Chapitre deux

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Point de vue de Katsuki:

Je me réveille avec un immense mal de tête. Je lâche un grognement et j'ouvre les yeux. Je vois d'abord mon père endormi sur une chaise non loin de moi. J'observe la pièce dans laquelle on se trouve et je ne la reconnais pas du tout. Une légère lumière passe à travers la petite fenêtre. J'ai un frisson. Il fait froid...

<< Katsuki?, dit la voix incertaine et endormie de mon père. Katsuki! >>

En quelques secondes, je sens les bras de mon père autour de moi.

<< J'ai tellement eu peur, souffle-t-il. >>

En reculant pour m'observer, je vois ses yeux remplis de larmes.

<< Qu'est-ce qui s'est passé?, dis-je avec une voix enrouée.

- Gran Torino est venu nous avertir du danger qui vous guettait, toi et... Shoto. Mina et d'autres soldats sont partis à votre recherche, mais quand ils sont arrivés, vous étiez déjà en danger... Ensuite, peu après leur arrivée, les soldats des todoroki sont venus et ils ont tué le chef et les acolytes du clan Shigaraki. >>

Mon père s'arrête de parler et n'ose pas me regarder.

<< Après, demandais-je.

- Ils t'ont amené au village voisin.

- Et Shoto, où est-il? >>

Mon père prend ma main et la serre fort. Il ne me regarde toujours pas et ne répond pas à ma question. Et juste avant que je ne lui repose, ma mère, Mina et un inconnu entrent dans la hutte. D'abord surpris, ils me regardent avant que les deux personnes que je connais, me sautent dans les bras. Je lâche un autre grognement de douleur quand Mina appuie trop fort sur ma cuisse douloureuse.

<< Excuse moi, s'empresse-t-elle de dire en se levant. >>

J'hausse les épaules avant de me tourner vers l'inconnu. L'homme s'avance vers moi.

<< C'est moi qui s'est occupé de toi, cette semaine, dit le guérisseur.

- Une semaine?

- Oui, cela fait une semaine depuis l'attaque >>

Il se tait quelques secondes, me laissant le temps de réaliser.

<< Comment est-ce que tu te sens?, me demande-t-il.

- J'ai un peu mal..., soufflais-je. >>

Et je garde pour moi le sentiment de froideur et de vide qui m'assaille depuis mon réveil.

<< D'accord, avec un peu de repos, tu vas être comme neuf!, dit-il. Je vais changer tes bandages >>

Il retire la couverture qui était placée sur mon corps et je remarque que l'on a échangé mon pantalon contre un short. Il commence à enlever mon bandage à la cuisse et je détourne le regard.

<< Maintenant, ton cou, lance-t-il après avoir terminé le changement de bandage sur ma cuisse. >>

Je porte une main à mon cou et je remarque que j'ai un bandage qui entoure celui-ci. Devant mon air perdu, le guérisseur m'explique qu'il devait désinfecter ma morsure à la nuque pour qu'elle ne s'infecte pas. Alors je me redresse et il fait ce qu'il a à faire.

<< Venez me chercher s'il y a le moindre problème >>

Il sort et je me laisse retomber contre le lit. Même si ça fait une semaine que je dors, je suis encore fatigué.

<< J'ai eu peur que tu ne te réveille pas..., soupire ma mère. >>

Elle me sert dans ses bras et mon père rejoint rapidement notre câlin familial.

<< Pourquoi est-ce que nous ne sommes pas dans notre village?, demandais-je quand ils s'éloignent.

- À cause de l'explosion, ça a mis le feu à la forêt et ça s'est propagé sur les huttes, commence ma mère.

- Mais contrairement à la première attaque, notre village est beaucoup plus détruit. Tout le monde apte à prendre des charges lourdes, se donne à fond pour reconstruire ce qui est détruit..., finit mon père. >>

Je hoche la tête en lâchant un long bâillement faisant perler des larmes aux coins de mes yeux.

<< Est-ce que tu veux manger quelques choses, avant de dormir?, demande mon père.

- Oui..., dis-je d'une voix fatiguée. >>

Mon père se lève et sort de la hutte. Malheureusement, avant de pouvoir poser la question qui me tourmente et que mon père ne revienne avec de la nourriture, je m'endors en me sentant toujours aussi seul et vide...

Tome 2: Une liaison, deux douleurs [ BxB ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant