Chuter, vivre et aimer

Quarante-huit mois

Aujourd'hui, c'est la fête du sport. C'est un jour férié ou les écoles organisent des petites compétitions entre les élèves afin de leur donner le goût aux activités sportives, mais également pour appliquer le proverbe "un esprit sain dans un corps sain".

Eijiro avait tout préparé pour pouvoir participer à la journée se déroulant dans la cours d'école de sa fille. Il avait installé un tapis de sol à l'ombre, pour garder un coin ou Nadeshiko et lui mangeraient le bento qu'il avait préparé.

Katsuki lui avait indiqué qu'il serait présent pour le 'petit monstre' comme il s'amusait à l'appeler. Le jeune papa savait qu'Izuku comptait venir également. L'apprenti pédiatre avait échangé ses horaires de la semaine avec l'un de ses collèges pour être sûr de pouvoir venir encourager Nana.

Le héros sentit son cœur battre un peu plus vite en pensant à Izuku... La conversation qu'il avait eu avec Katsuki deux mois plus tôt, l'avait énormément fait cogité. Il l'adorait, ça, il ne pouvait le nier... Eijiro se surprenait lui-même, plusieurs fois - comme lui avait fait remarquer l'homme blond - à mater Deku. Il le trouvait mignon, gentil et il lui était même arrivé de s'imaginer lui tenir la main ou même être un peu plus intime par une caresse ou un baiser sans en être dégouté. Au contraire, celà l'émouvait. 

C'est pourquoi, Eijiro avait finit par admettre que oui, l'étudiant en pédiatrie lui plaisait, mais pour autant, était-il vraiment amoureux ou était-ce juste de l'attirance ? Etait-ce dû à tout ce que le médecin avait apporté à sa fille et à lui ? Est-ce qu'il était vraiment prêt pour une nouvelle relation ? Et puis... Il y avait Nadeshiko... S'il se décidait à avoir une relation avec un homme, comment expliquerait-il cela à sa fille ? Deux hommes élevant une petite fille, c'était loin d'être commun comme situation. De plus, comment Nana et lui réagiraient à l'avis extérieur des gens ? Cela ne nuirait-il pas à leur quotidien ?

Il y avait beaucoup trop de questions auquel il n'était pas prêt - de son point de vue - à faire face. C'est pourquoi, le héros à l'alter de durcissement prit la décision, pour le bien de sa relation avec Izuku, d'ignorer ce qu'il ressentait et de continuer à agir comme il le faisait jusqu'à présent, en tant qu'ami...

Le début de la cérémonie n'allant pas tarder à commencée, Eijiro, qui était de nouveau entouré par les mamans célibataires, aperçu du coin de l'œil Katsuki à l'entrée de la cours d'école. S'excusant auprès des femmes qui l'avaient abordé, il rejoignit avec plaisir son ami, ravi d'avoir pu échapper aux questions un peu trop intime à son goût.

Il eu un grand sourire en voyant que le grognon de service l'avait écouté concernant sa tenue du jour. Pour éviter d'être de nouveau réprimandé par les maîtresses, mais également par les autres instituteurs des autres écoles - la rencontre sportive en regroupait plusieurs -, le jeune papa avait demandé à son ami d'éviter que les enfants puissent reconnaître son identité de héros. De toute évidence, Katsuki avait fait un minium d'effort, ayant mit une casquette sur ses cheveux facilement identifiable et une tenue décontracte. Eijiro lui-même avait laissé ses cheveux au naturel et portait un bob, évitant ainsi d'être reconnu par ceux ne le connaissant pas encore en dehors de son métier.

Alors que les deux hommes discutaient ensemble, des feux d'artifices furent tirés un peu partout en ville, annonçant l'ouverture de la fête. S'inquiétant de ne pas voir arriver Izuku, le père de famille consulta son téléphone et découvrit un SMS du jeune médecin lui indiquant qu'il aurait du retard après un imprévu. Rassuré, Eijiro rangea son téléphone et profita du moment.

Les enfants étaient alignés par classe et après un salut devant le principal de l'école, récitèrent un hymne et firent, sur une musique d'ambiance, quelques mouvements d'étirements.Les écoliers portaient tous la même tenue de sport - seule la couleur des casquettes permettait de différencier les groupes par écoles - et le père de famille mit un peu de temps avant de repéré Nadeshiko. Celle-ci lui fit un coucou de la main dès que le regard de son papa croisa ses yeux azur.