Cinq (848 mots)
Pdv de Jade
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Didier (coach) : Tout est ok, tu peux venir dès que ça commence. Je t'enverrai une voiture et tu arriveras juste quelques minutes après les garçons, pour éviter les caméras et les retrouvailles du début.
Je me mordis la lèvre, ne sachant pas quoi répondre. J'écrivais quand même ce qui me paru le plus proche de mes pensées.
Jade : Merci de l'info', ça me fait super plaisir, je suis vraiment heureuse. Merci, merci mille fois coach !
J'étais au bord des larmes. C'est vraiment trop beau pour être vrai !
En reprenant mes esprits, je me dis qu'il fallait quand même que je prévienne mon père. La seule chose concrète qui nous liait, c'était notre passion pour le sport, et surtout le foot. Ma mère était juste une vieille bourgeoise friquée et attirée par l'argent. Elle l'avait transformé en un vrai Picsou. Je la surnommais Dory, ma chère et tendre mère, car elle ne retenait rien d'autre que les choses qui concernaient l'argent.
Papa -Allô Jade ?
-Salut papa. Ça va ?
Papa -Bien... Et toi, ce week-end c'était cool chez Lola ?
-Assez sympa, merci de demander.
Papa -Tant mieux alors, j'avais peur que ce soit la raison de ton appel.
-À vrai dire, je t'appelais parce qu'il s'est passé quelque chose ce week-end, justement.
Papa -Ah...?
-Oui, hum. Tu vois qui c'est Didier Deschamps, j'imagine.
Papa -Quelle question !
On rigolait de plus belle face à cette spontanéité, ensuite il me laissa finir.
-Eh bien il se trouve qu'il m'a appelé, finis-je pas dire.
Papa -Quoi ? Quelle mauvaise blague me fais-tu ?
-Je te promets que c'est vrai, même si ça paraît invraisemblable. Il m'a dit que j'allais passer la Coupe avec les gars, t'y crois à ça ?
Papa -Pas vraiment, dit-il peu convaincu. Comment il t'a contactée ?
Instinct paternel... Il n'avait jamais été très protecteur, comparé à ma mère qui ne voulait pas me protéger mais juste m'empêcher de m'amuser. Mais on était assez fusionnels avant qu'il ré-épouse ma mère, qu'il avait quitté à cause de son addiction à l'alcool. Maintenant elle était addict à l'argent. Ce n'était pas forcément mieux, m'enfin soit.
-Lola lui a donné mes coordonnées et a envoyé la vidéo de mon move il y a quelques semaines. Il a adoré et elle lui a dit que je voulais rencontrer les garçons. Ça s'est fait comme ça.
Papa -C'EST GÉNIAL ! Je suis tellement fier de toi, Jadou.
-Papa...
Papa -Bon arrête, t'aimes aucun surnom, mais je t'aime et je suis fier de ma petite fille unique.
-Moi aussi je t'aime, papa.
Papa -Et sinon, raconte-moi toute l'histoire, je veux des détails. T'as le numéro de Griezmann ?
-PAPA !
Papa -Quoi ? Je ne te le demande pas déjà, alors sois satisfaite !
-C'est vrai que ça m'étonne, pouffais-je. En vérité, je ne les ai pas encore vus. Tout ce qu'ils savent c'est que quelqu'un va venir lors de leurs entraînements à-
Papa -À Clairefontaine, me coupa-t-il. Je peux venir avec toi, tu crois ?
-Je pense pas que ça fasse partie du contrat ça, plaisantais-je.
Papa -T'as signé un contrat ?
-Mais non papa, c'est une expression.
Papa -Ah ok, pardon. Ton père devient vieux tu sais.
-Mais n'importe quoi toi ! T'es parfait comme tu es.
Papa -Je ne te le fais pas dire !
Mon père, un phénomène.
On rit beaucoup et dans ces moments, j'oublie carrément pourquoi on est en froid. Ah oui, j'oubliais : il s'est marié avec une débile - qui s'avère être ma mère - et deux fois en plus. Elle a éteint son âme, tel de l'eau éteindrait un feu, lors du décès de papy Gérard, encore plus que ce qu'elle ne l'avait déjà fait.
-En fait, j'espère que y'aura mon favori. Sinon ça ne sera pas pareil.
Papa -Tu parles de... SECOND POTEAU PAVARD !
-OOOOH, BENJAMIN PAVAAAAAARD !
Papa -OH IL NOUS FAIT UNE NACHO.
Papa et moi (en cœur) -NON C'EST PAS UNE NACHO, C'EST UNE PAVARD.
On imite les présentateurs français, comme à chaque fois que je parle de Benjamin Pavard. Évidemment, à chaque fois aussi, on éclate de rire.
Papa -Bon ma chérie, je crois que t'es piquée.
-N'importe quoi, c'est pas de ma faute si tout le monde le connaît à Lille parce qu'il vient du Nord, dis-je pour me défendre.
Papa -Jade, dis à Deschamps que s'il le prend pas à la sélection, tu viens pas et c'est réglé.
-Jamais je ferais ça, je suis personne je te rappelle.
Papa -T'es une footeuse déjà !
-Papa, je ne pense pas que si je dis ça à Didier il me prenne vraiment au-
Papa -Désolée ma puce, je dois te laisser. On invite des amis à dîner. À plus tard, ma petite bavaroise.
-À plus tard papa.
Oui, je suis fan du Bayern parce que y'a Benjamin qui y joue. Y'a un problème ? Non je rigole, en vrai c'est une super bonne équipe ! Mais c'est clair que Pavard y est pour quelque chose...
Lui et ses petits cheveux bouclés.
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Cheveux bouclés
Hayran KurguUne fille, sa meilleure amie, un rêve et une équipe avec ses deux chouchous. C'est l'histoire de Jade. Mais ça, ce n'est qu'une toute petite partie de la magie de cette histoire pleine de rebondissements. Bonne lecture :)