Chapitre neuf

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Point de vue de Shoto:

Je n'ai presque pas dormi de la nuit pour essayer de trouver une solution pour sortir d'ici. Je fais les cents pas dans la chambre. Même si je suis resté réveillé, mon cerveau endormi n'a rien trouvé de bon. J'ai plusieurs questions à lui poser et je veux sortir d'ici. J'arrête de marcher quand j'entends le fameux bruit de la trappe et le plateau être glissé dans la pièce. Je me dépêche de m'accroupir et de regarder par la petite porte. Je ne vois que des jambes partir vers la gauche.

<< Hey! Sors moi de là!, lui dis-je. >>

Malheureusement, il sort de mon champ de vision en ne me portant aucune attention. Je me lève en pestant.

Si mon père ne vient pas quand je tape contre la porte ou quand je crie, je dois trouver un autre moyen. Je regarde la nourriture. Si j'ai bien compris, il m'a enfermé pour être certain que je ne me sauve pas. Alors... Si je me laisse mourir, il viendra! Peut-être... Espérons que je ne me trompe pas. Je repousse donc le plateau.

Quelques heures plus tard.

J'ai passé la journée à repousser le plateau quand on venait me le porter. Je l'ai entendu marmonner des injures! Le plan va fonctionner!

Installer près de la porte, je sens d'abord les phéromones de mon géniteur. Elles sont puissantes, fortes et surtout, emplies d'une colère noire. Ses pas se font lourd et quand il arrive près de la pièce où je suis, je me fige à cause de l'odeur. La porte s'ouvre tellement violemment que je suis content de ne pas être appuyé contre celle-ci. Il m'aurait envoyé jusqu'à l'autre côté du mur... Je me reprends rapidement et je me lève pour le défier du regard. Son regard se durcit encore plus, je ne pensais pas ça possible...

<< Pourquoi ne manges-tu plus?!, gronde-t-il.

- Je mangerai si tu me laisses sortir d'ici!

- Et moi, j'ai dit que tu resteras ici le temps que je l'aurai d'ici!

- Pourquoi tu m'enfermes!?

- Tu dois te faire oublier, alors reste tranquille!

- Laisse-moi sortir! >>

Le visage du roi, déjà en colère, se déforme encore plus. Sans que je n'ai le temps de faire le moindre mouvement, la main de mon père claque fortement ma joue. Sonné, je pose une main sur celle-ci, douloureuse. Mon géniteur dut quelque chose, mais je n'entends que de vagues bribes de paroles. Je relève mon regard quand j'entends ce qui semble être des pas et des bruits métalliques. Un soldat entre en tenant une chaine. Mon père me maintient facilement, le temps que l'autre homme attache ma cheville avec la chaîne et l'a relie à l'anneau que j'ai aperçu quand je suis arrivé. Il me relâche et alors qu'ils sortent, je m'avance le plus que je peux.

<< Je te détacherai seulement quand tu recommenceras à manger et quand tu te calmeras. >>

Il claque la porte. En regardant la chaîne, je remarque qu'elle est trop courte pour atteindre le lit et la porte. Je prends la chaîne dans mes mains et je tire de toutes mes forces. Force presque inexistante, car n'ayant dormi que quelques heures et n'ayant pas mangé de la journée, mon corps est épuisé. Je m'assois et continue de tirer, même si je ne fais que me blesser, mais j'arrête après une vingtaine de minutes et je me recroqueville sur moi-même, sur le sol. Le sol est gelé et je tremble de froid en m'endormant. 

Tome 2: Une liaison, deux douleurs [ BxB ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant