Les vacances sont enfin là et Noël approche à grands pas. Je passe mes journées cachées dans la cabane chez Jay. On est là pour l'aider à vaincre son addiction. Les jours précédents n'étaient pas toujours simples mais aujourd'hui quand je suis arrivée chez lui, il avait le sourire aux lèvres.
— Jay avec le sourire ? Qu'avez-vous fait de mon Jay ? le questionné-je.
— Je n'ai pas le droit de sourire parce que je te vois tous les jours et que cette idée me plait ? rétorque-t-il.
Il se lève du canapé , où il était assis, s'approche de moi et m'attrape par la taille pour y déposer un doux baiser que j'intensifie par la suite.
— Attends, il y a un problème, dis-je en interrompant notre étreinte.
— Lequel ? me demande-t-il avec une pointe d'inquiétude dans sa voix.
— Normalement, Matteo arrive toujours à ce moment-là. Quelque chose cloche Jay.
Ses lèvres s'approche de mon oreille puis il me chuchote:
— La raison pour laquelle je souris est aussi que personne n'est chez moi de toute la journée. Ce qui veut dire que personne ne sera là pour m'interrompre quand je veux embrasser ma copine.
Ma copine.
On a enfin passé le cap et je suis plus heureuse que jamais.
C'est la raison pour laquelle mes parents me laissent sortir tous les jours sans me poser trop de questions. Ils me voient sourire à nouveau et s'inquiètent moins pour moi. Noah a tout de suite compris le changement qu'il y a eu dans ma vie.
— Tu vas pouvoir jouer de la batterie ça veut dire ? suggéré-je tout excité.
Même s'il adore la batterie. Il n'ose pas en jouer depuis son retour par peur que ses parents l'entendent jouer malgré l'insonorisation. Son état est encore trop instable pour que ces parents ne remarquent rien. On espère avec Mattéo que les quelques jours qui nous séparent de Noël seront suffisants.
— Je ne sais pas si c'est moi qui suis le plus impatient d'en jouer ou toi, répond-il toujours avec ce sourire aux lèvres.
Il m'attrape par la main et me tire avec lui en direction de la batterie. Il prend place derrière celle-ci.
— Viens, m'ordonne-t-il.
— Il n'y a qu'un tabouret Jay, remarqué-je.
— Pour ça que tu vas venir sur mes genoux ptit cœur.
— Je veux d'abord d'écouter, tu me donneras un cours après.
— Ok mais viens quand même. Je veux jouer en sentant ta chaleur.
Je m'approche timidement de lui puis le chevauche et mes jambes se retrouvent de part et d'autre des siennes. Je passe mes bras autour de sa nuque et tourne ma tête en direction de la batterie lorsque le son des baguettes retentissent contre les caisses de l'instrument noir.
Mes yeux ne cessent d'alterner entre les mouvements des baguettes et le visage de Jay.
Ces cernes sont moins présents qu'à son retour. Son teint est moins ternes. Il reprend des couleurs en même temps que le sourire et ça fait plaisir à voir.
Je sens ses yeux se poser sur moi et tourne ma tête en sa direction.
Il fixe ma bouche tout en continuant à jouer. Nos lèvres se rapprochent tels des aimants et se laissent aller dans un baiser passionné.
Les baguettes continuent de tambouriner sur la caisse présente dans mon dos avec une cadence régulière mais qui s'accélèrent au même rythme que notre baiser et les battements de nos cœurs.
VOUS LISEZ
Loneliness is safer
RomanceIls s'étaient dit que ça n'allait pas fonctionner mais ils ont quand même essayé. Tristes enfants égarés. Deux âmes déjà bien assombrit par le peu de temps qu'ils ont vécu. Ils n'avaient pas peur de se salir les mains en réalisant les quatre cents c...