Cheveux bouclés

Onze

Onze (765 mots)

Pdv de Jade

Je déballais mes affaires, les rangeant au bon endroit, avant de remarquer un panier de fruits sur ma table de nuit. Qu'est-ce que c'est que ça ? Je vis un petit carton.

Panier de bienvenue. Didier nous a dit que t'aimais les fruits. Signé l'équipe :)

PS : Y'a un frigo en bas dans la cuisine si tu veux.

Trop mignon ! Je regardais le panier, intéressée. Il y a des bananes, des pommes et deux pots de myrtilles, j'en raffole. Je voyais aussi une petite lettre. Je l'ouvris instantanément.

Salut Jaja, ici Lola !

Je te souhaite un bon séjour, et un bon appétit !

PS : Si y a un beau blond célibataire dans l'équipe, tu me le présenteras bien sûr :)

Elle et ses blonds, je vous jure. Au dos il était aussi écrit quelque chose.

Bienvenue Jade, Didier

Il n'avait pas perdu de temps au moins. Mais bon, c'est sympa de sa part. Lola me fait rire quand même. Même si elle me fatigue parfois. Mais qu'est-ce que je ferais sans elle ?

Ma porte s'ouvrit dans un grincement, me coupant de mes pensées. Je déposais le panier à côté de mon lit. J'entendis quelques personnes chuchoter, essayant probablement d'être discrètes - ce qui n'était pas un franc succès.

...-Chut, soyez discrets !

J'avais donc raison.

...-Elle est où ?

...-Tu crois qu'elle est célibataire ?

Un silence s'installa et puis...

...-C'est Didier qui monte, fermez la porte !

Un gros bruit se fit entendre, me confirmant que la porte avait bel et bien été fermée, ou plutôt violemment claquée.

...-Kylian, putain !

Kylian ? -Quoi ?

...-T'as écrasé mon pied, fais un effort, merde.

Je reconnais cette voix. C'était un Hernandez, pour sûr. Je crû reconnaître la voix et le sang froid extrême - vous noterez l'ironie - du grand frère, Lucas. Quand je me relevai du lit sur lequel j'étais assise, je tombai nez à nez avec le petit groupe de mecs. Ils étaient quand même nombreux.

Lucas Hernandez, Jules Kondé, Paul Pogba, Aurélien Tchouameni, N'golo Kanté et en tête du groupe, monsieur Kylian Mbappé. Je croisais les bras sous ma poitrine et j'arnaquais un sourcil. Ils étaient tous face à moi à présent. Mbappé bredouilla en tombant nez à nez sur moi.

Kylian (Mbappé) -Je... Hum on est-

Lucas (Hernandez) -Salut Jade. On n'est pas censés être là, mais on avait envie de t'accueillir comme il se doit, dit-il en avançant d'un grand pas et en me souriant fort.

N'importe quoi.

-En entrant pas d'effraction dans ma chambre ? tentais-je, amusée par la situation.

Kylian -D'abord, on est pas rentrés par effraction. J'ai la clé de ta chambre. Il la sortit doucement de sa poche. Et, pour ma défense, ce n'est pas moi qui l'ai volée dans la chambre d'Hugo, dit-il en insistant lourdement du regard sur l'aîné Hernandez.

Lucas -Mais tu sais vraiment pas la fermer toi, hein !

Il tapa l'arrière de la tête de Kylian. Tous les autres étaient morts de rire, en même temps que moi, même si j'essayais de garder un peu de sérieux. Pas facile.

Tout le monde finit par se figer en entendant quelqu'un frapper à ma porte. Je regardais les gars, qui faisaient tous des gros yeux.

-Bon c'est sûrement Didier qui va demander ce que c'est ce bordel avec ma porte. Vous, dis-je en pointant le groupe du doigt, dans la salle de bain, et que ça saute !

Ils hochaient la tête et s'exécutaient, non sans se bousculer. J'entendis Paul Pogba s'exclamer quelle autorité, à son soi-même. Je fermais comme il faut la porte de la salle d'eau avant d'ouvrir ma chambre.

Didier -Est-ce que tout va bien ? J'ai entendu du bruit.

J'aurais parié que c'était lui. Dingue cet instinct.

-Oui tout va bien, c'est moi désolée. J'essayais de prendre un air innocent. Si Lola était là, elle m'aurait dit que j'étais une piètre actrice. Ma porte a claqué et je n'ai pas osé mettre mes doigts...

Didier -Ah oui, t'as bien fait. Il mettait un petit temps d'arrêt comme pour réfléchir. T'as vu les garçons ? Je veux les réunir mais il en manque pas mal...

-Ah bon ? demandais-je en essayant de paraître surprise. Non désolée.

Didier -J'espère qu'ils se foutent pas de moi, parce que-

-Ils n'oseraient pas, coach, dis-je en le coupant pour éviter qu'il s'énerve.

Didier -Si tu savais, souffla-t-il, fatigué. Des vrais petits démons, apparemment.

-Je dois venir aussi ?

Didier -Oui, rendez-vous en bas dans une vingtaine de minutes. Dans une demi-heure c'est bon pour toi. À toute à l'heure.