Signée à l'infidélité - censurée

Chapitre 14 : Deux mois

Ne jamais boire la veille de son vol. Une leçon que je retiendrai à vie.

Ce matin, il m'a levé de force, m'a gentiment aidé à boucler mes bagages en entassant mes affaires sans se soucier de l'aspect à l'intérieur de la valise et m'a traîné jusqu'à l'aéroport afin que ne nous manquions pas notre vol.

Assise à côté de lui, je masse ma tête depuis une heure. J'ai l'impression que mon crâne va éclater en morceaux. Cooper, assis à côté de moi, travaille sur sa tablette. Une belle hôtesse s'approche de lui. Ils échangent quelques mots, elle s'en va puis revient pour lui donner quelque chose.

Son numéro probablement.

Ça ne m'étonne pas, surtout en classe business où il y a de fortes chances qu'elles se dégotent un Mr. Right.

-Tiens.

Je fronce automatiquement les sourcils lorsque je vois le comprimé qu'il me tend. Où a-t-il... ?

Ah, l'hôtesse de l'air.

Longue à réagir, il me nourrit lui-même. Je l'avale automatiquement et immédiatement, m'empare de la petite bouteille d'eau afin de faire passer le goût. C'est dégueulasse !

-Qu'est-ce que c'est que ça ?

-Ta punition.

Il m'agace mais il n'a pas totalement tort, je mérite d'être puni. Hier soir, je me suis prise pour une wonderwoman et j'ai surestimé ma tolérance en alcool. Tiens...

-Que s'est-il passé hier soir ? Lui demandé-je subitement

Il me répond sans quitter des yeux l'écran.

-Tu as flirté avec moi en public.

Je pâlis instantanément. EN PUBLIC ?!

-Qu'est-ce que j'ai fait ?

-Rien hormis me chauffer toute la soirée. J'ai dû te ramener à l'hôtel afin d'assouvir tous tes fantasmes.

Il est très sérieux lorsqu'il me dit ça. Est-ce vrai ou est-ce encore une de ses blagues pas drôles ? Il n'empêche que je me suis réveillé ce matin avec le corps endolori, la peau marquée de bleus, les membres affaiblis et une douleur vive au bas du ventre, même maintenant. Preuves que notre nuit a été très agitée. Passons.

-J'ai quelque chose d'inconvenant ?

Un sourire se dessine aussitôt sur ses lèvres. Son regard dérive vers moi et aussitôt, me fige. Je ne suis pas habituée à ce qu'il regarde de cette façon. Comme si j'étais soudainement devenu quelqu'un d'important pour lui... Alors qu'il n'y a rien de sentimental entre nous... Du moins, je crois...

-Tu ne te souviens pas ?

Je détourne les yeux. QU'EST-CE QUE TU AS ENCORE FAIT CASSANDRA MARY ZOE STONES ?! Tu cumules les bêtises dernièrement. Reprend-toi !

-Je devrais ?

Il garde le silence mais conserve toujours son étrange bonne humeur. Je regrette de plus en plus d'avoir bu... Il range subitement sa tablette et se lève de son siège en m'invitant à le suivre. Docile, j'emboîte son pas jusqu'à la cabine des toilettes. PUTAIN ! Est-ce qu'il est sérieux ?! Ici ?! Je vérifie que personne ne nous regarde pour me glisser à l'intérieur avec lui et verrouille rapidement la porte.

-Tu... !

Il me scelle d'un baiser qui suffit à me faire taire et m'enlace d'une force mesurée qui ne manque aucunement de passion. J'enroule mes bras autour de son cou savourant le goût exquis de ses lèvres, les prouesses de sa langue et la chaleur qu'il produisait le long de mon corps. Un de ses mains prend le plaisir de caresser mon visage et de se glisser dans ma longue chevelure. Je me sens apaisé serrée ainsi contre lui. Cooper me pousse contre le mur, poursuit le délicieux échange et soulève ma jambe droite afin de l'enrouler autour de son bassin, libérant au passage l'accès à ma forêt interdite qu'il n'arrête pas de trépasser. Ma poitrine s'alourdit, ma respiration devient difficile et mon cœur bat à tout rompre. Il arrache mon string comme une bête en chaleur qui cherche absolument à se reproduire vite, puis soulève mon débardeur et mon soutien-gorge en même temps pour obtenir une vision intégrale de mes féminités. Il attrape d'une main ferme mon sein et dévore le bout avec ardeur. Mes muscles tremblent à ses actions déplacées. Chaque aspiration et chaque coup de langue me soutirent un bruit de la gorge. Je suis à la fois excitée et offusquée par son comportement audacieux.