Peligro

Catorce (14)

-Vous vous foutez de moi j'espère ?

-Arrête Peligro, dit Sarah pour prendre ma défense, la robe que tu voulais qu'elle porte était... J'ai même pas de mots pour la décrire tellement elle était horrible.

-Comment ça ? Demande Gaston.

-C'était une robe en laine avec des manches longues et un col roulé, je répond à la place de Sarah.

-Sérieux ? Peligro, elle n'aurait jamais pu porter ça chez Tomson.

-T'as envie qu'elle se fasse violer Justin ?

-Bien sûr que non mais de là à l'habiller comme une grand-mère ! T'en as pas marre ?

-On se calme, dit Kyle en s'interposant entre les deux hommes, Megane va y aller habillée comme ça et-

-Hors de question !

-J'irais comme ça que ça te plaise ou non c'est clair ?! Lançais-je en sortant de la maison, suivie de près par Sam et Sarah.

-Bravo Meg ! Me dit fièrement Sam.

-Tu lui as cloué le bec !

-Merci les filles mais je pense que ce soir, il va vraiment me pourrir la soirée.

-T'inquiètes, me dit Sarah en passant son bras sur mes épaules, on est avec toi nous. Et à première vue mon cousin aussi.

-J'espère qu'ils ne vont pas se fâcher à cause de moi...

-Arrête de t'en vouloir Meg, t'as fait le bon choix. Lily serait fière de toi, j'en suis sûre.

-Merci Sam... Et merci à toi aussi Sarah.

-De rien.

-C'est normal.

-On change le plan, lance Peligro aux garçons en sortant et en venant vers nous. Kyle tu seras serveur et Caleb garde.

-Ok.

-D'acc.

-Gaston tu seras l'époux de Sarah.

-Tu fais attention à elle, crétin.

-Promis, Justin.

-La gamine ira avec moi et Justin, tu iras avec Sam. Je prend la moto, Justin et Sam vous prenez l'autre. Les autres vous prenez la Jeep.

Une fois que tout le monde a hoché la tête en signe d'accord, on rejoint chacun notre véhicule.

Peligro enfourche la moto et me tend un casque que je prend, réticente.

-Et toi ?

-Je n'ai pas besoin de casque, princesa, j'ai fait des choses bien plus dangereuses que rouler à moto.

Je souffle en levant les yeux puis enfile le casque, que Peligro m'attache, avant de monter derrière lui.

-Tu devrais te tenir, hermosa.

-Dans tes rêves, pendejo.

-Comme tu voudras, dit-il avec un sourire sadique que je pouvais deviner à l'entente de sa voix.

La seconde d'après, il mit un coup d'accélérateur ce qui me fit passer les bras autour de sa taille en le serrant.

Ma poitrine étant collée à son dos, un seul mot me venait en tête : faible. Tu es faible, Megane. Tu n'a même pas réussi à tenir une minute.