Je me réveille avec la nausée, toute ballonnée et des hauts le cœur que je ne n'arrive pas à contenir. Je sors précipitamment de mon lit en courant avec la main sur mes lèvres. Je vais vomir. J'ai tout juste le temps de lever le couvercle des toilettes pour vider mon estomac. Super ! Maintenant je suis malade ! J'adore ma vie ! C'était le bon temps quand je poussais des gamins.
Je me relève à bout de souffle, en sueur, avec les mains qui tremblent pour vite ouvrir le robinet d'eau et me rafraîchir le visage et rincer ma bouche.
J'ai la tête qui tourne.
Je récupère mes cigarettes et mon briquet en ouvrant la porte pour sortir d'ici. Putain, ce mec n'a pas bougé d'un poil ! Il a dormi debout ? J'actionne le briquet plusieurs fois devant lui en jouant avec la flamme.
— Rien à signaler, soldat. Personne n'a cramé cette nuit.
J'aime emmerder le monde ! Il est pas du genre bavard et ça va me changer de Quinn et ses remarques.
Arrête de penser à lui Ella, c'est un enfoiré.
— Bon je veux voir ton chef, d'ailleurs c'est un chef de quoi ?
— Suis-moi et ferme là.
Je vois qu'il est de mauvaise humeur. Il a une arme sur lui et sûrement d'autre que je ne vois pas. On redescend dans le calme, plusieurs hommes font des rondes dans les couloirs et ce n'est pas ça qui va me rassurer. Certains font comme si je n'existais pas et d'autres ne me lâchent pas du regard. Eliott m'amène dans la même salle qu'hier, où se trouve mon grand-père est assis en bout de table, à boire son café.
— Ella, je t'en prie assied toi. Tu as passé une bonne nuit ?
Je passe devant mon copain en lui faisant un signe de la main. Il a deux doigts bandés. Bien fait pour sa gueule j'espère qu'il a eu mal. Il m'a quand même mis un couteau sous la gorge et a menacé de tuer Quinn !
Je m'installe à trois places à côté de lui en regardant Greta arriver et me déposer un plateau avec des gâteaux, viennoiseries, du café et des fruits. Je la remercie en commençant à manger quand elle confirme qu'il n'y a aucune noix.
— Bon je veux un téléphone je dois parler à Quinn.
— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, répond sèchement mon grand-père, je ne veux plus que tu le revoies.
Je cligne des yeux plusieurs fois en mâchant, me demandant si j'ai bien compris.
— Mais je m'en tape de ton avis. J'ai besoin de lui parler et c'est personnel. Tu es peut-être mon grand-père, mais je ne te connais pas, je fais ce que je veux.
La plupart me regardent comme si j'étais une folle. Leurs regards parcourent plusieurs fois nos visages.
— Je verrais ce que je peux faire, j'aimerais que tu restes avec moi. Tu peux amener ton frère si tu veux, d'ailleurs il est où ?
Oh je te vois venir papi et ça ne marchera pas.
— Je ne sais pas vraiment, loin et je ne resterai pas ici. J'avais dit une nuit. Je veux savoir qui as tué ma mère ? D'ailleurs qui es-tu toi ? Pourquoi tu es entouré de garde ? Tu fais partie de la mafia ou un truc du genre ?
Je ne me sens pas bien, ma la respiration qui s'accélère et mon petit déjeuner a dû mal à passer. Je mets ma main devant ma bouche en essayant de me détendre, j'ai encore envie de vomir.
Mon grand-père croise les mains en prenant un visage sérieux.
— Oui comme tu dis, un truc du genre. J'ai beaucoup d'ennemis. C'est ton père qui a tué ta mère.
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Les mensonges de ma vie
RomansEn cours de réécriture 39 / 46 La vie paisible d'Ella prend un tournant sinistre du jour au lendemain, lorsque sa mère disparaît et que son beau-père sombre dans les vices de l'alcool et des jeux. Pour payer les dettes qui s'accumulent et protéger s...