Signée à l'infidélité - censurée

Chapitre 2 : Dominée

Le stylo en main, je tremble à l'idée de signer ce document. Une action qui officialisera ma liaison avec cet homme, juste à côté de moi en train de surveiller mes faits et gestes.

Au bout de cinq minutes, je lâche un soupir résignée et appose mon gribouillage dans le cadre noir. C'est fait ! Je pose bruyamment le Bic pour lui montrer mon mécontentement mais il ne vacille pas et attrape le contrat afin de le ranger précieusement dans son tiroir. Quel sadique ! Je croise les bras attendant avec irritation ses futurs ordres. Que va-t-il me dire ? Rien d'intelligent en tout cas. Sa spécialité : menacer les faibles. Si seulement j'avais ces 1 million, je lui aurais balancé les billets dans la figure au lieu de rester là à jouer au soumise. Quoique, rien n'est stipulé que je dois lui obéir. Nous devons juste coucher ensemble non ? Et je me suis promis il y a quinze minutes de raccourcir notre temps à deux. J'imagine déjà tous les plans diaboliques que je concocterai pour me débarrasser de lui pour de bon. D'ailleurs, je dois être la seule employée au monde à vouloir être viré d'une enseigne aussi influente que J-World.

Johnson Cooper dont je ne connaissais pas l'identité à l'époque, est l'unique héritier et détenteur officiel de grandes actions d'une banque dont je ne citerai pas le nom ici. Avec ça, il s'est construit tout un empire et domine à présent toutes les monnaies au monde grâce à ses parts non négligeables investis en bourse. Il est patron de toutes les banques et cela explique pourquoi il est si facile pour lui d'effacer les dettes de mon mari. Une phrase suffit ! Et en plus de contrôler l'économie, il est propriétaire de plusieurs hôtels de luxe et de centres commerciaux dans le monde.

Bien que je le déteste, il faut reconnaître que son accomplissement fait envier n'importe qui. J'aurais aimé être doté du même sens des affaires que lui, acheter une villa et vivre pour le restant de mes jours avec mon petit Bastien. Malheureusement, notre futur est compromis et ce dès maintenant.

Johnson Cooper me regarde depuis un moment avec un sourire espiègle et des yeux reflétant sa réjouissance. Bon sang ! Ce qu'il m'agace ! Il aurait pu être moins sexy !

-Quoi ? Lâché-je au bord de lui mettre mon poing dans la figure afin de lui refaire son minois

-Tu es juste facile à lire alors maîtrise tes pensées.

Je tape mon poing sur la table (désolé petit meuble) et me lève pour le confronter en face à face. Il sourcille à peine.

-Vous voulez quoi ? Ma culotte ? Mon soutien-gorge ? Allez-y, faîtes comme chez vous !

Il ne masque pas sa satisfaction. Plus je m'énerve, plus ça l'excite. Pourquoi tous les milliardaires adorent charrier le petit peuple ?

-Tu as un très mauvais caractère pour une femme. Comment cet homme a-t-il eu envie de t'épouser ? C'est incompréhensible.

Je liste toutes les insultes dans ma tête essayant de trouver celle qui lui convient le mieux. En fait, il n'y en n'a aucune. J'inspire donc une bonne bouffée d'air et me calme en lui adressant un de mes plus faux-sourires. Je ne perdrai pas. Surtout pas contre lui.

-Monsieur Cooper, qu'avez-vous besoin actuellement ?

Mon nouveau ton le ravit. Il a hâte de m'exploiter et de se venger du passé. Peu importe, tant que Bastien va bien et que nous n'avons plus de dettes, je suis prête à me sacrifier un tout petit peu. Seulement voilà, sa beauté masculine n'est pas à sous-estimer et j'ai peur de prendre un certain plaisir à travailler pour lui...

Oui, je suis humaine. J'aime autant contempler les œuvres d'arts que d'admirer les beaux hommes. Zut ! Je ressens à nouveau des papillons sous le ventre. Johnson Cooper étire ses lèvres me dévisageant avec amusement. J'ai visiblement dévoilé ma faiblesse. Quelle plaie ces hormones !

-Quand vous aurez fini votre petit jeu, informez-moi de mes fonctions en tant que VOTRE assistante personnelle.

Malgré son sourire, ses pupilles se mettent à s'assombrir dangereusement. Il appuie sans vérifier sur l'un des boutons de sa vocale et parle avec l'autorité d'un patron.

-Aucune visite dans les deux prochaines heures, annulez tout.

Il raccroche brutalement sans attendre sa réponse. La pauvre ! Ça ne doit pas être simple de le coltiner tous les jours. Ou peut-être qu'elle aime être martyrisé par lui... Cooper retourne sur son siège de PDG en s'y adossant confortablement et me fixe avec des traits inexpressifs.

-Avec combien d'homme as-tu couché ?

Je lui envoie un regard type : Qu'est-ce que ça peut te faire ? Sauf s'il n'a pas de préservatifs, ça je comprendrais. Je lui réponds alors avec un air arrogant.

-Je n'ai pas compté.

-Reste debout alors, j'ai tout mon temps.

J'écarquille les yeux. Il est sérieux ?!

-TROIS !

Il me lorgne avec méfiance étonné par ce bas chiffre.

-Quoi ? Me défendé-je. Je ne suis pas une salope, je ne suis pas une Marie-couche-toi-là.

Il accepte ma justification.

-Déshabille-toi.

Bastien est un homme réservé, la fréquence de nos rapports est de deux par semaine et à chaque fois, ça ne dure pas plus de vingt minutes. Il est le type à aimer la position classique et à refuser le changement. Mais lui, c'est un romantique au moins !

-Pourquoi t'es-tu marié ?

Je cligne plusieurs fois des cils. Est-ce qu'il se moquerait de moi ?

-Parce que je suis amoureuse, appuyé-je comme une évidence

Il me fixe avec de gros yeux doutant de la véridicité de ma réponse.

-Toi amoureuse d'un mec pareil ?

Assez !

J'ai comme l'impression que ce n'est que le début et qu'il me réserve encore d'autres surprises à l'avenir. Ai-je fait le bon choix ?

(Pour mes anciens lecteurs, vous remarquerez que ce chapitre a été modifié étant donné que l'histoire a été supprimé deux fois. Prochainement, je mettrai un lien dans un des chapitres afin que vous ayez accès gratuitement à la version non-censurée)