Chapitre 9*

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10 appels en absence. C'est ce que je découvre en sortant du travail ce soir-là. 10 appels en absence de James. On croit rêver. Que me veut-il ? À peine je sors du bâtiment que la sonnerie se remet à nouveau en route. Je n'ai pas envie de lui parler, mais ma curiosité face à son insistance me pousse à répondre.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Tu pourrais au moins me dire bonjour, souffle-t-il contrarié.

— Écoute je sors de mon travail là, je n'ai pas envie de rentrer dans une conversation houleuse. Je suis fatiguée. Donc, allons droit au but, qu'est-ce que tu veux ?

— Euh...

Je le sens hésiter et je m'attends à tout quand finalement il raccroche sans me laisser le temps de lui dire quoique ce soit. Je reste bouche bée à l'issue de cet appel.

— Ça va ? M'interroge une voix.

Levant les yeux de mon écran, je remarque Nico, devant moi, attendant une réponse de ma part.

— Oui oui ça va... juste un appel que j'aurai préféré éviter.

— Tu veux que je te dépose ? D'après ce que j'ai vu hier soir, tu n'habites pas loin. Ça t'évitera de te promener la nuit toute seule.

Je l'observe des pieds à la tête, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Je n'aime pas que des inconnus, car je peux le dire, pour l'instant il reste un inconnu, connaissent mon adresse. Après tout, je ne le connais pas. Suis-je sûre d'être en sécurité avec lui dans une voiture ? Après une longue hésitation. J'expire l'air retenu, mais préfère refuser sa proposition.

— Non, c'est gentil, j'aime bien rentrer à pied au frais, ça me fait du bien.

Son visage s'assombrit subitement. Il semblerait que mon refus l'ai blessé, mais hors de questions de revenir sur ma décision.

— Très bien bonne soirée, finit-il par me répondre mâchoire serrée.

Je le regarde s'éloigner surprise par sa réaction. Nico est toujours adorable et souriant, je ne pensais pas le vexer à ce point.

Le lendemain matin, je n'émerge de mon lit qu'en début d'après midi. Il est clair que j'avais besoin de dormir. Motivée comme jamais, je décide d'aller m'entraîner un peu. Sur la route, je reçois un énième appel de James. Il est têtu, mais moi aussi, je ne vois pas pourquoi je répondrai. S'il insiste autant je vais finir par bloquer son numéro.

Toute mon énergie passe dans ma séance de boxe pendant laquelle mon coach poussent mes limites à leur maximum. Après cet intense effort, je quitte mon adversaire sur le ring et m'écroule sur un banc la tête en avant, dégoulinant de sueur et le souffle saccadé. J'aime la boxe française pour ça, tout mes muscles sont endoloris comme si je redécouvrais chaque partie de mon corps. Une paire de chaussure rentre alors dans mon champs de vision. En me redressant, je croise le regard de Thierry tout sourire. Sérieux, ils se sont donnés le mot pour m'étouffer tous.

— Qu'est-ce que tu fais là ? lui lancé-je d'un ton peu aimable.

— Euh... je viens m'entraîner... désolé je ne voulais pas te déranger, souffle-t-il à priori gêné.

Je suis étonnée de voir que pour une fois, il ne me scrute pas avec un regard sévère indéchiffrable. Comme je supporte de moins en moins ses regards et ses remarques étranges, je décide d'éclaircir les choses.

— J'ai du mal à te comprendre Thierry. Vraiment.

Il hausse les sourcils surpris, attendant la suite. Je poursuis :

Panique au bout du filOù les histoires vivent. Découvrez maintenant