Chuter, vivre et aimer

Quarante-six mois (première partie)

Eijiro avait pris des jours de congés. C'était les vacances d'été pour Nadeshiko et il tenait à faire le plus d'activités possible avec elle, même si ce n'était que dix-huit jours sur tout le mois. Dans leur société, ce n'était pas très bien vu de prendre tous ses congés, mais il préférait largement ça que de laisser sa fille chaque jour chez ses grand-parent ou dans une crèche.

Le héros avait proposé à Izuku de passer l'été avec eux, étant étudiant, il avait également un mois de vacances. Mais celui-ci avait décliné. Il avait certes repris ses études pour se spécialiser en pédiatrie, mais il avait déjà son diplôme d'Etat de docteur. L'hôpital lui avait donc proposé pour cette période, un poste de médecin remplaçant. Offre que le vert avait accepté. Du coup, le jeune médecin venait de temps en temps les voir certains soirs pour passer un moment ensemble quand il n'était pas trop fatigué par sa journée de travail.

Aujourd'hui, c'était la fête des étoiles de Tanabata*. Ochako qui adorait cette fête, avait convié son petit-ami ainsi que la famille Kirishima et Izuku à la rejoindre. Le quartier commerçant près de chez elle, fêtait l'événement et était entièrement décorés d'immenses perches en bambou - comme le voulait l'ancienne tradition - pour que les gens puissent y mettre leurs tanzaku**. La jeune femme avait également précisé qu'il y aurait bien moins de monde que dans les sanctuaires shintô alentours, ce qui serait moins dangereux pour surveiller Nadeshiko et éviterait à Katsuki de râler à tout va contre la foule. De plus il y aurait des spectacles et plusieurs yatai***.

Pour l'occasion, Eijiro avait laissé ses cheveux au naturel qu'il avait attachés en queue de cheval et revêtu d'un jinbei* bleu marine. Sa fille en portait un également. Un jinbei bleu avec plusieurs motifs de fleurs colorées, se disant que dans cette tenue, elle serait plus à l'aise que dans un yukata. En plus, si jamais elle avait la bougeotte, il lui fit porter un paire de basket, se disant qu'elle était encore trop petite pour mettre les geta et que ce serait plus confortable que les zori que lui-même allait mettre.

Le jeune papa trouva la petite blonde absolument adorable dans ses vêtements, avec ses deux petits chignons, qu'avant de partir de chez eux, Eijiro sortit son portable pour la mitrailler de photos.

La petite famille, avait été les premiers à arriver au lieu de rendez-vous donner par Ochako. Il fut vite rejoint par le couple de héros.

Ochako était radieuse ! Elle portait un yukata* d'un violet sombre avec des motifs de planètes et d'étoiles - ce qui allait à merveille avec son alter de gravité - un obi** rose et jaune enserrait sa taille et des getas en guise de chaussures. Elle avait rassemblé ses cheveux en chignon ou elle y avait glissée une fleur du même rose que sa ceinture.

Eijiro fut surpris de voir l'explosif en habit traditionnelle également. Il avait une tenue de joueur de taiko** intégralement noire avec les bordures et le col orange. La ceinture à sa taille était blanche et il avait même le bandeau de corde autour de la tête. Lors des années lycée, quand ils faisaient la fête entre camarades, jamais, au grand jamais l'explosif n'avait fait d'effort vestimentaire à sa demande et personnes ne le lui demandait craignant de se prendre une explosion en pleine figure.

- Bro ça te va trop bien ! Ochako... Good job ! fit Eijiro en levant un pouce en direction de la jeune femme.

Il se doutait bien que si son ami avait cette tenue c'était dut à sa compagne. Katsuki fit un magnifique doigt d'honneur en réponse devant l'air admiratif du jeune papa alors qu'Ochako gloussait, amusée par la situation.

- On va pouvoir y aller, Deku-kun aura un peu de retard. Il nous rejoindra directement pendant les festivités.

Ils ne mirent pas très longtemps à atteindre le quartier en fête. Comme l'avait indiqué l'héroïne à l'alter de gravité, toute la rue arborait des stands de toute sorte. De grandes perches de bambous les surplombaient ou était déjà accroché de multitude de vœux sur des feuilles de toutes les couleurs. Ils avaient laissé l'éclairage public plutôt qu'utiliser des lanternes, minimisant le risque d'incendie avec tous les vœux en papier accrochés.