De Feu Et De Glace

Un papa retrouvé

La petite Clara rejoint son frère dans son lit, mais lui tire le bras. Ce dernier, en manque de sommeil lui dit d'arrêter. La petite fille est têtue, comme sa mère. Elle le fait rouler par terre et se dernier se met à grogner.

— Ça suffit ! Clara. Je veux dormir.

— Non. Nos parents ont besoin de nous.

— Maman fait trop peur. Je préfère rester ici.

— Tu n'es qu'une chochotte Damon. Moi, je pars.

Lorsqu'elle atteint la porte son frère lui cris de l'attendre. C'est sous leur forme de loup que les enfants cours en direction de la forêt. Ils sentent l'odeur de leur mère et de James, mais celle de brûler surpasser toute. Sans même se regarder, les deux louveteaux se précipitent vers l'odeur. De l'autre côté de la forêt, une épaisse brume et la neige les empêche d'avancer plus. Ils ont l'impression de recevoir plusieurs morceaux de glaces. Damon supplie sa sœur de s'arrêter, mais elle ne l'écoute pas. Elle a bien l'intention de gravir la colline coûte que coûte.

— Clara ! Je suis fatigué. Se plaint son frère. Si nous retournions à la maison.

— Non. Nous sommes tous prêt. J'en suis certaine.

— Pourquoi il faut que tu m'entraine tout le temps dans tes aventures.

— Parce que je suis ta jumelle et que tu m'aimes.

— ...

— Bon. Arrête de chouiner et concentre-toi. J'ai besoin de ton museau. Tu es meilleurs pisteurs que moi.

— Quelle odeur ?

— Celui de maman. Je ne suis pas certaine...

Damon se concentre et mets son museau au sol. Ses yeux se dilatent lorsqu'il reconnait l'odeur de sa mère. Ce dernier se met à avancer, malgré la brume et la neige. Sans s'en rendre compte, le petit passe aux côtés de sa jumelle et gravi la colline. L'odeur se volatilise au-dessus. Il ne sent plus rien.

— Clara ! Je ne la sens plus.

— Ce n'est pas grave. Regarde !

Devant eux se dresse une colonne de fumée aussi épaisse que noire. Clara sent quelque chose qui ne va pas. Elle a l'impression que quelqu'un essaie d'appeler à l'aide, mais n'y arrive pas. S'apprêtant à faire un pas en avant, Damon lui grogne dessus en lui disant :

— Non, tu reste ici. Nous ignorons ce qui se cache là-bas.

— Je sais très bien.

— Clara.

— Non. Fais-moi confiance. Les gens ont besoin de notre.

— Mais nous sommes que des enfants.

— Justement.

Clara dévale la colline avec son frère à ses talons. Ce dernier peste encore une fois qu'on l'entraîne dans des aventures contre sa volonté. Clara s'arrête subitement près de l'appareil en feu. Des gens sont au sol à peine conscient. Elle essaie de trouver la personne qui l'attire tant, sous les protestations de son frère.

Ce n'est que quelques minutes plus tard, un peu plus éloigné de tout le monde qu'elle se dresse devant un individu. Un homme. Oui, c'est bien ça. Il git sur le côté, mais semble aller plutôt bien. Avec son petit museau, Clara essaie de lui retourner la tête. Oui. C'est lui. Elle se met donc à lui lécher le visage pour qu'il revienne à lui. Ses yeux s'ouvrent enfin. Clara le reconnait. Sa queue frétille dans tous les sens. Son papa est là, devant elle. Vivant. Elle émet des jappements puis des hurlements de joies qui ne tardent pas à se faire entendre des troupes plus loin.

*****

Rêvé-je de l'avoir aperçu ? Je le crains. Je n'ai plus de force pour garder les yeux ouverts. Il fait froid. Doucement, ils se ferment contre ma volonté. Je ne sais pas combien de temps je reste inconscient, mais je sens quelque chose d'humide sur mon visage. Je sais que ce n'est pas de la neige. C'est tiède et rugueux à la fois. Reprenant un peu es forces, j'ouvre enfin mes yeux. Deux pupilles verts me scrutent. Ce dernier se met à japper et à hurler. Un louveteau. Ses sons sont si juvéniles. Sa queue frétille dans tous les sens, comme heureux de me voir en vie. Qui est-il ? Seulement, à faire du bruit, il va attirer des gens. Nous sommes en territoire hostiles. Nous ne le connaissons pas.

Comme si ce dernier venait de lire dans mes pensées, sa tête se penche sur le côté avant de s'asseoir sur son arrière-train. Soudainement, j'entends une voix enfantine dans ma tête.

— Je le savais ! Je le savais que tu allais venir. Criait-elle.

— Mais qui es-tu ?

— Oh pardon ! Tu ne m'as jamais vu sous cette apparence. Je suis tellement contente de te voir enfin, papa.

— Papa ? T-Tu es Clara. Bégayé-je.

— Oui. Oh mon papa.

Cette dernière se jette alors dans mes bras, couinant et frétillant encore plus de la queue. Un peu plus, je croyais qu'elle allait m'uriner dessus tellement celle-ci était contente. Bien sûr, moi aussi, j'étais heureux afin de la rencontrer, mais pas dans cette circonstance-là. C'était un petit louveteau permis les débris d'un avion.

Soudainement, un autre petit loup se mettait à grogner, non contre celle-ci, mais contre moi. À l'odeur, je devine qu'ils sont frère et sœur. Damon, alors. C'est drôle, il me rappelle, moi, lors de mon enfance, même si je m'en rappelle peu. Ce dernier ne me connait pas et je ne peux pas lui en vouloir. Seulement, c'est un affront. Devrais-je le corriger pour ça ? Dans quelle valeur a-t-il été élevé ?

Je ne me tarde pas à ça, puisque tout à coup, j'aperçois une meute de loup arriver droit sur nous. La petite Clara semble heureuse. Elle les connait sans doute, puisque cette dernière court vers le chef, demandant la soumission. Damon quant à lui, reste près de moi, comme si j'étais un prisonnier de guerre. Trop drôle, ce petit. J'essais de me lever, lorsque le chef se dresse devant moi en bombant le torse. Qui est-il ? Je ne le reconnais pas.

— Papa. Voici mon autre papa, James. M'informe Clara.