OS Snk

Exclusion blessante

PDV Externe

Le printemps commençait à faire son apparition et un des cadets eu la bonne idée d'organiser une fête pour célébrer le printemps. Tout le bataillon était invité ! Tous, sauf Levi. Le cadet en question et beaucoup d'autres n'aimaient pas le caractère de leur caporal. Il était trop « violent », « méchant », « sans cœur », « maniaque ». Bref, beaucoup de défauts. Mais ils ne pensaient pas que leur caporal était sensible, peut être même un des plus sensibles du bataillon. L'environnement où avait grandit Levi ne le laissait pas indifférent.

Les cadets donnaient leur cartes d'invitations à tout le monde, à Hange, à Mike et bien évidemment à Erwin. Ils les avaient prévenus du fait que le caporal ne viendrait pas et qu'il ne fallait pas parler de cette soirée avant celle-ci. Quelques jours après, la soirée vînt et les cadets préparaient la fête. Le buffet, des tables joliment décorées et de la musique. Les invités sont de plus en plus nombreux et le major Erwin porte un costard très élégant. Les cadets s'amusent et boivent et les vétérans parlent, tout en buvant un peu. La soirée se passait dans une salle à l'extérieur du QG.
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PDV Levi

Le QG me paraît bien calme. Peut être trop. Ça fait déjà 2 heures que je suis en train de signer de la paperasse et de lire des livres d'amours. C'est toujours les mêmes histoires : un chevalier qui vient sauver une pauvre femme sans défense. Que des conneries ! Les femmes ont pas besoin d'hommes dans leur vie.

Ça m'étonne quand même qu'il n'y ait aucun bruit. Je me décide à sortir de mon bureau et marche doucement dans les couloirs. Il est 22h et les cadets sont censés dormir. Je vérifie vite fait les chambres et remarque qu'il n'y a personne, dans tout le QG. Je suis seul dans le bâtiment. Je regarde dans toutes les pièces mais personne. Je sors dehors pour vérifier si ils ne sont pas sur le terrain d'entraînement, on sait jamais. Mais non, ils n'y sont pas. Je remarque une salle au loin avec de la lumière dedans. Je m'y approche et regarde délicatement à travers les vitres de la porte. Ils sont tous là, tout le bataillon y est. Même Erwin et mon escouade aussi. Je regarde à mes pieds et trouve un petit papier avec un message d'invitation à une fête, dont je n'étais même pas au courant. Je sais que si on m'avait invité, je ne serais probablement pas venu et j'aurais râlé mais savoir que des personnes de confiance ne m'en ai même pas parler ou juste le fait d'être exclu me blessent. Depuis ma plus tendre enfance, je n'ai jamais vraiment eu d'amis, sauf Farlan et Isabel mais ils sont...enfin. Et Hange et Erwin aussi mais là...
Je sais que je ne suis pas la meilleure des personnes et que parfois je suis chiant mais je ne m'attendais pas à ça venant de leurs parts...je me décide à m'en aller, toujours blessé de savoir que des personnes me détestent au point de m'exclure. Mais je ne vais pas dire que c'est une première. Avant de partir, je croise le regard de Petra, la seule fille de mon escouade qui a l'air choqué de me voir. Preuve que je n'étais vraiment pas attendu à cette soirée. Je me retourne et remonte vers mon bureau. Je claque la porte de colère et commence à mettre le bazar dans la pièce. Je ne sais pas pourquoi je suis pris d'une telle fureur. Après m'être un peu calmé, je tombe à terre et commence à lâcher une larme, puis deux, puis tout un torrent. Je ne pensais pas moi-même que me savoir exclu par la personne en qui j'avais le plus confiance me ferait autant de mal !

PDV Petra

La musique et l'ambiance sont vraiment cool ! Je porte une robe couleur fleur de cerisier. Auruo m'a dit que cette couleur m'allait très bien. Je l'aime bien Auruo même si parfois il est très chiant quand il s'y met. Il copie tout le temps le caporal, ce qui l'agace particulièrement et qui me fait, personnellement, rire. Je danse un peu avec Auruo et remarque une ombre près de la porte. Personne ne semble l'avoir remarquée. Je regarde qui c'est et mon sang se glace. De base, je n'étais pas trop pour, pour faire une fête sans le caporal ou juste ne pas l'inviter. Alors quand je le vis, tous les regrets revinrent. Je vis à sa tête qu'il avait l'air frustré. Je connaissais le caporal depuis déjà 2 ans, j'en avais appris beaucoup plus sur lui, bien plus que juste l'extérieur. Il est très doux et gentil, et même un peu fragile. Alors le voir comme ça me brisait le cœur. Je le vis partir et je lâchais Auruo.

- Je..je suis désolée Auruo, il fait que j'aille aux toilettes ! C'est urgent.

Je ne laissais même pas Auruo rétorquer que je me dirigeais vers la porte.
Je marchais très vite dehors afin d'atteindre le bâtiment. Autrefois, j'aimais le caporal mais j'ai appris qu'il était gay donc...j'ai ensuite commencé à avoir des sentiments pour Auruo. Je crois que c'est réciproque d'ailleurs. Enfin bref, je marchais dans les couloirs et j'entendais en même temps des bruits de fracas. S'il vous plaît, ne me dites pas que le caporal est en train de peter un câble... puis le bruit s'arrêta et des sanglots se firent entendre.

J'étais devant son bureau, confuse. C'était bel et bien la première fois que je l'entendais pleurer. J'hésitais à toquer à sa porte ou à le laisser pleurer pour qu'il se lâche. Mais je ne pouvais pas le laisser ainsi. Il m'a dit plus d'une fois que j'avais un grand cœur alors je me devais de lui prouver qu'il avait raison. Je toquais doucement à sa porte et mes sanglots s'arrêtèrent d'un coup et il repris sa voix grave et dure pour me dire :

- Peu importe la personne à ma porte, dégage ! Je veux voir personne.

- C'est Petra, caporal.

- Dégage !

- ...non !

- Petra ! C'est un ordre.

- Caporal, vous êtes triste. Je ne vais pas vous laisser comme ça. Ça serait lâche de ma part.

- Parce que m'exclure et ne rien me dire à propos d'un truc où tout le monde est invité sauf moi, c'est pas lâche ?

- ...

Bon, j'avoue que là, il marque un point. Mais je ne vais pas me laisser abattre.

- Je suis désolée caporal, je sais que nous n'aurions pas dû faire ça mais...

Je fus coupé par des sanglots. Je commençais à pleurer.

- Je..*snif*.. pardon caporal. Je ne pensais pas que cela pourrait vous faire autant de mal. Et puis, nous pensions que vous auriez refusé alors..

- ...entre.

Je suis surprise, je ne m'attendais pas à cette réponse. J'ouvre doucement la porte et je vois la pièce sans dessus dessous. Le caporal est en pleurs, par terre, au milieu de la pièce. Je m'approche de lui et le sers délicatement dans mes bras. Il est très surpris par ce geste mais ne me rejette pas. Au contraire il me serre un peu plus fort. Il ne doit pas avoir l'habitude qu'on le console.

- Pardonnez-moi, caporal...