TAEHYUNG.Yoongi me serre puissamment contre lui. La rage paraît bouillonner dans mes veines, et dans mon être tout entier. J'ai soif de vengeance. Je ressens ce besoin urgent de me venger, de le faire souffrir.
— Tu auras tout le loisir de lui faire payer quand tu te contrôleras entièrement, me souffle le vert à mon oreille.
Je me redresse, posant malgré moi mes mains sur son torse. Je hausse un sourcil, un peu étonné qu'il ne cherche pas à me convaincre de rester pacifique et de passer à autre chose :
— Je ne suis pas un saint, Taehyung, ricane Yoongi. Ce n'est pas moi qui t'empêcherai de te venger.
— Et toi, tu t'es vengé ?
Ma question le surprend. J'ai très vite compris que, comme moi, il n'avait pas eu le choix. Je ne sais pas ce que Yoongi a vécu, mais j'aperçois ses nombreuses cicatrices, derrière sa carapace et son masque. Son corps se détend légèrement, et son regard se perd dans le vide, comme s'il se plongeait dans ses souvenirs. Pourtant, il me répond d'une voix faible :
— Oui, je me suis vengé. J'ai fait durer le plaisir sur de nombreuses années. Et j'ai fini par l'achever.
Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale, devant son ton soudainement plus sombre.
Lorsqu'il tourne son visage vers le mien, je me rends compte à quel point nous sommes proches. Je pique un far, et tente de me reculer, mais son emprise est trop puissante pour que je puisse m'enfuir. Et puis, de toute façon, je n'en ressens pas l'envie, alors qu'il regarde mes lèvres comme un prédateur.
L'émotion du passé est à présent bien loin. Je ressens ce besoin de le toucher, de sentir sa peau sous mes doigts. De le voir se cambrer, gémir mon nom à en perdre la raison.
Mais je ne peux pas faire ça à Jungkook.
Yoongi colle soudainement son front au mien, un sourire taquin aux lèvres.
— Regarde, et apprécie, me souffle-t-il.
Ses paupières se ferment, et l'instant d'après, je me sens partir. Mon corps est toujours sur le lit, à côté de celui du vert, mais mon esprit n'est plus là, dans cette pièce. Quand je rouvre les yeux, je suis dans une voiture. La buée couvre les vitres, et des gémissements de pur plaisir parviennent à mes oreilles.
Comme hypnotisé, je regarde le bassin de Yoongi rencontrer puissamment celui de Jungkook, je vois ses mains agripper amoureusement ses hanches, je vois leurs lèvres qui se mêlent et se démêlent sans cesse, je vois les doigts de Jungkook glisser doucement contre la vitre.
Pourtant, je ne ressens aucune jalousie. Étrangement, je me sens apaisé, et mon cœur ne souffre d'aucune trahison. Je ne comprends pas, mes pensées s'embrouillent, et au moment où je tends une main vers eux, comme pour les rejoindre, la vision s'efface, et je ne vois plus que du noir sous mes paupières.
À la place de la voiture, je me retrouve aspiré par un tourbillon d'émotions contradictoires. La tristesse, la passion, le plaisir, la colère... Mon corps semble s'embraser, et le feu se déverse dans chacune de mes artères. Il est partout, et je ne peux pas lutter contre.
— Est-ce que tu ressens tout ça ? me susurre la voix de Yoongi. Au fond de toi. Ça résonne dans ton âme.
La peur. La résignation. La jalousie. La rage. Le désespoir. Cette... envie de mourir. Ce besoin de répandre la souffrance. Les sentiments de Yoongi. Et de l'autre, ceux de Jungkook.
Je rouvre les yeux, incapable de tenir une seconde de plus. Le souffle coupé, j'ai du mal à redescendre sur terre. C'est tellement puissant. Mes yeux tombent dans ceux du vert, profondément sombres, comme deux puits sans fonds. La gorge brûlante, j'articule :
— Qu'est-ce que c'était ?
— Des souvenirs, me répond-il d'une marnière carnassière.
Je frissonne. Vient-il réellement de me faire entrer dans son esprit ? La vision que j'ai eu de lui et Jungkook... est-ce ça, du contrat dont ils parlaient ? Mes mains se glissent seules sur ses mâchoires, alors que j'attire son visage plus proche du mien, en quête de plus de contact.
— Dis-moi en plus, grogné-je, mes lèvres à quelques centimètres des siennes.
— Quoi, maintenant ? ricane-t-il.
Yoongi se déplace lentement sur le lit, sans jamais rompre le contact entre nous, pour venir s'installer sur mes cuisses découvertes.
— Qu'est-ce que tu veux que je te raconte, Taehyung ? La manière dont Jungkook a gémi mon nom pendant plus d'une demi-heure, sur la banquette de ma voiture ? susurre-t-il, comme un serpent. Yoongi, Yoongi, Yoongi... !
Des gémissements indécents de son propre nom sortent de sa bouche tentatrice, alors qu'il se tortille sur mes jambes.
— Et parfois, ses lèvres soufflaient ton nom.
L'une de mes mains glisse le long de ses côtes, avant d'empoigner sa cuisse. Je sens son excitation contre la mienne, et si mon cœur battait encore dans ma cage thoracique, il battrait la chamade.
—Taehyung...
Il passe sa langue sur sa lèvre inférieure, me regardant toujours avec cet air sauvage.
Je sens mes canines grandir. Mon corps tremble d'appréhension et de désir mêlés. Nos nez se frôlent, et mes yeux se perdent sur ses lèvres pécheresses. Jusqu'à ce que je me jette dessus.
Ses doigts se glissent dans mes cheveux, alors qu'il se cambre contre mon torse. À travers sa chemise noire, je peux sentir ses téton dressés, ce qui fait grossir mon excitation. Ma bouche s'écrase sur sa mâchoire, puis dans son cou, laissant dans son passage de nombreuses traces d'amour. La tête penchée en arrière, Yoongi serre les lèvres pour ne pas gémir, les yeux révulsés.
Nos vêtements tombent au sol sans un bruit. Mes mains descendent dans son dos, restent un instant au niveau de ses hanches fines, avant d'attraper puissamment ses fesses rondes.
— Ça t'excite de le faire juste à côté de la chambre de Jungkook ? fais-je d'une voix suave à son oreille, mordillant son lobe avec mes dents.
Je le sens frémir sous mes doigts. Ses bras s'enroulent autour de mon cou, alors qu'il me répond de la même manière :
— Tu n'as même pas idée.
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beauty in death | taegikook
Fanfic" Il est là, assis comme un roi sur un grand canapé en cuir, une coupe de sang à la main. Il couve le club de son regard sombre et sensuel. Personne n'ose s'approcher de lui et je comprends, car son aura est particulièrement dangereuse. Peu importe...