Onze mois

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Eijiro souffla un bon coup alors qu'il faisait le chemin pour retourner à son domicile. Il avait était obligé de retourner chez lui sous les coups de gueules de Katsuki, qui lui avait ordonné de rentrer. Il travaillait trop et son patron le lui avait confirmé, l'obligeant à prendre sa journée.

Continuant à marcher, il se remémora les derniers mois qui c'était écoulés.

Cela faisait six mois qu'il avait repris le boulot, se plongeant cœur et âme dedans ! Ça lui permettait de penser à autre chose que sa détresse et le fait que Kaori lui manquait horriblement...

Il acceptait toute les heures supplémentaires et enchaînait toute les missions longues qu'il pouvait suite à la hausse d'attaque de vilains, prenant même sur ses jours de congés. Ça lui permettait de se concentrer et de se vider l'esprit. C'était limite s'il n'était pas devenue un « putain de work-addict » pour reprendre les propos de son meilleur ami.

C'est vrai qu'il travaillait beaucoup en ce moment... Mais cela lui faisait du bien ! C'était les seuls moments ou il ne songeait pas à sa femme.

Sa femme... Kaori qui lui souriait à chaque fois qu'il rentrait, un sourire qui lui réchauffait le cœur après une dur journée de travail. Les moments câlins ou il aimait s'abandonner entre ses bras. Ses beaux cheveux blond qu'il ne se lassait jamais de caresser.Même ses sautes d'humeur lors de sa grossesse lui manquait. Son ventre rond ou il avait posé ci souvent sa tête dessus pour le sentir, ce petit être grandissant au sein de ventre.

C'est alors qu'il repensait à tout cela qu'une réalité le frappa.

Ça faisait trois semaines qu'il n'avait pas vu sa fille, l'ayant laissé à la garde de sa mère qui était retraité pendant qu'il travaillait. Il ne la récupérait que de temps en temps lors de ses rares jours ou il n'avait aucune mission à faire. L'enfant que Kaori avait porté et chéri pendant neuf mois. Le dernier fragment de vie qui l'a relié à elle, préférant se perdre dans son travail pour fuir sa tristesse plutôt que de regarder en face son propre enfant d'on le regard lui faisait bien trop penser à Kaori.

Il fut pris d'un violent frisson d'horreur ! Mais qu'est-ce qu'il foutait ! C'est affolé et prit de remord qu'il changea de direction, se dirigeant au pas de course en direction de la maison de ses parents. Comment avait-il pu faire ça à sa propre fille ! Le dernier trésor que lui avait laisser sa femme... Il avait préféré fuir sa propre fille à cause de sa ressemblance croissante avec sa femme plutôt que de la choyer comme il aurait dut le faire en tant que père !

C'est complètement essoufflé qu'il sonna comme un forcené sur la sonnette de la maison de son enfance. Il fut accueillit par sa mère qui fût surprise de le voir débarquer de la sorte. Eijiro la salua à peine, qu'il réclama après sa fille.

Elle lui sourit doucement, lui demandant de reprendre son souffle le temps qu'elle aille chercher le bout de chou.

Eijiro prit son mal en patiente, attendant sa mère dans le couloir d'entré. Alors qu'elle arrivait avec le petite dans ses bras, elle lui fit signe de rester à distance alors qu'il s'apprêtait à avancer pour enlacer sa fille. Elle posa sa petite-fille sur ses deux pieds, au sol et celle-ci s'avança toute seule en titubant tout en gazouillant des « 'pa » en tendant les bras vers lui.

Ce fut une claque pour Eijiro. Depuis combien de temps sa fille avait elle fait ses premiers pas ? Depuis quand arrivait elle à former ses premières syllabes ? Les larmes lui monta aux yeux. Quel genre de père était il pour avoir ignoré de la sorte sa propre fille ? Il s'en occupait machinalement le peu de fois ou il avait passé des moment avec elle depuis qu'il avait repris son travail.

Il se pencha et serra la petite Nadeshiko dans ses bras dès qu'elle fût à sa porté. Pleurant tout en câlinant sa fille, promettant de la chérir à partir de maintenant sous le regards bienveillant et rassuré de sa mère, heureuse que son fils reprenne pied vis à vis de son enfant.

Cela faisait onze mois depuis l'accident, onze long mois ou la douleur était toujours présente mais laissait de nouveau un peu de place pour une part d'amour envers sa fille.


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