De Feu Et De Glace

De l'aide

Durant toute la journée, je suis incapable de m'enlever cet étrange rêve de la tête et ma meute perçoit que quelque chose cloche chez moi. Nous avons un lien de meute et je n'arrive pas toujours à le contrôler. Mais aujourd'hui, je me suis renfermé sur moi-même, ne voulant que personne ne sache mes pensées.

Bastienne s'arrête au beau milieu de nulle part, me faisant rentrer droit dans elle, puisque j'ai la tête ailleurs. Je sais que celle-ci que je ne vais pas bien aujourd'hui, mais je ne veux pas lui parler de mon rêve... Me trouverait-elle peut être fou? Sa tête pivote vers moi en faisant signe aux autres de prendre une pause et Bastienne me dit :

— Je crois que nous avons à parler.

Je grogne.

— Allez! Transforme-toi et ne fait pas l'Alpha têtu.

Je lève mes yeux au ciel et je prends forme humaine devant elle. Mon ami croire ses bras sur sa poitrine, signe de son mécontentement. Que voulez-vous que je fasse, je ne peux toujours pas la contenter.

— Que se passe-t-il, Damien?

— Rien, pourquoi?

— Ne me caches rien... Je suis ton âme-jumelle, je sais quand quelque chose te chicote la tête.

— Stupide lien! Je grogne.

Je reçois une claque derrière la tête de sa part et je vois très bien que celle-ci est furieuse. D'accord, quelque chose ne tourne pas rond dans ma tête, mais pourquoi veut-elle vraiment le savoir? Que sait-elle que j'ignore? Probablement beaucoup de chose, vu que ces dernières années, j'étais entre la vie et la mort. Je passe une main derrière ma tête en lui envoyant une œillade, lui intimant de ne plus jamais recommencer, ami ou non.

— Je n'ai rien à dire, Bastienne. Si tu permets, nous avons le chemin à reprendre.

— Ne joue pas à ce petit jeu-là! Tes nuits sont mouvementées, tu gigotes et tu cries à quelqu'un. Tu te renfermes, je n'ai plus accès à tes pensées.

— Et c'est peut-être mieux ainsi.

— Mais je suis là pour t'aider.

— M'aider? Vraiment? Depuis mon réveil, tu ne fais que me dire, tu dois te trouver intérieurement, retrouver ce que tu étais autrefois. J'ai beau me démener comme un malade, mais je n'y arrive pas. Comment veux-tu que je fasse ma quête quand je n'ai rien de concret!

— Si, je ne te dis rien, c'est parce qu'il y a des lois qui régis notre monde. Crois-moi, j'aimerais t'en dire plus, mais je ne peux pas.

— Alors, tu ne sers à rien.

— Je peux que te conduire sur le bon chemin.

— Alors, conduis-moi!

— Si, cela était si simple.

Je pousse un soupir, non de mécontentement, mais d'exaspération. Elle veut me conduire sur le bon chemin sans pouvoir en avoir le droit. Qui peut bien mettre ses règles idiotes ?!

— Tu peux toujours me dire à quoi tu rêves.

— À quoi cela me servira-t-il?

— À me donner la marche à suivre.

— Tu crois que si je te dis que je rêve à une gamine, depuis plusieurs nuits que ça va m'aider? Tu t'es cru où? Dans une télé-réalité.

— Une gamine, tu dis?

— Ouais... une gamine! Elle devrait avoir cinq ou six ans, je crois. Elle m'a dit de rêver à son père James. Et cette nuit, il avait un gamin, son frère. Je crois qu'ils sont jumeaux... Des gamins qui se prennent la tête en plein rêve... Je deviens fou... Oui, c'est cela... Tu n'aurais peut-être pas dû me faire revenir.

— Ô par la Déesse! Dit-elle en plaquant une main sur sa bouche.

— Quoi?

— Nous n'allons pas dans la bonne direction?

— Quoi? Je grogne.

— Nous allons faire route où cela a fini.

— Je ne comprends pas.

— Là, où tu es mort. Croisons les doigts que la noirceur ne soit plus là.

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— Les enfants! Hurlent une voix d'homme.

Les gamins se réveillent tranquillement de leur sieste et ils se chamaillent encore. L'homme passe le pas de la porte du salon en jetant un regard attendri aux enfants qu'il a élevé. Il sait que ceux-ci ne sont pas de lui et qu'un jour, il faudra que leur mère leur dise la vérité. En six ans, cet homme a veillé sur eux se demandant ce qui a pu se passer après leur départ.

— Papa! Dit la voix joyeuse d'une petite fille se jetant dans ses bras.

— Clara. Vous ne m'aviez pas dit que vous deviez faire une sieste.

— Maman ne voulait pas être dérangée. Dit-elle avec tristesse.

— Je vois. Lui dit-il déposant un baiser sur son front.

— Papa. Braille une autre voix.

— Damon, qu'est-ce qu'il y a bonhomme?

— Clara parle avec un inconnu.

— Damon! Grogne la petite fille.

— C'est vrai, il était dans notre rêve.

— Clara? Que dit ton frère?

— Rien papa.

— Clara ? grogne-t-il doucement.

— C'est un homme, il est grand... aussi grand que toi papa... La première fois, je l'ai vu que de dos.

— Ce n'est pas la première fois, donc?

Elle secoue sa tête.

— Tu peux me le décrire un peu plus, je te promets de ne pas de réprimander.

Le doigt sur son menton et levant les yeux vers le ciel, la petite fille se met à réfléchir. Elle cherche comment le décrire du haut de ses six ans, mais comme c'est la première fois qu'on lui demande de faire la description d'une personne.

— Tu sais la photo que tata Tina à sur la cheminée, celle d'un homme à ses côtés.

— Oui.

— Eh bien, il lui ressemble.

— Tu en es certaine, ma puce?

— Oui, papa.

— Allez jouer dehors, je vais aller parler avec votre mère.

— J'ai fait quelque chose de mal?

— Non, ma belle. Ne t'en fais pas. C'est peut-être une bonne chose.

Ne sachant pas de quoi il parle, Clara hausse les épaules et descend des bras de son père. Son frère et elle se mettent à courir pour aller dehors, tandis que l'homme se gratte la tête nerveusement. Est-ce possible qu'il soit en vie? Il l'a bien vu mourir, pourtant.

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Voilà la suite que j'avais promis à certaine lectrice ;)

😘😘