Les mensonges de ma vie

25 Ella

Je suis réveillée par un soldat qui ouvre grand les stores alors que le soleil vient à peine de se lever. L'air s'engouffre par la fenetre qu'il ouvre en grand. Il commence déjà !

— Laisse-moi au moins dormir, on veut ma peau j'ai le droit de profiter, marmonné-je en m'enfonçant sous la couette éblouie par la lumière.

— Debout ! Je t'attends dans cinq minutes, prête, et sans te plaindre.

— Ouais bien sûr, commence sans moi je te rejoins après.

— Bouge ton gros cul ou je te balance dans la mer.

— Dégage je suis à poil, râlé-je en sortant la tête de la couette.

Quinn est déjà en tenue de sport, un short gris foncé assortit avec son tee-shirt, ses baskets sont déjà nouées. Toujours aussi canon et j'aurais préféré qu'il me réveille autrement.

— Plus que quatre minute, Ella.

Ok, il veut jouer au connard ?  Très bien ! Je me relève nue en l'ignorant pour m'étirer les bras. Son regard fiévreux qui scrute mon corps me déclenche déjà des bouffées de chaleur. Je pivote sur le côté en me penchant en avant pour bien lui montrer mes fesses.
Quinn bougonne en ressortant en claquant la porte et je souris, fier de moi, en réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir trouver d'autre pour l'emmerder. Me voilà bien réveillée, et je n'ai pas vraiment le choix.  Il est capable de me jeter dans l'eau et je me sens déjà pas bien rien que d'y penser.

J'enfile un short simple noir en coton avec un tee-shirt kaki avant de mettre des baskets et j'attache mes cheveux en sortant de ma chambre. Je ne peux pas faire plus rapide. Du café et pret, je n'ai qu'a me servir une tasse en cherchant après mes cigarettes. Grind s'assoie face à moi en me regardant et je récupère un sucre pour lui donner en avalant plusieurs gorgées de mon café qui n'est pas terrible.

— Viens à mon secours si ton maître essaye de me noyer, d'accord ?

Grinder le gobe sans même mâcher, ce monstre, puis attend de nouveau.

— Me regarde pas comme ça. Tu en auras un autre si je reviens vivante de ma séance de torture.

Putain, mais il les a planqués ? Je ne trouve pas mon paquet ! Il n'y a rien sur la table, ni dans mon sac. J'ouvre la porte de derrière en tendant la main vers Quinn.

— Donne-les-moi ! C'est quoi ton problème, sérieux ?

— Tu les auras quand tu auras terminé. Allez on commence, Grinder viens !

Je referme la porte derrière Grinder en les suivants dans le sable. Ce n'est pas avec du chantage que je vais être de bonne humeur. Si il veut que je sois chiante alors très bien. Quinn s'arrête au milieu du sable en regardant autour de lui et je suis déjà en sueur. Il fait déjà assez chaud, c'est plutôt calme pour l'instant, quelques personnes courent au bord de l'eau.

— Étire-toi ensuite abdos et pompes.

J'obéis pour l'instant, plus vite je commence plus vite ça se terminera. Je n'ai même pas fait une pompe que Quinn est déjà à sa cinquième. Crâneur !
Pas besoin de me narguer, on a pas tous la chance d'avoir des muscles puissants. À ma cinquième j'abandonne en me laissant tomber dans le sable fin, complètement énervée. Je vais passer aux abdos ça j'y arrive mieux.

— Plus vite, tu es trop lente, mon ange.

Je l'ignore en continuant à mon rythme. Je m'en tape qu'il ne soit pas content,et si il continue ses réflexions je diminuerai le rythme. Après dix minutes à faire des flexions et des trucs de merde on est devant l'un en face de l'autre. Avec ses lunettes de soleil je n'arrive pas à voir son regard et ça m'énerve.