Chapitre 25*

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Un puissant cri me sort de mon sommeil profond. Un coup d'œil au réveil m'indique que la nuit a été très courte. Je me lève rapidement pour tenter de comprendre d'où vient ce cri. Une douleur intense traverse mon crâne, me rappelant les litres de vodka ingurgités la veille.

J'entre en courant dans le salon et découvre une Alice la main sur la poitrine se remettant à priori de sa surprise. Face à elle, Thierry est debout torse nu, fort heureusement avec son jean, les yeux ensommeillés. J'explose de rire en les découvrant tous les deux aussi gênés l'un que l'autre.

— Salut Al, café ? Ajouté-je avec un signe de tête en direction de Thierry, comme si c'était tout à fait normal.

— Ouais... pff...

Il semble perturbé par l'arrivée surprise de mon ancienne colocataire qu'il n'a aperçue qu'une fois sans vraiment s'y arrêter. Mes deux amis me suivent et s'installent au comptoir. Alice ne cesse de fixer mon collègue, ça en devient presque gênant. Il est vrai que j'ai l'habitude m'entraîner avec lui alors je ne découvre pas sa plastique parfaite pour la première fois.

— Moi je m'inquiète et je trouve un beau gosse dans ton salon, précise-t-elle sans gêne.

— Thierry remet ton tee-shirt, elle va nous faire un malaise.

— Ah merde... désolé...

— Bon alors tu m'expliques ?

— Non, mais je l'ai juste raccompagné pour la première vraie sortie de sa grotte, elle m'a demandé de rester, ça avait l'air de la rassurer, s'explique l'intéressé.

— De ta première sortie ? Tu te fous de moi ? S'exclame Al en me fixant sévèrement.

Je lance un regard noir à Thierry qui aurait mieux fait de se taire. Depuis mon agression, je ne voulais pas inquiéter ma meilleure amie, et je lui ai un peu menti sur mes activités quotidiennes.

— Oups... murmure Thierry mal à l'aise, je crois que c'est le moment de m'éclipser c'est ça ? m'interroge-t-il.

Je lui confirme par un signe de tête, le remercie tout de même de m'avoir géré et d'être resté pour la nuit. Avant de partir, il extirpe une boîte de cachet du fond de sa poche pour la poser devant moi :

— Prends-en un, entre l'entraînement et l'alcool, tu vas galérer sinon... Bonne journée la crevette, me lance-t-il en me tendant son poing pour valider sa sortie par un check.

— Merci le boxeur...

Al nous regarde estomaquée. Une fois seule, elle m'inonde de questions :

— Sans rire ? Tu fais quoi depuis toutes ces semaines alors ? Tu restes enfermée ? Sérieux ? Pourquoi tu ne m'as pas appelé ? Je serai venue ou j'aurais pu t'aider.

— Non ! Tu as ta vie chez toi. J'ai géré ok ?

— Ah beh je vois ça, rigole-t-elle enfin en faisant allusion à Thierry.

— N'imagine rien, il n'y a rien. Vraiment...

Je préfère couper court à toute autre question, la nuit a été courte et le marteau piqueur installé dans mon cerveau n'a pas l'air d'avoir l'intention de partir.

— Qu'est-ce que tu fais là et si tôt surtout ?

— J'ai dû rentrer hier soir... mais euh...

— James ?

— Oui m'avoue-t-elle enfin. Il ne pouvait pas venir cette fois... enfin bref... Et puis on est invitée à manger chez mes parents toutes les deux, je voulais te faire la surprise.

Panique au bout du filOù les histoires vivent. Découvrez maintenant