L'amour au-delà des meurtres

Chapitre 17

Aaron était avec Sara, dans le lit de cette dernière. Il lui caressait le dos après lui avoir fait longuement l'amour.

- Jake me parlait souvent de son ami Noah. Je n'avais pas fait le lien avec ton fils.

- Moi non plus. Même si je connais le prénom de ton fils, j'ignorais qu'ils allaient à la même école.

- Malgré le temps que nous passons ensemble, nous nous connaissons pas.

- Notre relation ne va pas aussi loin.

- Changeons ça.

Il s'étonnait lui-même de proposer cela. Mais plus il passait du temps avec Sara, plus il voulait la connaître.

- Bien. Que veux-tu savoir ?

Il réfléchit en caressant son épaule gauche.

- Tu es originaire d'où ?

- De Chicago. J'ai déménagé seulement à la naissance de mon fils. Et toi ?

- De Virginie. Je suis parti quelques temps à Seattle, mais j'ai passé la plus grande partie de ma vie ici. Tu as déjà pensé à changer de profession ?

- Non. J'ai choisi cette voie pour une certaine raison, et je ne suis pas encore prête à t'en parler.

- D'accord.

- Et toi ?

- J'étais procureur avant de devenir agent du FBI.

- Assez différent, tout en restant dans la justice.

- C'est ce que je voulais.

Il posa un baiser sur son épaule.

- Pourquoi tu ne te lies pas à ton équipe ? Lui demanda son amante.

- Comment ça ?

- Je sais que nous voyons le pire du genre humain, mais tu fronces toujours les sourcils, même quand tu es dans ton bureau. Ne me dis pas que c'est par ce que tu es le patron ?

- Un peu. Même si j'ai tenu à avoir un retrait face aux autres, je suis quand même touché par ce qui leur arrive. Alors si je me lié plus ...

- Tu ne veux pas souffrir.

- Oui. C'est horrible, je sais.

- Non. C'est humain, Aaron.

Il répondit avec tendresse au baiser qu'elle lui donnait.

¤¤¤

Il était dans son bureau. Il rédigeait un dossier quand on frappa à la porte. Il fit entrer. Il sourit à Sara.

- Hey. Désolée de te déranger ici pour te parler de ça, mais...

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Noah n'arrête pas de me demander si Jake pouvait venir dormir à la maison un week-end. Depuis qu'il est certain que tu es mon patron, il me le demande chaque fois que je le vois.

Il sourit.

- C'est d'accord. Dis-moi quand ça t'arrange.

- Si nous n'avons pas d'affaires, pourquoi pas ce week-end ? Tu pourrais l'amener vendredi soir et souper avec nous. Puis venir le récupérer dimanche en fin de soirée ?

- C'est parfait.

- Tu es sûr que ça te convient ? Je veux dire, par rapport à nous.

Il comprit ce qu'elle voulait dire. Ils se voyaient à la va vite pour passer du temps avec leurs fils. Mais si leurs fils se côtoyaient, leur relation pouvait devenir autre chose.

- Oui. Ça me convient. Et toi ?

- Moi aussi.

Sous un sourire, elle quitta son bureau.

*****

Penelope n'en pouvait plus. Dès qu'elle croisait Derek dans les couloirs, elle sentait son cœur se serrait. Elle devait le confronter, mais elle avait dû mal à lui faire face sans souffrir.

- Penelope ? Tout va bien ?

Elle regarda sa meilleure-amie. Elle ne l'avait pas entendu entrer dans son antre.

- Sara. Je ne vais pas y arriver.

- Tu ne vas pas arriver à faire quoi ?

- Parler à Derek.

- Respire. Calme-toi. Tu n'es pas obligée de lui parler tout de suite.

- Mais je dois savoir.

Son amie lui sourit.

- Je pense que tu as besoin d'un bon café et d'une pâtisserie au chocolat. Cela te dirait d'aller chez Moonies ?

- Tu sais que je t'aime toi ?

- Moi aussi je t'aime Penelope.