Chapitre 32

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-Il faut aller chercher Antonin, m'anonça Alex.

J'hochais la tête pour lui dire que j'avais compris.

-Prépare toi on y va ! Il tourna les talons. Et vers le milieu de sa trajectoire il se stoppa net, me fit face, me regarda dans les yeux et prononça :

- Il s'est rien passé tout à l'heure ! Puis continua sa route claquant la porte.

Pourquoi il réagissait comme ça, il en avait envie. Il avait envie de moi, je ne rêve pas quand même ? Et se qu'il ma dit tout à l'heure. Ses paroles raisonnaient dans ma tête.

Dès que t'es dans les parages je n'arrive pas à rester moi même ! T'as réussi à foutre ma vie en l'air ! Tu me fais ressentir des choses que je ne voulais plus ressentir parce que ça ma détruit étant petit et j'en subis les conséquences aujourd'hui !

Quelles conséquences ? Qu'es ce qui l'a détruit ? Mais surtout "qui" l'a détruit ? Allait-il me le dire un jour ?
Des milliers de questions se retournaient dans ma tête sans que je ne puisse obtenir de réponse. Il peut me détester autant qu'il veut. Il peut m'aimer autant qu'il veut. Mais je lui interdit de venir..puis de me lâcher comme une merde. M'embrasser...et me repousser sans même assumer ! C'est ce que je déteste chez lui, quand ça parle d'amour il se bloque, je sens qu'il est frustré et que quelque chose l'irrite mais pourquoi me faire sans arrêt de faux espoirs. Alors que mon petit coeur commence à ressentir ce que aucun homme ne m'avais fait ressentir auparavant. Est-ce du désir ? Est-ce de l'amour ? Cette fois j'en suis sûr...je ressens des choses pour cet homme. "Humm..tu es faible Élise ". Ma conscience se moquait de moi, et elle a raison. À partir du moment où nos lèvres ce sont scellées je ne voulais plus le quitter, je ne voulais plus que ses lèvres quittent les miennes. Je sentais que mon pouls s'accélérait et qu'il essayait de s'accorder au sien. Mon désir était devenu plus qu'intense et je me sentais apaisée.

Je secouais la tête pour l'effacer de mes pensées et je regardais l'heure. Il était quinze heure passé et j'entendis une voix lourde, sèche, celle qui commençait à faire chavirer...ou plutôt émietter mon coeur petit à petit... Ce qui était sûr, c'est que son comportement m'avais vexée !

-Dépêche !

Je soufflais et ne pris même pas de répondre. Je pris mon pull et descendis le rejoindre.

Il m'attendait devant la porte d'entrée, et m'ouvrit la porte, "quelle galentrie" c'est rare de nos jours.
Je l'entendis fermer la porte.

-Un "merci" t'aurais écorché la voix ?

Je haussais les sourcils et lui répondis du tac au tac.

-Et toi de vouloir assumer tes actes t'aurais tué ?

-J'assume !

-Ouais que ceux qui t'arrange.

Je me tournais pour lui faire face et continua :

-Ta un problème avec moi, sérieux ? Tu dis que je te fais ressentir des choses, certes peut-être que tu n'as pas envie de les ressentir mais au moins faire tout pour ne pas me faire de faux espoirs, et vas t'en le plus loin de moi au lieu de me laisser en plan à chaque fois !

"..De faux espoirs..", je couvris ma bouche de mes mains rapidement. Repensant à se que je venais de dire. Je lui ai dit. Sans le vouloir. Il va s'imaginer trop de choses. Il va penser que je ressens des choses, alors que c'est vrai mais je ne veux pas qu'il le sache. "Après tout ça changerait quoi hein..". "Il te repousse quoi qu'il arrive." Oui mais il n'aurais jamais dû m'entendre dire qu'il me donnait de faux espoirs... Je suis désespérée. Et encore plus vexée, par lui et par moi. Je ne pris même pas la peine de l'écouter que je tourna les talons et monta dans la voiture. Je ne l'entendis pas répliquer, ça tombe bien car je ne voulais plus l'entendre dire quoi que ce soit, si c'est pour mal me parler ou se foutre de moi. Je ne voulais pas lui faire face de nouveau alors je grimpais sur les places arrières de la voiture, quant à lui, il s'installa à la place conducteur et régla ses rétroviseurs.

* * * *
Nous étions en train de rouler, ma tête est posée contre le carreau et de temps en temps je jetais des petits coups d'œil dans le rétroviseur tout en évitant de croiser son regard.
Il m'a raconté pendant le trajet que nous allions récupérer Antonin mais qu'il fallait qu'il se repose quand même. Une bonne nouvelle enfin, une personne que j'apprécie énormément va revenir à la maison. Il me manquait. Sans lui la maison était vide et calme.
Nous arrivons sur le parking et je descends direct, c'est fou comme je veux l'éviter à tout prix. Il se retourna vers moi et me prit le bras.

-Tiens, dit-il en me tendant don téléphone, appelle Simon et dit lui que nous sommes partis chercher Anto.

Je pris le téléphone et hocha la tête. Je fis quelques pas de plus et sans que je m'en aperçois Alex était déjà arrivé en haut des marches. Je le reluqua vite fait et en profitais pour admirer son corps. Bon je pense qu'on peut le dire. En fait je le mattais. "Oui c'est bon maintenant j'ai plus le temps de me cacher, alors oui j'assume..je le matte." "Et je ne regrette surtout pas ce que je vois." Si vous saviez ce que vous loupez ! Une pure beauté, les dieux ont vraiment été généreux avec lui..."je fonds..."

Je repris mes esprits et baissa ma tête vers le téléphone. Je l'allumais et...pas de code. Encore ! C'est dingue il ne sait pas ce que sait les codes de verrouillage ou quoi ? Surtout venant d'un mafieux bizarre, c'est pas normal ça ! Je grimace face à ma remarque. Bon remarque tant mieux comme ça je n'aurais pas à l'appeler pour qu'il me dise le code. On gagne du temps.
Je me reconcentrais alors sur le téléphone et me dirigea dans le répertoire. Mon doigt défilait toute la liste de numéro jusqu'à tomber sur le contact : SIMON.
J'appuyais et colla celui-ci contre mon oreille. Une voix décrocha au bout de la troisième sonnerie.

Mission Accomplie [En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant