Chapitre 60 : 14/11/20

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Au bout d'une bonne heure de discussion avec ma sœur et avec Nat, j'ai décidé de renvoyer les filles au complexe.

Faut qu'elles se reposent et puis, voir leur petit copain leur fera du bien. Puisque je suis réveillée, je vais veiller sur ma femme comme je l'ai toujours fait.

Moi, je ne trouve pas le sommeil de toute façon. Savoir Yelena dans cet état me fait tellement de mal au plus profond de moi. J'aurai dû pouvoir la protéger et je n'ai pas réussi à le faire. Je m'en veux tellement de ne pas avoir su tenir mon rôle.

Entre temps, les médecins sont passés nous voir et ils ont pu retirer l'intubation de Yelena. Ils sont plutôt optimistes sur son état et sur son réveil.

Selon eux, elle récupère bien de l'opération et elle est sur la bonne voie. Elle est en capacité de respirer toute seule et c'est déjà une grande avancée, selon les médecins bien sûr.

Elle a quand même un masque à oxygène par sécurité, mais il n'est que provisoire et surtout beaucoup moins grave qu'une intubation. Il faudra attendre qu'elle se réveille pour savoir avec certitude son état et sa capacité respiratoire.

Il est environ 7 heures du matin. Je tiens toujours la main de Yelena, que je n'ai pas lâché de la nuit d'ailleurs. Je n'ai pas beaucoup dormi, voire pas du tout à vrai dire.

Je n'ai pas vraiment trouvé le sommeil, que ce soit à cause de la douleur ou le fait que Yelena ne soit toujours pas consciente ou encore le fait que je me repasse la scène de l'agression sans arrêt en tête.

Une heure plus tard, aux alentours de huit heures du matin, je sens la main de Yelena bouger dans la mienne. Je tourne ma tête vers elle et je la vois ouvrir doucement les yeux.

Je ne peux pas m'empêcher de retenir mes larmes que je laisse donc couler sur mes joues. Ce sont des larmes de soulagement et de joie :

-       Hey Yelena... je suis là... dis-je tout en la regardant avec un sourire,

-       Salut toi... dit-elle faiblement tout en tournant sa tête vers moi avec un très léger sourire,

-       Comment tu te sens mon cœur ? demandais-je inquiète tout en essuyant mes larmes avec mon autre main,

-       Ça va... mais bon... j'ai connu mieux... et toi... ça va ? me demande Yelena tout aussi inquiète de mon état en me voyant dans ce lit d'hôpital,

-       Ouais ça va... dis-je en soufflant mais avec un sourire et contente de savoir qu'elle va bien,

On se regarde toutes les deux, droit dans les yeux et personne ne prononce un mot. Juste le fait de voir l'autre en vie et qu'elle va bien, nous fait du bien mutuellement.

Les médecins passent voir Yelena, suite à son réveil, pour voir son état et comment elle se sent. Ils partent et on ne parle toujours pas.

Bien évidemment, je reprends la main de ma femme dans la mienne. Je ne veux plus la quitter, plus jamais.

Puis, au bout d'un moment, je décide de briser ce long silence :

-       Pourquoi tu as fait ça ? pourquoi tu t'es mise devant moi ? lui demandais-je dans l'incompréhension tout en regardant de nouveau Yelena,

-       Je ne pouvais pas les laisser faire... je sais que tu dois trouver ça stupide... mais c'était inconcevable pour moi... tu étais à terre... et... je ne pouvais pas les laisser te frapper... alors que tu étais sans défense... m'explique ma femme tout en me regardant avec un sourire qui m'avait tant manquée,

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