Chapitre 24

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Quand Aaron rentra chez lui, il fut accueilli par son fils et le fils de sa compagne. Il les serra dans ses bras avant d'aller vers le canapé où se trouvait Sara.

- Bonsoir.

- Bonsoir. Désolée d'être venue sans t'en parler, mais...

Il la fit taire en l'embrassa.

Elle lui sourit.

- Je suis heureux de vous trouver ici Noah et toi. J'ai cru que tu m'en voulais quand tu as suivi Reid et...

Il la sentit se tendre.

- Nous parlerons plus tard Aaron.

- D'accord.

- Papou...

- Papa...

- ... viens voir ce qu'on a fait pour l'exposé.

- J'arrive les garçons.

¤¤¤

Ils venaient de border les petits.

- Ils ne voulaient pas aller se coucher sans t'avoir montré leur exposé, dit sa compagne.

- J'ai été heureux de passer un moment avec eux.

Il l'embrassa chastement.

- Sara, de quoi voulais-tu me parler ?

- Une infusion ?

- Oui, s'il te plaît.

Les tasses prêtes, ils s'assirent sur le canapé.

- Prentiss est venue me parler alors que je me préparais une tasse de café, elle m'a remercié d'avoir été là pour son équipe et qu'à présent, elle allait enfin pouvoir reprendre là où tout c'était arrêté. Je n'ai pas raté son regard vers toi quand elle l'a dit. Alors Aaron, dis-moi, vous étiez ensemble tous les deux ?

- Quoi ? Non. Elle m'a embrassé une fois et je l'ai repoussé en lui disant qu'il ne pouvait rien avoir entre nous, que je la considérais comme un membre de mon équipe et c'était tout. Je ne t'ai menti qu'une fois en te cachant qu'elle était en vie, je te le jure.

- Je te crois, mais la façon dont elle a parlé de toi, je...

- Je comprends.

Il l'embrassa tendrement puis il la prit dans ses bras.

- Je vais demander son transfert. Il est hors de question qu'elle reste dans mon équipe, car c'est mon équipe, pas la sienne. En plus, déjà que son retour est assez mal passé, si elle restait, mon équipe se déchirerait. D'ailleurs, Reid...

- Il n'est pas en colère contre toi, il l'est un peu contre Prentiss, mais surtout contre JJ. Mais ce soir, il m'a demandé de rentrer voir Noah, qu'il avait juste besoin de dormir, mais il m'a promis de ne pas rester seul. J'ai entendu Rossi l'inviter.

- Bien. Tant mieux. Et toi, tu en veux à JJ ?

- Non. Ni à toi, d'une certaine façon, c'est juste que notre relation n'est pas simplement professionnelle et ....

- Je sais, pardon.

Elle lui sourit puis l'embrassa tendrement.

- Plus aucun mensonge, d'accord ?

- D'accord.

Il l'embrassa.

Elle se blottit dans ses bras.

- Aaron, je ne sais pas si tu t'en souviens, mais je t'ai dit avoir fait des mauvais choix.

- Je me souviens.

- Mes parents sont morts alors que j'avais quatorze ans, je me suis enfuie de la maison où j'étais placée car le père me touchait et personne ne me croyait. J'ai atterri dans la rue, j'ai été récupérée par un membre d'un gang, Tanner, il avait seize ans. Quand il a su mon histoire, il a frappé le père. J'ai vu en lui, un chevalier qui protège sa princesse. Il m'a amené dans son gang et là, j'ai été prise sous l'aile du chef. Rongo était un homme bien. Il a giflé Tanner car la violence n'était pas la solution. Assez ironique tu vas dire, mais c'était une solution plus douce que celle que Tanner avait faite. Je te garantie qu'aucun membre ne m'a touché, ni aucun homme jusqu'à ce que j'ai seize ans. Après, j'avais l'âge de choisir ce que je voulais faire. Il m'a hébergé, nourri et fait étudier, j'avais un très bon niveau autant au lycée, qu'à l'université. Bref. Rongo ne m'a jamais demandé de travailler pour le gang, il m'a toujours dit de lui demander si j'avais besoin de quelque chose. Mais il m'est arrivée de voler, d'arnaquer des gens pour quelques billets car je voulais lui offrir un cadeau. Rongo ne m'a jamais battu, mais il me punissait. Ce n'était jamais méchant, genre pas de pâtisseries pendant deux semaines. Il était un vrai père pour moi. Quand il a su que je sortais avec Tanner, il m'a dit de me méfier, que c'était un de ses hommes qu'il avait du mal à contrôler, qu'il était un coureur de jupon, mais je ne voulais pas le croire. Mais un jour, j'ai su qu'il disait la vérité, en plus de me tromper, d'être violent avec les autres, il l'a été avec moi. Rongo est devenu fou, il m'a fait revenir vivre chez lui, alors que je vivais depuis peu avec Tanner. Quand à vingt et un ans je suis tombée enceinte, peu après avoir eu un de mes diplômes, Rongo m'a dit de me taire, de ne pas le dire à Tanner. Il m'a dit de partir, il m'a donné de l'argent, beaucoup d'argent et un billet de train. Il m'a dit que je devrais faire ma vie ailleurs avec le bébé. Je l'ai écouté, mais j'ai entendu Tanner avec un membre d'un autre gang, ils voulaient tuer Rongo. Alors je suis retournée au hangar, mais trop tard, ils l'ont tué sous mes yeux. J'ai appris ce jour-là, que pour me protéger, Rongo avait fait un marché avec la police qui voulait arrêter Tanner et aussi le FBI. Un agent du FBI m'a prit sous son aile après que j'ai témoigné contre Tanner et l'autre gang. C'était Jason Gideon.

- Gideon ?

- Oui. Un des membres du gang avec qui Tanner trahissait Rongo était un tueur en série. J'ai toujours de ses nouvelles, il m'en demande aussi sur l'équipe, maintenant qu'il sait que j'en fais partie. Enfin... J'ai aménagé ici, j'ai étudié la psychologie, j'ai élevé mon fils. En moins de dix ans, je suis devenue la profiler et la psychologue que tu connais.

Il posa un baiser sur ses cheveux.

- Noah ne t'a jamais parlé de son père ?

- Une fois. Je lui ai dit que son papa était un méchant et qu'il était en prison.

- Tu sais combien il a prit ?

- Vingt-neuf ans. Ils avaient pas mal de choses sur lui. J'ai perdu mes parents à cause d'un jeune idiot qui avait bu et grillé un feu rouge et j'ai perdu mon père de cœur à cause du père de mon fils.

Il la serra un peu plus contre elle.

- Pourquoi tu as dit enfin ? Tu fais partie de l'équipe.

- J'ai été affectée à ton équipe par mon statue de psychologue, pas de profiler. Maintenant que Prentiss est officiellement vivante, je vais sûrement être mutée dans une autre service.

- Je vais empêcher ça. Tu vas rester avec nous, avec moi.

Il l'embrassa tendrement. Ils se mirent front contre front.

- Merci de m'avoir parlé de ton passé.

- Je ne peux pas te demander de tout me dire si moi je ne me confie pas. Puis je me sentais prête à le faire.

Ils s'embrassèrent une nouvelle fois avant de boire leurs infusions et d'aller se coucher.


L'amour au-delà des meurtresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant