Très (3)

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Je pris du fil et une aiguille, rentrais le fil dans l'aiguille et commençais à recoudre la plaie en murmurant un "désolée" à Justin qui cette fois-ci ne le fis pas rire.

Il doit avoir mal le pauvre.

Pendant que je recouds sa plaie, je remarque du coin de l'œil que Peligro n'arrête pas de me fixer. Mais c'est pas vrai il va arrêter oui ?! Ça me stresse encore plus que je ne le suis déjà !

Je décide de ne faire aucune remarque et de passer outre ce problème. Quelques minutes plus tard, j'ai enfin fini de recoudre Justin.

Je pose alors l'aiguille et le fil sur la table de nuit puis prends les bandages dans la trousse et bande l'épaule, le bras et une partie du torse de Justin.

Vu comment il est je suis sûre qu'il ne fait que bouger alors le bandage autour de ses pecs servira à soutenir celui sur son bras.

-Voilà j'ai fini, dis-je en me levant et en prenant les affaires sur la table de nuit.

Je les range ensuite dans la trousse et me lève en direction de la salle de bain.

-Tu crois aller où comme ça ? Me lance froidement Peligro ce qui me fait m'arrêter et me retourner.

-Ben jeter et nettoyer le matériel tu veux que j'aille où ?

-Elle a de la repartie la petite, lance Justin en souriant.

-Plus pour longtemps, dit Peligro sans me lâcher du regard ce qui me fit déglutir. On a pas de médecin à la maison non ? Demande-t-il en se tournant enfin vers Justin.

-Non il n'y en a pas à moins de 7 km je crois. Pourquoi ?

-Parce que ton bandage aura besoin d'être changé tous les jours et tu ne pourras pas le faire tout seul.

-Tu pourras lui faire toi, faut juste que je te montre comment faire.

-J'ai une meilleure idée gamine, tu vas rentrer avec nous.

-Hors de question ! Je ne vous connais même pas ! Criais-je en partant et en lâchant la trousse mais une main sur mon poignet me retourna et je tombais nez à nez avec un torse.

-Premièrement, ne me parles plus jamais sur ce ton. Et deuxièmement, dit-il en resserrant sa prise sur mon poignet ce qui me fis grimacer, c'est moi qui décide ici. Donc si je dis que tu viens avec nous, c'est que tu viens avec nous.

-Et si je te dis que je ne viens pas, je ne viens pas, dis-je en défiant son regard.

Suite à mes paroles Peligro me fit me tourner et je me retrouvais plaquée contre lui, mon dos contre son torse. Puis en quelques secondes, j'entendis deux clics et sentis ses mains me lâcher.

Mais je sentais quelque chose de froid autour de mes poignets. Ne me dites pas que...

Je tire sur mes poignets plusieurs fois et entend un bruit métallique qui confirme mes soupçons.

-Tu m'a menottée ?! Criais-je en me tournant vers lui.

En quelques secondes, sans me laisser le temps de réfléchir, Peligro plaça un bout de scotch sur ma bouche. Mais il avait tout ça sur lui ce malade ?!

Avec mes mains menottées dans mon dos, je ne peux pas enlever le scotch alors j'essaie de crier mais ça ne rime à rien puis en quelques secondes, Peligro me prend par la taille et j'atterris sur son épaule en sac à patates.

Sérieux ?!

Je le sentis sortir de la chambre et descendre les escaliers puis sortir de la maison par la porte de derrière. J'essaie de me débattre mais je m'arrête quand je sens sa main claquer mes fesses.

Ne pense plus à lui Megane... Ne pense plus à ça... C'est du passé...

Mais comment je peux me libérer...? Et Lily ?!? Elle doit s'inquiéter... Je la laisse seule ici... Après techniquement ce n'est pas de ma faute.

Le bruit d'une voiture qui s'allume me sort de ma réflexion. Peligro ouvre une portière et je me retrouve assise sur le siège passager d'une voiture. Il m'attache avec la ceinture puis ferme la portière et fais le tour de la voiture.

Aller Megane, si tu veux sortir c'est maintenant ! J'essaie de défaire la ceinture en me tournant dans tous les sens mais avec mes mains bloquées derrière mon dos c'est un peu compliqué.

La portière à ma gauche s'ouvre et c'est sans surprise que je vois Peligro s'installer sur le siège du conducteur. Je n'ose ni lui parler ni le regarder.

Quelques minutes plus tard, Justin et Caleb rentrent et se mettent à l'arrière puis Caleb prend la parole :

-Kyle et Gaston sont en moto.

Peligro hoche la tête et démarre mais au bout de quelques minutes de route je remarque qu'on a un énorme problème.

Il roule à toute vitesse ce taré !! Mais ça n'a l'air de déranger personne alors je ferme les yeux et m'enfonce dans le siège en silence.

Quand j'ouvre enfin les yeux, la voiture est à l'arrêt. Devant nous se trouve un grand portail noir d'au moins cinq mètres de haut.

Peligro ouvre sa vitre et un homme s'approche. Quand il voit le visage de Peligro il se relève et crie :

-Ouvrez le portail !

Le portail s'ouvre alors Peligro ferme sa vitre et entre dans la propriété. Eh bah dis donc... Je ne m'attendais pas à ça... Sur les plusieurs hectares qu'on peux apercevoir, l'herbe est magifiquement verte et tondue.

Le chemin sur lequel on roule est gris et la demeure en face de nous est un magnifique manoir qui doit faire au moins deux étages et un rez-de-chaussée. C'est magnifique...

Au bout de plusieurs secondes la voiture s'arrête et les garçons sortent de la voiture puis Peligro m'ouvre la portière, me détache et me prend fermement le bras droit pour me faire sortir.

Il ferme ensuite la portière, la voiture et me reprend sur son épaule. Ça devient une habitude à ce que je vois !
Il marche pendant plusieurs mètres puis je le sens ouvrir une porte, entrer dans le manoir et refermer la porte.

Il marche pendant encore plusieurs mètres, monte des escaliers, recommence à marcher, entre dans une pièce et me lâche sur un lit.

Suite à ça il sort de la chambre et la ferme à clé sans un mot. Enfin... "chambre" est un bien grand mot...

La pièce doit faire une dizaine de mètres carrés et à part un lit et une armoire il n'y a rien. Il y a également une fenêtre en hauteur mais des barreaux cachent un peu la luminosité.

À la droite de mon petit lit une place il y a une porte. Je marche vers elle, me tourne pour l'ouvrir et entre. Je trouve l'interrupteur au bout de plusieurs longues secondes et remarque que c'est une toute petite salle de bain. Il n'a pas des goûts de luxe le Peligro...

La douche ressemble à une prison et il n'y a que deux meubles et un miroir.

Je me met dos aux meubles pour les ouvrir puis fouille dans tous les tiroirs mais je ne trouve rien qui puisse m'aider à m'échapper.

Je cours alors dans la chambre et ouvre l'armoire mais à part des vêtements d'hommes je ne trouve rien.

Génial...

PeligroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant