Reina un prénom venant du latin qui voulait dire reine, mais je n'avais plus rien de tel. Et même je ne suis pas européenne donc cette signification m'importait peu, et ne m'a jamais définie. La seule chose sur laquelle j'ai régné est un quartier de Tokyo.
Je suis juste déchue, n'ayant plus aucun droit.
Cependant, ce prénom représentait la sagesse, ce que je n'avais jamais été. Je n'ai jamais représenté l'idée de la sagesse. Je suis juste une lâche. J'ai toujours préféré de me battre de façon déloyale.
Mais ici, je ne pouvais plus me battre si je ne voulais pas aggraver mon cas. Déjà que je suis vue comme une droguée, alors que dans cette histoire, j'ai toujours été innocente. La seule chose que cela a provoquée, c'est décevoir ceux qui m'aimaient. Je n'ai jamais pu être confronté face à eux pour leur demander et leur présenter des excuses.
Une innocente en prison. Je réprimais un rire. Quel mensonge, je ne suis pas innocente. Mais je suis accusée à tord. Rien qui mérite que je finisse en prison. J'ai peut-être mis une ou deux fois des gars dans le coma. Mais je n'ai jamais tué quelqu'un. Et j'ai encore moins vendu des stupéfiants.
J'ai juste été accusée à tort, me faisant tout perdre. Je n'ai pas à être coupable, je ne me suis jamais sentie coupable. Je souhaite juste tourner la page et quitter ce lieu atroce.
La prison, lieu de tous mes cauchemars. J'y ai vécu l'enfer. Le véritable enfer pendant mes deux premières années, sur trois, j'ai vécu le pire. Pire que ce que je pouvais vivre dans la rue.
Ceux qui sont censés assurer notre protection dans ce lieu dangereux, sont les pires. Ce sont eux qui ont transformé mon esprit en véritable prison.
Avant c'était là où je pouvais m'échapper, soulager ma peine. Mais plus les jours sont passés, plus c'était cette simple pensée qui me torturait. Revivant sans cesse les mêmes moments, les gardiens étaient le pire ici, imprévisible, c'était sur moi qu'ils avaient décidé de s'acharner. Les autres détenues, je m'étais habituée.
Le seul jeu dans ce lieu, c'était terminé pour la première qui craquait dans cet environnement. Aucune solidarité, c'était chacune pour sois. On ne peut que faire confiance à soi, si on venait à la perdre, encore une fois, c'était terminé.
J'avais réussi à tenir pendant ces trois années interminables. Ma sortie se rapprochait de minutes en minutes. J'allais enfin pouvoir quitter ce trou maudit, qui m'a fait périr. Je sentais que les provocations à mon égard augmentaient, avec comme seul objectif me faire séjourner plus longtemps ici. J'avais tout calculé, je n'avais pas craqué en trois ans, je n'allais pas le faire pour une pauvre conne jalouse de ma sortie qui approchait, mais plus elle se faisait nombreuse, plus j'avais envie d'en noyer une dans les toilettes de sa cellule. Alors j'avais juste provoqué en gardien pour être envoyé au trou.
Au moins je pouvais me la couler douce, seule avec comme seule présence mon corps et mes pensées. Le but de cette pièce était de nous punir, nous rendre folles en nous isolant, mais moi j'y ai trouvé du réconfort. J'étais déjà folle avant, c'était même l'endroit que ne me faisait pas sentir comme telle.
Je fixais longuement le plafond de ma cellule dans l'attente de ma bonne nouvelle de la journée. Dans quelques minutes, le garde ne tarderait pas à montrer son nez pour me faire sortir.
Normalement c'était enfin fini. Je devais être libre.
Un coup contre ma porte avec violence me réveilla.
-Toi la, c'est ton jour de sortie, tu bouges, cria la voix rauque d'un des gardiens.
Je me plante devant la porte en attendant. Il m'attrape violemment par le bras, et le maintient d'une poigne ferme. Son geste se resserre pendant qu'on avançait vers la sortie. Sa poigne empire plus on avance. Il essaye de me provoquer pour me pousser à bout, me pousser à commettre une nouvelle erreur. Même si son contact me répugne totalement au point de me rendre.
Je préfère qu'il réessaye de faire ce qu'ils m'ont fait pendant des années sans que je ne dise rien, me privant d'une vengeance sur eux mais je serais libre dans les minutes qui suivaient.
Il me balance vers l'agent qui s'occupait des formalités de sortie. Je signe avec le premier stylo que je peux tenir depuis autant de temps. L'initiale de mon prénom suivit de mon nom de famille confirme mes retrouvailles avec la liberté.
On me rends les affaire que je portais le jour où on m'a emmené ici. Je troque l'affreuse combinaison de prisonnière contre un sweat-shirt et un jean, je termine avec l'épais perfecto en cuir. Je remets ma paire de basket blanche et je quitte cet endroit sans regret.
Sans regret.
J'aurais pu regretter de ne pas avoir poignardé au moins un garde, mais je ne voulais pas payer plus longtemps les conséquences d'un acte comme ça.
Je respire l'air frais. L'air d'une liberté nouvelle. Même si ma famille doit toujours vivre à Tokyo, je n'ai pas envie de les voir, je n'ai eu aucune nouvelle de leur part en trois ans.
Je vais juste quitter la ville et me faire oublier de celle-ci et recommencer autre part.
Kyoto et Osaka me semblent être assez loin, pour commencer de vivre à nouveau.
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You Give Love a Bad Name | Izana x Oc
FanficNo one can save me, the damage is done ♕ Personne peut me sauver, le mal est fait Reina un prénom qui signifie la sagesse, pourtant elle ne représentait rien de cela. Elle avait passé la fin de son adolescence en prison, à sa sortie elle s'était e...