Chuter, vivre et aimer

Vingt-six mois

Eijiro rentra tard ce soir-là. Il y avait eu une importante attaque dans une banque peu avant la fin de son service. Celle-ci avait eu une telle ampleur que tout les héros présent dans les environs avaient été réquisitionnés, d'on lui. Les vilains étaient nombreux et ils avaient ravagés énormément de rues durant leur fuite, plusieurs d'entre elles étaient d'ailleurs bouclées à cause des gros débris les jonchant. De plus, deux vilains étaient encore en circulations, ayant réussi à s'échapper. Les héros spécialisés dans les traques et ayant des alters avantageux dans la nuit étaient toujours à leurs trousses.

C'est complètement exténué que notre héro poussa doucement la porte de la maison. Il ne voulait pas prendre le risque de réveiller Nadeshiko et Izuku au cas ou le baby-sitter s'était également endormi. Il était un peu plus de minuit après tout. C'est en se rendant vers la chambre de son enfant qu'il remarqua que la lumière filtrait sous la porte de la salle de bain, le renseignant sur le fait que le jeune médecin était encore éveillé.

Eijiro continua son chemin et poussa délicatement la porte de la chambre de sa fille. Une petite veilleuse en forme d'ourson luisait faiblement près du petit lit, pas assez pour éclairer la pièce mais suffisamment pour apaiser Nadeshiko qui avait un peu peur du noir. C'est à pas de loup que le jeune papa s'approcha et se pencha légèrement au dessus du petit lit, sa fille n'ayant plus besoin de son berceau à barreau à présent. Il la contempla un moment dans son sommeil et tendit une main faisant une légère caresse dans les cheveux de la petite. Il lui arrivait dorénavant aux épaules, devenant toujours un peu plus long comme ceux de sa mère... Eijiro ferma un bref instant les yeux et eut mal au cœur en pensant à Kaori.

Il quitta la petite chambré et referma sans bruit derrière lui. La porte de la salle de bain attira son attention, cependant il ne vit plus la lumière filtrant en dessous, il se tourna vers le séjour et constata que la lumière avait migré dans la cuisine. Eijiro se dirigea vers celle-ci. La première chose qu'il remarqua, fut le dos et la tignasse paraissant plus verte que brune d'Izuku, qui en se retournant, braqua son regard vert profond directement dans celui rouge de l'homme à l'alter de durcissement tout en lui souriant.

 - J'ai vu que tu étais rentré, j'en ai profité pour réchauffer ton repas, j'imagine qu'avec l'intervention tu n'as pas eu le temps de manger. Ils ne parlent que de celle-ci depuis un moment sur les réseaux sociaux.

 - Oh... Merci.

Eijiro remarqua en effet qu'un couvert l'attendait sur la table pendant qu'Izuku lui expliquait qu'il avait mangé avec Nadeshiko et ce qu'il avait fait de la journée. Sur celle-ci il y avait également un cahier de note avec un portable qui ne pouvait qu'être qu'au jeune médecin. D'ailleurs, il vit Izuku récupérer ses affaires, s'apprêtant certainement à partir.

Sachant que qu'Izuku prenait les transport en commun, notre héro s'empressa alors de dire :

- Tu vas prendre la route maintenant ? Il est tard, tu devrais rester dormir ici, il y a une chambre en plus... Enfin si tu veux hein ? Mais je t'avoue que je préférais, il est vraiment très tard et il y a deux vilains en fuite encore... 

Le jeune papa se sentit un peu embarrassé, puis passa une main nerveuse sur sa nuque  tout en détournant le regard sous le regard intrigué de l'autre adulte. Il avait proposé cela de façon tellement maladroite qu'il avait l'impression de gêner Izuku plus qu'autre chose avec sa proposition.

- Ah... Je n'avais pas eu l'information, c'est encore dangereux du coup. Souffla doucement le jeune médecin.

Eijiro n'osa pas vraiment reprendre la parole, se sentant un peu honteux étant donné qu'il avait participé à l'arrestation du groupe de malfrat. L'autre redressa doucement la tête.