Tome 2: Une liaison, deux douleurs [ BxB ]

Chapitre vingt-deux

Point de vue de Katsuki:

Je boude dans le lit en colère contre Shoto.

<< Katsuki... Arrête d'être en colère

- Non!

- Mais tu as eu des nausées en aidant! Comprends que je ne peux pas simplement te regarder aller mal! >>

Je tourne la tête vers le mur. Deux semaines sont passées et les nausées sont un peu plus fréquentes. Mes parents ne sont toujours pas au courant et je ne sais pas encore pourquoi je n'ai pas avorté.

<< Qu'est-ce qu'il y a?, dit Shoto en s'asseyant près de moi.

- Pourquoi est-ce que je n'ai pas encore avorté

- Peut-être... Ton instinct d'Oméga?

- Foutu instinct!

- Katsuki, qu'est-ce qui te dérange le plus? Accoucher ou avoir un enfant?

- Accoucher! C'est trop bizarre de pouvoir faire ce que les femme font! J'ai pas envie...

- Tous les omégas mâles peuvent accoucher. Et je suis bien placé pour te dire que tu n'es pas une femme >>

Je rougis et je sens les doigts de Shoto se poser sur ma joue. Il caresse celle-ci.

<< Je t'aime, tu sais?

- Malgré mes sautes d'humeurs?

- J'aime tout de toi, mon amour

- Je t'aime aussi >>

J'ai un petit sursaut quand mon compagnon embrasse le creux de mon cou.

<< Qu'est-ce que tu fais?, demandais-je.

- Tu n'aimes pas?

- Oui, mais enfin... Ce n'est pas la question... >>

Quelques jours plus tard.

Depuis quelques jours, je passe beaucoup moins de temps à aider, mais ça avance bien. Dans environ quatre mois, on pourrait revenir s'établir ici si on continue à ce rythme. J'ai vraiment hâte de retrouver mon chez moi.

<< Héritier Bakugo, vous pouvez amenez ça là-bas.

- J'y vais >>

Je m'éloigne et agrippe le traîneau où il y a une dizaine de petits troncs.

<< Katsuki attends moi...

- Héritier Todoroki, on a besoin d'aide ici!

- Mais...

- Vas-y, ça va aller, dis-je. >>

Il pince ses lèvres entre elles et finit par aller aider. Je tire le traineau pour apporter le bois plus loin. Je commence à descendre une petite côte, mais mon pied glisse et je tombe, le poids du traineau me poussant. Avant de tomber au sol, mes mains se posent automatiquement sur mon ventre pour le protéger. Ma tête tape assez fort contre le sol et le traîneau se renverse sur le côté, laissant tous les troncs tombés sur mes jambes.

<< Katsuki!? >>

Alors que j'entends Shoto crier mon prénom, je fixe mon ventre. Est-ce que tout va bien? Mon corps se met à trembler. Pourquoi je m'inquiète... Non... Ça doit être seulement mon instinct. Je vais avorter! J'en ai marre d'être comme ça...

<< Katsuki, dit Shoto en redressant le haut de mon corps. Est-ce que tu vas bien? Tu es blessé? >>

Mes yeux se ferment avant de pouvoir lui répondre.

Quelques heures plus tard.

Je me réveille, les paupières lourdes. J'observe en face de moi et je remarque que je suis dans ma hutte. Je vois les bras, de ce que je suppose être ceux de Shoto, encercler mon ventre et je sens ses jambes entre les miennes. Je bouge un peu et les membres de Shoto se resserrent sur mon corps.

<< Tu vas bien?

- Oui... >>

Juste avant de poser la question que je ne veux pas poser, je ferme la bouche. J'ai failli lui demander si j'ai réussi à protéger ce qui grandit dans mon ventre.

<< Et le médecin à dit que l'enfant allait bien

- Tu lis dans mes pensées!?

- Non... Tu tenais ton ventre quand tu es tombé... Katsuki, est-ce que tu as décidé de ce que tu voulais faire?

- Je voulais avorter...

- Tu ne veux plus?

- Je... Je n'y arriverais pas...

- Tu n'arriveras pas à avorter?

- Non, je ne vais pas y arriver... Mais j'ai peur

- Ça va bien aller mon amour..

- Tu me le promets?

- Je te le promet >>

Ensuite, tout s'est accéléré. J'avais donc pris la décision de le garder et il fallait l'annoncer à mes parents. Évidemment, en quelques jours seulement tout le village savait que j'étais enceint et m'interdisait d'aller aider à la reconstruction. Shoto me suivait partout et tenait toujours ma main pour ne pas que je tombe à nouveau. Et plus les mois passaient, plus mon ventre gonflait. Mon compagnon adorait caresser mon ventre. Le village aussi, grandissait et allait être complètement terminé dans peu de temps. Et avant que j'accouche, nous avons regagner notre village.

<< C'est un garçon, lance le guérisseur. >>

J'halète en profitant des caresses que faisait Shoto sur mon crâne.

<< Avez-vous pensez à un prénom?, demande-t-il.

- Yoichi..., soufflais-je. >>

Et j'ai pu prendre mon enfant dans mes bras.

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Yoichi: Rayon de lumière