Chapitre 78 : 18/01/21

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Une semaine s'est écoulée depuis ma fête surprise en l'honneur de mes 14 jours de sobriété. Je suis retournée à une réunion entre temps.

Je n'ai pas d'attente particulière quand j'y vais mais voir Georges me fait tout de même du bien de parler et d'écouter les autres. C'est un peu grâce à lui que j'arrive à tenir le coup, même si ma famille m'aide beaucoup.

Aujourd'hui, ça fait donc 21 jours que je suis sobre et j'ai bientôt atteint le premier mois. Je n'ai pas refait de grosse crise de manque et d'envie ou du moins, c'est ce que je croyais jusque-là.

Je suis dans ma chambre en train de lire travailler sur un dossier car je dois aller à la base cette après-midi. Cependant, je sens l'envie et le manque arriver dans mon corps d'un coup, sans prévenir.

Je pose donc mon dossier à côté de moi et je ferme les yeux pour essayer de me concentrer au maximum et de ne pas craquer.

Je prends de grandes inspirations pour essayer de me calmer, je récite les mots dans ma tête et j'essaye de ne pas laisser le manque prendre le dessus.

Je fais ça pendant plusieurs minutes, mais rien n'y fait, ça ne passe toujours pas. Je me mets donc à angoisser en même temps et ça n'arrange vraiment pas les choses.

Mes nerfs prennent le dessus et je me mets à me gratter un peu partout sur le corps, de manière un peu stressante et incontrôlable, comme si je voulais faire sortir quelques choses de mon corps.

Je me mets debout et je me mets souffler fort tout en continuant à me gratter tout en marchant dans tout les sens dans la pièce.

En plus de tout le reste, je sens la peur monter en moi, la peur de ne pas réussir à me contrôler et de faire une connerie. Je souffle tellement fort que ce sont limite des cris de douleur qui sort de ma bouche.

Le seul souci, c'est que je suis seule au complexe pour le moment donc c'est à moi de gérer ça toute seule. Certains sont en mission, d'autres sont partis faire des courses et d'autres sont partis courir.

Au bout de quelques minutes, j'entends quelqu'un rentrer grâce à Jarvis. C'est Nat qui vient de rentrer de ses courses perso.

Je ne tiens plus et je me mets à crier de plus en plus fort de douleur et de mal être profond dans tout le complexe :

-        AAARRRRRGGGHHHHHH !!!!! criais-je dans tout le complexe sans pouvoir me retenir plus,

Nat, qui a dû m'entendre hurler, se rue vers ma chambre en laissant sûrement toutes ses affaires en bas dans le salon.

Elle ouvre la porte de ma chambre en trombe et elle me voit dans un état catastrophique :

-       Nina qu'est ce qui passe ?! me demande Nat qui viens de débouler dans ma chambre inquiète,

-       J'ai besoin... d'héroïne... je tiens... plus... je... n'y arrive pas... aide moi... dis-je en m'agitant de plus en plus dans la pièce,

-       Non Nina ! t'es plus forte que ça, hé regarde-moi, dit-elle en prenant mon visage entre ses mains, tu vas y arriver d'accord ? je suis là, on est tous là pour t'aider, alors tu ne vas pas craquer ! me dit-elle en me regardant droit dans les yeux,

-       J'en peux plus... j'ai l'impression... que tout mon corps... se tord de douleur sans dose... qu'il ne peut pas vivre sans... ce n'est plus supportable... expliquais-je toujours avec cette peur en moi,

-       C'est normal, c'est le sevrage ma belle, mais ça va aller, tu l'as déjà surmonté une fois alors tu peux le refaire ok ? dit-elle pour me rassurer au maximum,

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