu viens ? dit-il d'une voix rauque.

Je m'empresse de grimper sur ses genoux, et lâche un couinement quand ses mains se posent sans plus tarder sur mes fesses. Je me cambre contre son torse, pressant nos excitations, alors que mes doigts s'activent à retirer les boutons de sa chemise blanche.

Nos lèvres finissent par se trouver dans un baiser passionné et lent. Mon bassin entame de langoureux vas-et-viens, en quête de plus de toujours plus de contact. Je gémis contre ses lèvres, alors qu'il me déshabille avec respect et tendresse. C'est la première fois qu'une personne me touche de cette façon. Et c'est presque un honneur que cela soit un homme comme Yoongi.

Ses lèvres créent de nombreuses marques d'amour dans mon cou, sans que je sente ses canines. Nos vêtements tombent les uns après les autres, et Yoongi finit par nous guider sur la banquette arrière.

Ses doigts me préparent avec douceur, sans jamais me faire du mal. Le vampire s'évertue à me faire uniquement du bien, embrassant ma peau, mes lèvres, flattant mon érection et mes tétons, et faisant glisser sa langue le long de mes abdominaux.

Je manque de jouir alors qu'il s'introduit délicatement en moi, faisant attention à ne pas me faire du mal. Sa bouche me murmure des mots doux, et il dépose des baisers sur ma mâchoire et ma joue. J'enroule mes bras autour de son cou, les paupières à moitié fermées sous le plaisir. Yoongi est magnifique, et je ne sais pas si son côté vampirique y est pour quelque chose.

Ses cheveux verts retombent sur son front, humides, et ses lèvres sont gonflées et entrouvertes. Ses yeux sont noirs de désir. Et encore plus, il me regarde comme si j'étais une merveille de la nature. Les joues rouges, je ne peux m'empêcher de l'embrasser.

Son premier coup de rein me surprend, et un gémissement franchit la barrière de mes lèvres. Je m'abandonne totalement dans ses bras, laissant le plaisir prendre le dessus sur la raison. Je me retrouve à crier son nom, mon crâne ne cessant de frapper la portière, alors que mes doigts tentent de s'accrocher à la vitre. Le véhicule se remplit de buée.

Yoongi martèle ma prostate, encore et encore, et ma voix se brise définitivement.

J'atteins le septième ciel, et manque de m'évanouir alors que mon corps se cambre à s'en briser la colonne vertébrale. Je retombe mollement sur la banquette, alors qu'il jouit à son tour dans la protection. Essoufflé, je me blottis contre son torse, remarquant les nouvelles rougeurs sur ses joues, et sa peau un peu plus chaude.

Le marché est scellé.

beauty in death | taegikookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant