Chapitre 15 : Vers la fin de tout

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Ce matin, je me suis réveillée seule dans mon lit. Sébastien n'est pas rentré de son déplacement professionnel, ce qui me laisse tout l'appartement à moi toute seule pour le week-end. En fait, c'est devenu une habitude depuis plus de deux mois. Autrefois, ce lieu était un cocon douillet. Aujourd'hui, ce n'est qu'un logement. Chaque fois que j'aperçois des ombres de nos souvenirs, ma poitrine me tiraille. Je déteste Sébastien, je le hais de m'avoir trompé, menti et de m'avoir manipulé. Je sais que c'est aussi ma faute d'avoir idéalisé le concept de l'amour, l'homme parfait et la vie conjugale... Ce que je désirais, c'était un foyer heureux. Je pensais l'avoir trouvé en lui. Sébastien, simple homme, avec les deux parents en vie, de bons diplômes, de bonnes études. Je suis tombée amoureuse de ce profil. J'ai tellement espéré de cette relation et envisagé le futur de conte de fées que j'ai fermé les yeux sur ses défauts. Ce n'est pas lui qui a changé. Il a toujours été ainsi. C'est moi qui a ouvert les yeux trop tard et la personne qui m'y a aidé, c'est lui, Johnson Cooper, l'homme avec qui je découvre le réel sens de l'amour.

Je pourrais pardonner Sébastien. Il a assez souffert finalement et derrière lui, une dette incommensurable l'attend. Toutefois, pleines de révélations me poussent à suivre mon plan jusqu'au bout. Notamment à cause d'un document que j'ai découvert récemment concernant l'héritage laissé par sa grand-mère. Elle est propriétaire d'une villa qui suffit largement à payer sa première dette. Pas que ça. Il possède un compte bancaire dont je ne connaissais pas l'existence jusqu'à présent. Voilà pourquoi je n'étais pas au courant qu'il me trompait. Moi qui a l'intention de négocier avec Cooper pour effacer sa dette, notamment par égard pour ses vieux parents. J'ai changé d'avis. Un salaud demeure un salaud. J'ai été bête de l'avoir choisi, naïve pour être exacte. Il vendra la villa pour repayer sa bêtise. Pour ce qui est des 50 000 dollars. Je ne suis pas responsable. Il a payé son ancienne maîtresse, qui je présume n'est pas la première avec qui il me trompe. Mon cerveau a bloqué et a refusé d'admettre les quelques indices du passé. Quelle idiote je suis. Soit, il se trouvera un autre boulot convenable et repartira à zéro. N'oublions pas, je suis tout aussi rancunière que Cooper. J'ai moi aussi été la racaille de mon collège alors hors de question de jouer à la carte de l'ange à

Le plus urgent est pour moi de récupérer l'appartement. J'ai contacté un avocat présenté par Cooper évidemment. L'acte de propriété a été rédigé après le mariage. A proprement dit, ce bien nous appartient à tous les deux que je le veuille ou pas mais le crédit est uniquement à mon nom. J'ai trois solutions.

Un, mettre fin au crédit et revendre l'appartement mais ce serait perdre une somme importante et je n'aurai nulle part où aller. D'autant que j'ai besoin de sa signature pour vendre.

Deux, le convaincre de signer un acte comme quoi il me lègue le domicile conjugal en cas de séparation. Problème ? Il ne signera jamais. Aborder ça signifie forcément le divorce. Il n'est pas bête et encore moins assez généreux. La preuve, il a voulu que j'emprunte cinq milles dollars pour soudoyer son autre femme. Quel toupet ! Il se sent à peine coupable pour les un million ! Et c'était au début d'ailleurs. Maintenant, il ne le mentionne même plus.

Trois, aller jusqu'au procès. Selon l'avocat, j'ai de fortes chances de gagner. Seulement, les procédures prendront du temps. D'ici là, je ne saurai pas quoi faire de l'appartement. Ce qui est sûr c'est que je ne pourrais pas le virer.

Problème... UN ENORME.

Et j'ai moins d'un mois pour le résoudre. Pour ma part, la deuxième me paraît la plus simple, la plus avantageuse et la plus réalisable des trois mais comment le persuader de signer sans susciter ses suspicions vis-à-vis de moi ?

Pieds nus, je me dirige vers la terrasse extérieure en direction de sa piscine. Il a un magnifique jardin, un beau potager, de belles plantes et un luxueux espace pour s'entraîner tous les jours. Son corps est la preuve de sa dure labeur.

Signée à l'infidélité - censuréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant