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Voici presque deux mois maintenant qui se sont écoulé depuis l'arrivée de M.Park au sein de l'université.
Et si je devais décrire mes dernières semaines en un seul et unique mot ça serait, ennuyeux.

Oui ennuyeux est le bon mot.

Depuis notre petite balade, M.Park s'est beaucoup éloigné.
Enfin nous n'étions pas proche du tout à la base, et tant mieux.
Mais l'homme adorable qu'il était quelques mois avant n'a plus fait son retour. Ou du moins, très peu.

Il est loin d'être méchant ou quelque chose qui s'en rapprocherait, je trouve plutôt qu'il est froid.

Comme au premier jour.

Heureusement, cela ne nous a valu aucune dispute, mais il m'a bien fait comprendre qu'il ne voulait en aucun cas que l'on devienne familier lui et moi et cette condition est valable pour tous nos collègues alors cela m'a conforté quelque part, j'ai cru pendant un moment qu'il avait un problème avec moi uniquement, mais ce n'était rien de tout ça.

Et puis de toute manière, j'ai tout de suite été en accord avec cette idée là, d'abord parce que depuis son arrivée cela était son souhait et aussi parce qu'honnêtement je commençais à bien aimer son personnage.
Cela fait un petit moment que je n'ai pas été familier avec quelconque collègue, malheureusement ces derniers ne sont plus ici, mais je sais que certains préfèrent rester dans du professionnalisme pur et dur et je respecte ça.

Bien évidemment, cela ne nous empêche pas de pouvoir travailler correctement l'un avec l'autre, bien au contraire. Seulement, cela ne va pas plus loin.
À savoir, pas de sortie en dehors du cadre professionnel sauf si nécessaire et on ne se raconte pas nos vies.

Je pense que c'est totalement raisonnable.

La fin de journée se pointe enfin, il est maintenant 19h et comme à mon habitude, je me dirige vers la salle des professeurs pour récupérer mes affaires et les potentiels devoirs ou mots de mes élèves.

Une fois devant la pièce, je pose ma main sur la poignée de la porte et l'ouvre.

Je me stoppe net, lorsque je remarque M.Park.

Il est là, debout, en face de la grande fenêtre, les mains dans ses poches, toujours avec cette allure et ce charisme incroyable.
Il contemple la ville illuminée, prise en otage par cette énorme averse hivernale.

Je m'adosse quelques temps à l'encadrement de la porte et le regarde silencieusement.

J'avoue être toujours un petit peu obnubilé par cette silhouette.
Je ne m'en suis jamais caché à vrai dire, hormis à ses yeux bien évidemment.
Mais oui, il dégage un charme inexplicable, j'ai rarement vu un homme aussi beau.
Et le voir là, vêtu de son sublime costume gris, ses cheveux noirs toujours aussi étincelants et coiffé soigneusement, me subjugue.

« Sa femme a de la chance », c'est ce que je me dis actuellement.

- Vous comptez rester là longtemps? mon collègue brise le silence et je devine qu'il me voyait à travers le reflet de la fenêtre.

Je sursaute lorsque j'entends sa voix et reviens rapidement à moi.

- Je ne voulais pas vous déranger. je réponds.

- Vous ne me dérangez pas. dit-il simplement, d'une voix calme.

J'entre dans la pièce et m'en vais vers mon casier, que j'ouvre avant de commencer à ranger mes affaires.

𝙿𝚁𝙸𝚅𝙰𝙲𝚈 | 𝙿.𝙹𝙸𝙼𝙸𝙽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant