Chapitre 13 : Contradictions

180 8 0
                                    


La Nouvelle-Zélande, un bijoux pour mes yeux.

Les paysages sont ahurissants : la nature, l'eau, la forêt, les collines...

L'air est plus naturel et nettement plus agréable à respirer comparé à la ville.

En fait, ce serait merveilleux d'habiter ici...

Bon, cessons de plaisanter !

Avec ce foutu contrat, j'ai les pieds et les poings liés. Il m'est impossible de quitter l'Amérique sauf avec son accord.

Deux jours que j'attendais avec impatience son arrivée afin de recevoir des directives plus claires. Il ne m'a pas confié des tâches très difficiles : seulement lui tenir au courant des infos politiques, contacter des experts afin d'examiner sur place le terrain et d'établir des papiers légaux dans le but d'obtenir un vrai permis de construire, et organiser une rencontre avec les autres partenaires du projet. Je n'ai aucune idée de sa stratégie de défense pour sauver le nom de l'entreprise.

Encore aujourd'hui, la bourse de J-World a chuté de trois pourcents...

Son vol a atterri depuis dix minutes. Je le cherche parmi la grande foule et aperçois sa tête brune plus haute que les autres. C'est fou mais j'ai l'impression que ses cheveux ont poussé, ils sont encore plus indomptables que la dernière fois que je les ai touché. T-shirt noir, blouson gris et jean. Il ne manque pas de charisme malgré ses vêtements civils. Il a un peu de barbe sur le menton et ses lunettes de soleil servent à masquer ses cernes. Trois personnes l'accompagnent, des employés qu'ils considèrent digne de confiance et qui ont sûrement les nerfs en acier. Pourquoi ? Il faut au moins ça pour prendre le même avion que lui. Je lève un bras pour les guider vers moi. Cooper me repère le premier, s'attarde un instant sur ma tenue puis marche vers moi d'un pas précipité. Les ennuis débutent. Il s'arrête à une distance que je juge trop proche, retire ses lunettes et me sort ses répliques cinglantes.

-On va à un enterrement ?

Je devrais être offusqué mais non. Mon esprit est actuellement concentré à reconnaître la marque de son nouveau eau de Cologne et mon corps a du mal à tenir en place. L'air est comme chargé en électricité et fait frissonner mes membres. Mes pieds me pressent de bouger hors mes bras me supplient de l'enlacer et de le faire taire à ma manière. Malheureusement, nous avons un public et le moment est très mal choisi, il est grognon.

-La nourriture vous a déplu ?

-Infect, crache-t-il avant de poursuivre sa route vers la sortie de l'aéroport

Je me force à le rattraper. Les autres courent pour nous suivre et maintiennent une distance sauve entre eux et lui. Quel tyran ! Vu leur mine, ils ont dû souffrir de sa mauvaise humeur. Le chauffeur nous voit et ouvre rapidement la portière pour l'accueillir. Un des employés lui confie sa valise pour qu'il la range dans le coffre. Amanda connaît ses goûts en voiture : une carrosserie noire imposante et un habitacle spacieux avec une vitre teintée entre le chauffeur et les passagers.

-Le taxi vous emmènera directement à l'hôtel, les informé-je

Ils me remercient et se dépêchent de partir. La chance... Contrainte par mon rôle d'assistante personnelle, je m'installe à la banquette arrière en face de lui et évite son regard. Fred claque la portière et rejoint sa place de conducteur.

-Tu as enfreint toutes les règles, me tacle-t-il

Il parle de mes cheveux attachés en chignon, de ma chemise noire à longues manches et de mon pantalon sombre. Le moteur démarre. Un léger rictus se forme alors au coin de sa bouche. Je refuse de le regarder droit dans les yeux, bien que j'imagine leur état. Ils sont pétillants et reflètent un désir sauvage à mon égard.

Signée à l'infidélité - censuréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant