Chapitre 13

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Il est 20h quand Léna se pose enfin sur le canapé.

— Toutes tes journées sont aussi éprouvantes ? Demandais-je.
— Oh que oui... Tu veux un verre ?
— Je suis pas contre, t'en veux un ?
— Oui, je vais nous faire ça.
— Hep, tu bouges plus, tu as déjà beaucoup fait. J'y vais dis je en souriant
— Merci.

Je me lève et vais dans la cuisine nous servir 2 verres de vin blanc. Quand je reviens dans le salon, Léna a sa tête reposée en arrière du canapé et elle se masse les tempes. Je me place derrière elle et lui tend son verre. Je pose le mien sur la table et entreprend de lui masser les épaules. Elle sourit en me regardant.

— Je t'ai pas demandé du coup, tu as pris combien de jours ? Demande Léna
— A ce propos, disons que j'ai plus ou moins un congé infini.

Elle fronce les sourcils et pose son verre sur l'accoudoir.

— J'ai... démisionné.
— Quoi ?

Elle pose ses mains sur les miennes pour interrompre le massage.

— J'ai démissionné, j'aimais pas vraiment ce travail comme tu le sais, mais j'ai enfin trouvé le courage de le faire. Donc, pour en revenir à ce qu'on disais au départ, j'ai autant de jours que je veux, ça dépend de ce que toi tu prends.
— Je tuerai pour une petite semaine de vacances, à ne m'occuper de rien ni personne.
— Prends ta semaine alors, je suis sûre que le cabinet s'en sortirait !
— Tu m'entraines sur la pente de la délinquance, mais je dois avouer que c'est assez tentant.

Je reprends mon massage en souriant.

— Tu restes toute la semaine si je suis disponible toute la semaine ?
— Ca dépend si tu me supportes ces prochains jours ricanais je.
— Je t'ai supportée 2 jours, je peux bien te supporter une semaine.

Ses mains glissent jusqu'à mes hanches pour me rapprocher d'elle. Sa main vient ensuite se lever vers mon visage.

— Viens là.

Je ne me fais pas prier et me penche. Nos lèvres se scellent dans un baiser léger, mais oh combien agréable.

— J'avais envie de faire ça depuis tout à l'heure dit elle en rigolant.
— Oh mais je sais.
— Quoi ?
— Tu es pas très discrète.

Je la vois pouffer tandis que je contourne le canapé pour retourner m'y asseoir.

— J'ai pas le courage de faire à manger, ça te va de la soupe ?
— On peut commander un truc, ça doit exister ubereats dans le coin.
— Qu'est ce que je disais, tu m'entraînes sur la mauvaise pente ! Mais oui, je tuerai pour des sushis.
— Je me rattraperais en t'apprenant à cuisiner si tu veux.
— Tu t'attaques à un grand projet toi, ça fait 30 ans que je ne sais pas le faire !
— Il te faut juste un peu de motivation dis je avec un clin d'œil.

On mange nos sushis en discutant de tout et de rien avant d'aller dans la chambre pour nous coucher.

— T'as vu, j'ai pris un vrai pyjama pour pas avoir froid ! Dis-je toute fière de moi en sortant de la salle de bain.

J'éteins les lampes et vient m'installer de profil en face de Léna.

— Je suis fière de toi, Alice dit elle en pouffant.
— Merci bien ! Bonne nuit Léna
— Bonne nuit.

Elle dépose un rapide baiser dans mes cheveux avant de s'endormir presque aussitôt. Le lendemain matin, je suis seule dans le lit, la lumière filtre à travers la chambre. Je tends la main du côté de Léna pour voir si c'est froid, indiquant depuis quand elle est levée. Le lit est glacial. Je me décide à me lever et à m'habiller avec des vêtements assez chauds.

— Léna ?

Pas de réponse, je réitère ma question. Pas de réponse non plus. Je vais dans la cuisine pour y trouver un petit mot.

« Je suis partie emmener les enfants à l'école et faire quelques courses. Tu dormais paisiblement, j'ai pas voulu te réveiller. Fais comme chez toi, je serai bientôt de retour. Bisous.
PS : il y a déjà du café chaud dans la cafetière. »

Je souris en remarquant qu'elle a pensé à me laisser du café. Ni une ni deux, je me retrouve encore dans le canapé avec un plaid, mon café et regarde distraitement la télévision. Mais mon regard est attiré par autre chose. Un magnifique cliché de Léna. Je me lève et vais m'en emparer. Bon sang, c'est une véritable déesse et qui conque a réussit à capturer cet instant de pur bonheur est un génie. Je vais vite dans la chambre chercher mon papier à dessin et commence à la dessiner. Peu de temps après, la porte d'entrée s'ouvre, découvrant Léna avec plusieurs sacs de courses.

— Hey, réveillée depuis longtemps ?
— Une quinzaine de minutes, attends, je vais t'aider.

On arrive dans la cuisine et on vide nos courses.

— Tu veux faire quoi aujourd'hui me demande t elle.
— Aucune idée, c'est ta ville. Fais-moi découvrir des trucs !
— Ok, j'y réfléchis alors et te fais un programme détaillé. D'ailleurs, ça commence maintenant !

Léna attrape ma main et m'entraîne jusqu'au salon.

— Prends ton manteau, il ne faudrait pas que tu attrapes froid.
— On va où ?
— Tu verras bien.

Ni une ni deux, je me retrouve dehors à marcher dans les rues en suivant tant bien que mal Léna. On est devant un stand de moto neige.

— Je croyais que tu aimais pas la neige !
— J'ai dit que j'aimais pas le ski, tout le reste, j'adore !

Après l'explication du gérant, on enfourche chacune nos motos neige. Je suis Léna qui a l'air parfaitement à l'aise tandis que je fais surtout attention à ne pas tomber. Après quelques minutes à monter la colline, on s'arrête. Je me retourne et découvre une vue incroyable sur le lac dans la vallée et sur la ville.

12 ans plus tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant