Chapitre 68 : 20/12/20

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Deux semaines se sont écoulée depuis le soir de la violente crise de Yelena. Je ne sais pas ce qu'elle a depuis, mais elle ne me parle quasiment plus. C'est comme si j'avais fait quelques choses de mal, que je l'avais blessé ou autre.

J'essaye tout de même d'être là pour elle, comme je l'ai toujours fait, mais cette voici, rien n'y fait, on dirait qu'elle refuse mon aide.

Quand je me lève le matin, elle n'est déjà plus dans le lit et quand je me couche le soir, elle dort déjà. Il n'y a quasi, voire plus du tout de contact physique entre nous. Ça fait plus d'une semaine qu'elle ne m'a pas embrassé ou même prise dans ses bras.

Dès que j'arrive dans une des pièces du complexe, elle en sort et si jamais je suis déjà dans la pièce, elle n'y rentre pas. J'ai l'impression de lui avoir fait du mal alors que non. Je n'ai pas changé en deux semaines ou du moins je crois.

J'ai essayé plusieurs fois de lui demander ce qui n'allais pas pour essayer, tout d'abord de comprendre, mais aussi pour l'aider.

J'ai l'impression qu'elle se referme sur elle-même, mais je ne connais pas la raison de ça, ça me frustre et ça m'énerve beaucoup. Je suis là, impuissante face à la situation.

Ne savant pas plus trop quoi faire et n'en pouvant plus de la situation actuelle, je décide de sortir seule ce soir et de ne prévenir personne de ma sortie. J'ai juste besoin de me poser et de réfléchir sur la situation.

Il est 22 heures et je suis dans un bar, seule au comptoir en train de boire ma troisième bière. Je repense à tout ce qu'il s'est passé depuis ces deux dernières semaines, mais je n'y vois toujours aucune explication.

Si Yelena ne décide pas à me parler, je n'aurai jamais de réponse. Je suis tellement dans le mal de cette situation, que j'ai envoyé un message à mon ancien dealeur et qu'il m'a apporté deux doses d'héroïne dans la soirée. J'avoue, je ne pensais pas retomber si bas.

Aux alentours de 23 heures, je reçois un appel de Sam :

- Allo ? dis-je sur un ton sec,

- T'es où princesse ? me demande Sam inquiet de pas savoir où je suis,

- Dans un bar pourquoi ? dis-je étonnée de sa question,

- Parce que Yelena te chercher partout... m'explique-t-il,

- Ah ! elle veut enfin m'adresser la parole ?! dis-je en commençant à m'énerver,

- Pourquoi tu dis ça ? me demande Sam qui ne comprends pas,

- Ça fait deux semaines, deux putains de semaines qu'elle m'évite ! avouais-je fatiguée de cette situation,

- Ah je vois... en tout cas, elle veut juste savoir pourquoi tu n'es pas au complexe en ce moment... m'explique simplement Sam,

- T'as cas lui dire que ce n'est pas ses affaires ! dis-je énervée,

- Nina... dis pas ça... tu sais très bien que tu ne le penses pas vraiment... dit Sam pour essayer de me raisonner,

- Tu sais quoi, fait passer le message ! si jamais elle veut vraiment me parler, qu'elle m'appelle, parce que moi j'en peux plus ! je ne comprends pas ce que j'ai fait de mal pour recevoir ça ! dis-je en m'énervant de plus en plus,

- Nina attend... dit-il pour essayer de me raisonner,

Mais Sam n'a pas le temps de finir sa phrase, que je lui raccroche au nez tellement je suis soulée de cette conversation.

Vers 1 heure du matin, je décide enfin de rentrer. Je me mets dans ma voiture et je m'injecte une des deux doses d'héroïne dans le bras.

J'ai bu pas mal d'alcool en plus, donc le mélange alcool et drogue va bien m'assommer mais je vais quand même conduire, il faut que je rentre un minimum.

Après ça, je mets le contact dans ma voiture et je rentre au complexe. N'ayant pas envie de voir Yelena alors, je décide de dormir sur l'un des canapés du salon pour cette nuit.

De toute façon, je ne crois pas être en état pour monter les deux étages du complexe sans tomber et sans me faire mal.

Il est environ 7h30 du matin, quand Steve viens me voir. Il se lève toujours à cette heure-là pour partir courir :

- Nina... réveille-toi... me dit Steve en chuchotant et en me secouant doucement le bras pour me réveiller,

- Hein... ?! dis-je en étant encore à moitié endormie,

- Ça va ? me demande Steve étonnée de me voir endormi ici,

- Ouais... ça va... dis-je en me levant et en m'asseyant sur le canapé,

- Pourquoi t'as dormi la ? me demande Steve dans l'incompréhension,

- Pour rien... laisse tomber... dis-je en mettant ma tête entre les mains aux vues des ressentis de ma gueule de bois,

- Qu'est ce qui passe avec Yelena ? me demande-t-il en s'asseyant sur un fauteuil en face de moi et en sachant très bien que ça la concerne,

- Rien justement... dis-je en restant très évasive,

- Comment ça rien ? demande-t-il ne comprenant pas,

- Ça fait deux semaines qu'elle ne m'adresse pas la parole... et qu'elle m'évite... je sais plus quoi faire... lui expliquais-je en le regardant dans les yeux,

- Ah je vois... tu veux aller courir avec moi ? histoire de te changer les idées, me propose-t-il avec un léger sourire,

- Ouais je veux bien ! je n'ai pas beaucoup dormi mais ça me fera du bien, dis-je avec un sourire,

- Ok, bah... va te changer je t'attends ici, me dit-il avec un sourire tout en se levant pour aller vers la cuisine,

Je monte dans ma chambre pour prendre quelques affaires, j'en profite pour cacher la deuxième seringue d'héroïne dans mes affaires personnelles, en espérant que personne ne tombe dessus.

Je croise Yelena, qui est déjà debout dans la salle de bain, mais je l'ignore. Je n'ai aucune envie de lui parler et je sais que si je le fais, mes propos vont dépasser mes pensées :

- Tu ne me dis pas bonjour ? me demande Yelena étonnée tout en se tournant vers moi et ne comprenant pas mon comportement,

- Ah parce que maintenant je peux te parler ?! dis-je en commençant légèrement à m'énerver,

- Non je... dit Yelena avant que je la coupe,

- Ça fait deux semaines que tu m'évites ! moi j'en ai marre ! je ne comprends pas ce que je t'ai fait... donc excuse-moi si je n'ai pas trop envie de te parler ! dis-je en partant tout en étant énervée,

- Attends ! tu vas où ? me demande-t-elle en me voyant partir,

- Je vais courir avec Steve pour me changer les idées et surtout car je n'ai aucune envie de te crier dessus, parce que je ne supporte pas m'énervée contre toi et que je pourrais dire des propos qui dépasse mes pensées ! et malgré tout, tu ne mérites pas ça... dis-je en claquant la porte sur le coup de l'énervant,

Je redescends dans le salon puis, nous partons courir avec Steve et j'essaye de ne pas penser à ma femme et cette histoire.

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